Irène Théry, Des humains comme les autres. Bioéthique, anonymat et genre du don. Paris, Editions de l’EHESS, Coll. « Cas de figure », 2010, 309 p. (ISBN : 978-2-7132-2265-8) (original) (raw)
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Deux livres parus récemment attestent à nouveau de la fécondité de l'oeuvre de Marcel Mauss et de son fameux « Essai sur le don ». Alain Caillé et Jacques Godbout-figures dominantes du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales)prolongent l'oeuvre de l'éponyme pour dépasser le paradigme utilitariste dominant (et ses variantes individualistes, conventionnalistes, etc.) comme le holisme jusqu'à formuler (pour A. Caillé) un « tiers paradigme ». J. Godbout part d'études empiriques, en étudiant d'abord le don dans le champ des relations familiales. Il fait ressortir la notion de dette, consubstantielle au don. Celle-ci peut être « mutuelle positive » dans des cas de non-réciprocité (la réciprocité n'est pas la règle dans les échanges don/contre-don : il évoque même une « réciprocité limitée »). C'est le cas en particulier des transmissions intergénérationnelles : le receveur se met en situation non pas de rendre, mais de donner de nouveau, en le faisant de façon significative par un don supérieur à ce qu'il a reçu. Ce type d'échanges atteignant rapidement ses limites, il se stabilise par la reconnaissance d'un état de « dettes positives mutuelles ». Mais ce type de dette n'est qu'une de ses formes, une des « panoplies dans les concepts alternatifs au marché ». La dette « agonistique », dans les rapports « horizontaux » de camaraderie ou d'amitié, recherche par contre l'équivalence dans la réciprocité. « On tolère facilement de se rapprocher dans l'agôn, et on tolère facilement de s'éloigner de la réciprocité dans la parenté » (p. 59). L'auteur va ainsi étendre ses études empiriques au « don à l'étranger » (étranger inconnu : don du sang ou d'organe, par exemple ; étranger connu : le cas de l'aumône en est un ; étranger familier : le bénévolat, les groupes d'entraide…). Ces études vont nourrir sa conclusion finale autour de cette notion de dette, qui permet de séparer le modèle du don (avec ses différentes variantes) du modèle marchand (qui vit sur l'extinction de la dette et dans sa résorption dans l'échange). Elle lui permet aussi de situer ce qui s'échange de ce qui ne s'échange pas, en l'occurrence ce qui touche à l'identité (exemple des dons d'organes). Plus encore, la dette peut menacer l'identité du
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Dans son essai d’anthropologie historique paru en 2016, Jérôme Baschet met en évidence les conceptions et représentations que la civilisation occidentale s’est faites de la personne, avant que la modernité n’opère le « grand partage » entre corps et âme. "En quoi les siècles qu’étudie le médiéviste peuvent-ils éclairer le processus de transition qui fait passer d’une ontologie analogique à une ontologie naturaliste ?" Tel est le défi que J. Baschet dit vouloir relever dans un propos qui rend hommage aux pistes de réflexion ouvertes par Philippe Descola, mais aussi à toute une tradition anthropologique qui, de Marcel Mauss à Marilyn Strathern, interroge la notion de « personne ». Il s’agit de rien moins que de révéler les fondements de l’anthropologie médiévale en mettant en évidence les conceptions et les représentations que la civilisation occidentale s’est faite et s’est donnée de la personne en tant qu’ « être social individué ».