Go habs go ? Vers un droit à habiter les « régions-ressources » québécoises (original) (raw)

Repenser le partage de l’espace dans les « régions-ressources » québécoises

Les régions québécoises sont le produit d’une partition dans l’espace économique entre les zones urbaines centrales, fortement diversifiées et internationalisées, et les territoires ruraux, basés sur la mono-exploitation des ressources à vocation d’exportation. Ce schéma, canonique dans les sciences régionales québécoises, fonctionne toutefois de moins en moins : au-delà de leur caractère «périphériques», les régions-ressources québécoises participent de phénomènes contemporains, spécifiques, de nos économies mondialisées. Après avoir discuté des définitions offertes au Québec pour les régions-ressources, nous suggérerons une redéfinition en fonction de travaux d’économie politique britanno-colombiens, qui évoquent une transition économique et politique lourde débouchent sur de nouvelles modalités de partage de l’espace. Cette hypothèse sera testée à partir de deux cas de contestation d’ampleur au Québec : les projets de développement éolien et d’exploration du gaz de schiste, qui obligent à reconsidérer le rôle du partage de l’espace dans les méga-projets d’exploitation des ressources les plus récents.

Habiter la ville, accéder aux territoires

2011

Dans un contexte marqué par des préoccupations à l'égard de la protection de l'environnement et par une crise économique qui tend à s' amplifier et dont les effets touchent d'abord les populations les plus fragiles, les questions relatives à l'accès à la ...

Des canadiens français aux québécois : se nommer à l’épreuve du territoire?

Recherches sociographiques, 2017

Le présent article propose une réflexion sur la territorialisation de l’identité au Québec. À partir d’un corpus de journaux parus au Québec de 1944 à 1970, il tente de déterminer si cette territorialisation s’est amorcée avant la Révolution tranquille, période où la plupart des auteurs situent l’origine du phénomène. Les termes désignant le territoire et ses habitants sont systématiquement recensés et analysés. L’article propose entre autres le concept de déprovincialisation pour expliquer le phénomène alors en cours, et situe son avènement, en fait, bien avant la Révolution tranquille. Il présente aussi des données inédites sur le moment du passage de Canadien français à Québécois (à la fois comme adjectif et comme nom), et cherche à déterminer si l’usage a varié au gré des évènements qui ont ponctué l’actualité pendant cette période importante de l’histoire du Québec.

Les « territoires alternatifs » dans la France de l’Ouest

Presses universitaires de Rennes eBooks, 2013

références au De administratione sua et à l'Ecrit sur la consécration (et les traductions) sont issues de l'édition et traduction suivante : Suger. OEuvres, I, Texte établi, traduit et commenté par Françoise Gasparri.

Les territoires du Québec et la décentralisation gouvernementale

2005

À travers les diverses stratégies et actions mises en oeuvre pour occuper, aménager, exploiter, gérer et développer leur vaste espace, les autorités de Québec ont quadrillé celui-ci en aires spécifiques sur lesquelles furent disposées des organisations publiques territoriales capable, en principe, de relever des responsabilités collectives. Ces aires découpées correspondent largement aux principales catégories de territoires conceptualisés dans la littérature scientifique, soit la cité, la région, la communauté, la zone spécialisée (district). Ce rapport, par une analyse des quatre principaux territoires reconnus et utilisés par l'État québécois, c'est-à-dire les municipalités, les régions administratives, les territoires MRC et les zones désignées, permet de décrire la construction institutionnelle passée et actuelle de ces aires officielles. L'analyse conduit également à soulever plusieurs points pertinents pour la problématique de la décentralisation gouvernementale.T...

Les territoires fluides de l’immigration à Montréal ou le quartier dans tous ses états

Globe: Revue internationale d’études québécoises, 2007

L'espace urbain montréalais illustre la fluidité croissante des nouvelles configurations territoriales qui émergent des changements dans l'établissement des immigrants dans les grandes métropoles. Les différentes vagues d'immigration ont laissé une empreinte dans les quartiers, d'abord divisés sur une base linguistique pour devenir des quartiers ethniques, puis multiethniques. Si les communautés colorent encore certains quartiers avec la présence de leurs institutions, en particulier les lieux de culte, les parcs ethniques et les événements festifs, les membres de ces communautés sont, eux, plus mobiles dans l'agglomération. Cette évolution pose de nouveaux défis aux chercheurs qui tentent de cerner les contours de ces territoires. Abstract -Montréal's urban space provides an illustration of the increasing fluidity of new territorial configurations emerging from changes in the settlement of immigrants in the great cities. Different waves of immigration have left an imprint on the neighborhoods : at first dividing along linguistic lines, ethnic communities formed, followed by multiethnic ones. Though some neighborhoods still retain their ethnic flavor through the presence of community institutionsparticularly places of worship, ethnic parks, and festivals -the members of these communities now move more freely within the entire city. This evolution poses new challenges to researchers trying to define the boundaries of these ethnic areas.