From Digital Diplomatics to Digital Forensics (original) (raw)

Il y a quinze ans, Elizabeth Diamond décrivait l'archiviste comme un scientifique médicolégal. Depuis quelques années, plusieurs auteurs dans le domaine de l'archivistique ont qualifié les professionnels responsables de la préservation des documents numériques de conservateurs de confiance (« trusted keepers »), ou de gardiens (« custodians »). Sans doute, dans l'environnement numérique, on fait de plus en plus appel aux professionnels de l'information pour évaluer et préserver l'authenticité des documents dont ils sont responsables, et pour agir en tant que tierce parties neutres. Mais sont-ils qualifiés pour remplir ce rôle? Cet article tente d'identifier les connaissances que doit avoir le professionnel d'information de confiance pour être capable d'évaluer la véracité (« trustworthiness ») des documents numériques et pour assurer que leur authenticité puisse être démontrée, au besoin, à n'importe quel point dans leur cycle de vie. Pour ce faire, l'article présente des concepts développés par le projet InterPARES dans le domaine de la diplomatique des documents numériques; il compare ceux-ci aux concepts pertinents dérivés d'une discipline relativement nouvelle, le numérique médicolégal (« digital forensics »); il discute des méthodologies dont se servent les deux disciplines; et il propose des domaines qui pourraient être explorés conjointement par les experts en diplomatique et en numérique médicolégal afin de développer un corpus de savoir intégré que l'on pourrait nommer la science médicolégale des documents numériques (« Digital Records Forensics »).