Quelques réflexions sur l’interprétation ethnique des sépultures habillées considérées comme vandales (original) (raw)

Various considerations regarding the ethnic interpretation of the so called "vandalic" graves in North Africa After a critical evaluation of the research history and the analysis based on the findings from the north african graves of the fifth and early sixth century, we can conclude that by using the criteria of germanic dress accessories and germanic names on epitaphs, given earlier by G. G. Koenig, only eight graves with dress accessories and jewellery belong to the ethnical heterogeneous group of "Vandals". Due to the almost exclusive use of gold within dress accessories and jewellery, we can therefore classify them as the burials of the upper class, which are either located in an urban church or in a suburban necropolis. These graves were restricted to the roman province of Proconsularis, the centre of Vandalic power. These graves, as far as it is possible to date them back precisely, all belong to the middle of the fifth century and present strong signs of romanisation. This indicates that, at least after two generations, the immigrated "Vandals" with the adopted roman funeral behaviour could not be distinguished from the indigenous people. [Author] D'après les sources 1 , 80 000 personnes, sous la conduite du roi hasding Genséric, traversèrent en 429 le détroit de Gibraltar de l'Hispania vers l'Afrique. Après la prise d'Hippo Regius, ils obtinrent avec le traité de 435 le statut de fédérés de l'Empire d'Occident en Numidie et Maurétanie Sitifienne ainsi que dans la partie occidentale de la Proconsulaire. Après la prise de Carthage en 439, l'Empereur d'Occident a dû accepter par le traité de 442 l'indépendance du royaume vandale, qui incluait dès lors la Proconsulaire, la Byzacène et une partie de la Numidie et de la Tripolitaine 2. Ce royaume vandale a été détruit en 533/4 par l'armée de Bélisaire, général de l'empereur Justinien. Une population immigrée, qui se composait des Vandales hasdinges et sillinges, avec des Alains, des Suèves, des Wisigoths et des Hispano-Romains, domina-seulement pendant un siècle-plusieurs provinces de l'Afrique du Nord. Les seuls liens de ces différentes ethnies étaient la confession arienne et le pouvoir du clan royal des Hasdings. Dans l'histoire de la recherche archéologique, on a cherché à établir un lien entre les petits objets trouvés dans des tombes africaines et la classe sociale supérieure des barbares 3. Celle-ci était ethniquement hétérogène, mais il serait préférable de les appeler toutes "Vandales", car l'archéologie funéraire ne peut établir une distinction entre des tribus comme les Vandales et les Alains. Depuis la parution de l'article de J. de Baye en 1887, on considère les objets trouvés en Afrique du Nord comme "vandales" s'ils paraissent étrangers au milieu romain et s'ils présentent des parallèles avec ceux trouvés dans les tombes mérovingiennes d'Europe 4. En 1932, l'archéologue allemand G. Kossinna a répertorié les objets connus en Afrique du Nord et les a interprétés comme des témoignages de l'emprise de la culture germano