Intoxication aiguë au méthanol (original) (raw)

Découverte fortuite d'une intoxication au méthanol lors d'un état d'ébriété

Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation, 2000

1 Département d'anesthésie, réanimation et urgences, 2 service de biochimie, toxicologie et pharmacologie cliniques, hôpital d'instruction des armées Clermont-Tonnerre, rue du Colonel Fonferrier, BP 41, 29240 Brest-Naval, France RÉ SUMÉ Nous rapportons un cas d'intoxication à l'alcool à brûler, chez un éthylique chronique âgé de 40 ans. Le diagnostic initial d'état d'ébriété était renforcé par la découverte d'une éthanolémie à 4,66 g·L -1 par méthode enzymatique. La confirmation de ce chiffre par chromatographie en phase gazeuse (CPG) a permis de corriger ce diagnostic. En effet, il existait un pic inattendu, de temps de rétention à 1,19 minute, évocateur de la présence de méthanol. La méthanolémie était de 0,41 g·L -1 . L'analyse en CPG du liquide ingéré révélait une teneur en méthanol de 5 %. Le trou osmolaire était de 115 mOsm·kg -1 , imputable pour 13 mOsm·kg -1 au méthanol et 90 mOsm·kg -1 à l'éthanol. À la septième heure d'intoxication, un trou anionique de 13 mmol·L -1 témoignait de l'inhibition de l'oxydation du méthanol par l'alcool-déshydrogénase, lorsque l'éthanolémie dépassait 1 g·L -1 . L'entretien de celle-ci, par l'administration intraveineuse continue de Curéthyl-AT (solution d'éthanol à 95 %) jusqu'à une décroissance de la méthanolémie en dessous de 0,2 g·L -1 , s'est accompagné d'une évolution favorable, sans séquelle neurologique, ni modification des potentiels évoqués visuels. © 2000 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS

Intoxication aiguë grave au buflomédil

Annales Francaises D Anesthesie Et De Reanimation, 1995

The severity of the acute intoxication from buflomedil, a vasodilator with papaverinic and alpha-adrenolytic effects, remains generally underestimated. We report the case of a 18-year-old girl who ingested a high amount of buflomedil. Two hours later, she developed seizures and ventricular arrhythmias. On admission to the ICU, she was in circulatory arrest followed by deep coma with mydriasis (GCS =

Intoxication chronique à la théophylline

Journal Européen des Urgences, 2009

a Pôle urgences, centre hospitalier universitaire, 7, quai Moncousu, 44093 Nantes cedex 1, France b Réanimation médicale, centre hospitalier universitaire, 7, quai Moncousu, 44093 Nantes cedex 1, France Accepté le 14 janvier 2009 Disponible sur Internet le 5 août 2009

Hépatite alcoolique aiguë sévère

Médecine Intensive Réanimation

Tout patient consommateur chronique et excessif d’alcool avec un ictère récent doit être évalué par le score de Maddrey à la recherche d’une hépatite alcoolique aiguë sévère. Les corticostéroïdes représentent le traitement de première ligne, associés à un soutien nutritionnel adapté et à une abstinence alcoolique. La combinaison corticostéroïdes plus N-acétylcystéine (perfusée pendant les cinq premiers jours) améliore la survie à court terme par rapport aux corticostéroïdes seuls, constituant une option thérapeutique de première ligne. La réponse au traitement est évaluée au septième jour par le modèle de Lille inférieur ou égal à 0,45. Le pronostic des patients non répondeurs aux corticostéroïdes avec un modèle de Lille supérieur à 0,45 est sombre avec une survie de 23 % à six mois. Pour des patients non répondeurs aux corticostéroïdes et sélectionnés, la transplantation hépatique précoce améliore significativement la survie à six mois et à long terme.

Intoxications aiguës à l'alcool et boissons sucrées alcoolisées

Au cours de l’été et de l’automne 2017, les médias québécois ont rapporté une problématique de consommation de boissons à forte teneur en sucre et alcool associée à des cas d’intoxications aiguës à l’alcool chez des jeunes. Il s’agit de boissons alcoolisées à base de malt qui sont aromatisées à différentes saveurs. Ce type de produit a soulevé des inquiétudes en raison de sa teneur élevée en alcool et en sucre, soit 11,9 % d’alcool et l’équivalent de 13 cuillerées à thé de sucre. Ces boissons contiennent généralement l’équivalent de quatre verres d’alcool standards. Les intoxications aiguës à l’alcool sont fréquentes au Québec. Entre le 1er janvier et le 26 novembre 2017, 7 055 personnes se sont présentées aux urgences pour cette raison. Parmi eux, 2 332 cas concernaient des jeunes âgés de 12 à 24 ans, ce qui représente chez ces derniers 214 cas par mois, 49 cas par semaine ou 7 cas par jour. À noter qu’on dénombre 485 cas chez des jeunes qui n’ont pas l’âge légal de se procurer de l’alcool. Les taux les plus élevés se retrouvent chez les 18 à 24 ans. Dans ce groupe d’âge, de même que chez les 25 à 34 ans, on observe une augmentation entre 2014 et 2017. La majorité des jeunes âgés de 12 à 24 ans (86 %) sont arrivés à l’urgence en ambulance. La fréquentation des urgences pour ce problème varie selon le moment de l’année. Chez les mineurs, les consultations sont plus fréquentes durant les semaines correspondant à la fin des classes et à la Fête nationale du Québec. Chez les jeunes adultes, elles sont plus fréquentes lors des semaines correspondant à la rentrée scolaire et à l’Halloween. Une étude réalisée à Sherbrooke sur les consultations à l’urgence pour un problème lié à l’alcool chez les jeunes âgés de 12 à 24 ans corrobore les analyses réalisées à l’échelle du Québec et complète la compréhension de la situation en démontrant la gravité des cas. Le quart des jeunes patients admis au triage des urgences avait un niveau de priorité indiquant que leur vie était en danger. Plus de la moitié des jeunes (57 %) présentaient des complications comme un coma, des lésions à la tête ou de l’hypothermie. Les trois quarts des jeunes avaient bu des boissons à forte teneur en alcool. Les boissons aromatisées à base de malt représentent 4,7 % du volume des produits de la bière recensés dans les épiceries et dépanneurs à bannières du Québec en 2017. Ces produits contiennent entre 5 % et 12% d’alcool et sont vendus dans des formats variant entre 341 ml et 4 litres. Certains contiennent l’équivalent d’environ 4 verres d’alcool standards* dans un contenant ayant l’apparence d’une « portion » unique. Le volume de ventes des produits les plus alcoolisés (au moins 11 % d’alcool) a augmenté de plus du triple (319 %) entre 2016 et 2017. Ce marché évolue rapidement en proposant continuellement de nouveaux produits, de nouvelles saveurs et des concentrations d’alcool variées avec une tendance vers des concentrations toujours plus élevées. À certains moments de l’année, avec les rabais, les prix de vente peuvent être aussi bas que 0,74 $ par verre d’alcool standard. Étant donné leur disponibilité dans toutes les épiceries et les dépanneurs du Québec et compte tenu de leur prix qui est globalement bien en deçà du prix de référence recommandé de 1,71 $ par verre d’alcool standard, ces produits se caractérisent par une très grande accessibilité. Finalement, il est bien documenté que les comportements de consommation d’alcool des jeunes sont influencés par la publicité des boissons alcoolisées. Or, les spécialistes de la vente de ce type de boissons sont particulièrement agressifs en matière de marketing, notamment en utilisant diverses plateformes Web qui sont très populaires auprès des jeunes et qui ne sont pas règlementées. Ainsi, les recommandations de prévention découlant de ces observations sont les suivantes : -Que le gouvernement adopte en priorité une politique de fixation d’un prix minimum par verre d’alcool standard pour tous les produits alcoolisés, et que ce prix soit ajusté annuellement selon l’indice des prix à la consommation; -Que soit réalisée une étude sur l’efficacité et la faisabilité d’ajuster les formats des boissons de sorte que le contenu ne dépasse pas l’équivalent d’un verre d’alcool standard quand le produit est interprété par l’usager comme représentant une consommation individuelle; -Que soient renforcées les interventions de prévention sur la consommation d’alcool dans les milieux d’enseignement, particulièrement autour des événements associés à la consommation abusive; -Que l’adoption de politiques sur l’alcool soitobligatoire dans tous les milieux d’enseignement postsecondaire; -Que les personnes vues à l’urgence pour un problème lié à l’alcool bénéficient d’une intervention brève et qu’un contact thérapeutique soit offert aux jeunes adultes dans les jours qui suivent le départ de l’urgence; -Que la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) applique le règlement sur la promotion, la publicité et les programmes éducatifs en matière de boissons alcooliques en reconnaissant que tous les messages publiés dans les pages et les comptes commerciaux des médias sociaux, incluant les commentaires des internautes, sont du contenu publicitaire. *La quantité d’alcool dans une portion devrait se baser sur la définition de « verre » établie dans les Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada. Selon cette définition, un « verre » correspond à 17,05 ml ou 13,45 g d’éthanol.