La guerre en Afghanistan et en Irak : « lutte contre le terrorisme » ou imposition de la superpuissance militaire des États-Unis ? (original) (raw)

Le coût de la « guerre contre la terreur » : Afghanistan, Irak, États-Unis

Outre-terre, 2005

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Nettoyer, contrôler et cibler : les engrenages de violence et la guerre de l’OTAN contre le terrorisme en Afghanistan

Critique internationale, 2021

Il est desormais admis que l’apres-guerre froide, et plus encore la guerre contre le terrorisme post-11 septembre 2001, ont donne lieu a un interventionnisme occidental permanent, caracterise par un engrenage de la violence militaire. Toutefois, peu d’analyses portent sur les conditions sociopolitiques a partir desquelles les appareils diplomatico-militaires usent de cette violence et, surtout, la concoivent comme logique et instrumentale en depit de ses impasses. En explorant les luttes d’influence au sein de la FIAS (Force internationale d’assistance et de securite), la mission de l’OTAN en Afghanistan, nous cherchons a rendre compte de la plasticite du sens et des significations investis dans ces rapports de force. La domination diplomatico-militaire d’un groupe d’acteurs (celui des Etats-Unis) sur un autre (celui des Europeens) resulte en effet de logiques de compromis caracterisees par d’irreductibles multiplicites de significations. Cette pluralite, encastree dans les âpres negociations multilaterales relatives aux nombreux enjeux concernant le pilotage de la guerre, est le fondement d’une violence dont l’usage continu constitue, in fine, le denominateur commun du consensus interventionniste. Loin d’etre des machines de guerre devenues incontrolables, ces interventions sont en fait le produit sociologique de luttes et d’accords qui rationalisent ces spirales de violence contemporaines.

Les stratégies américaines en Iraq et en Afghanistan

2015

Les interventions militaires americaines en Iraq et en Afghanistan montrent l’importance d’une analyse strategique fondee sur les logiques d’acteurs. Dans cette perspective, si on assiste bien a une incoherence des...

Les États-Unis et la "war on terror" : un effet boomerang ?

2013

une foi presque inconditionnelle, ce qui lui valut d'ailleurs d'être réélu l'année dernière. Cependant, même s'il est vu en tant que tel, cet homme est bien loin d'être le messie rêvé par tous. En effet, sous certains points, sa politique reste bien sombre et pas facilement compréhensible pour la plupart, quand elle n'est pas cachée aux américains par des faits divers permettant de mieux faire passer la pilule. Les choses n'ont pas forcément toutes changé,

guerre en Afghanistan et en Irak

Classiques des sciences sociales., 2007

Louis Gill "La guerre en Afghanistan et en Irak : « lutte contre le terrorisme » ou imposition de la superpuissance militaire des États-Unis ?" 1 Un article publié dans la revue Bulletin d'histoire politique, vol. 13, no 3, printemps 2005. (Remplace l'article du 21 mars 2002 qui en était une version préliminaire).

Afghanistan : un nouveau ‘grand jeu’ ?

2021

Le retour des talibans au pouvoir et les nouvelles menaces djihadistes attisent les luttes d'in uence entre les puissances de la région. La lecture géopolitique de Thierry Kellner (ULB).

Logiques transfrontalieres et salafisme globalisé: l’Etat islamique en Afghanistan

2017

En 2014, des groupes se revendiquant de l’Etat islamique sont signalés dans plusieurs provinces afghanes, notamment dans l’Helmand et le long de la frontière afghano-pakistanaise. Comment comprendre l’émergence de l’Etat islamique en Afghanistan ? S’agit-il de groupes dont l’affiliation avec l’Etat islamique est essentiellement symbolique ou assiste-t-on à une extension du mouvement irako-syrien ? A partir notamment d’entretiens à Kaboul et à Jalalabad réalisés en août et septembre 2015 avec des Afghans vivant ou ayant vécu dans les districts contrôlés par l’Etat islamique, nous proposons une première interprétation de ce phénomène. Il existe un terrain idéologique et social favorable à l’implantation au salafisme jihadiste en Afghanistan en raison de la transformation du champ religieux afghan consécutive à plus de trois décennies de guerre civile. De plus, les effets pervers des politiques afghanes et pakistanaises dans les régions frontalières de l’est du pays ont permis l’implantation du mouvement sur la frontière afghane-pakistanaise. Au final, l’émergence de groupes se réclamant de l’Etat islamique en Afghanistan n’est pas le prolongement d’un modèle irakien, mais le signe d’une nouvelle révolution politique et sociale en marche.

Récit et légitimation : les États-Unis en guerre contre le terrorisme (2001-2004)

Études de communication, 2010

Les attentats du 11 septembre 2001 ont importé aux États-Unis, pour la première fois, le terrorisme du Moyen-Orient (Tertrais, 2004). Ils signent, symbolisent la destruction d'un récit politique national fondé sur la notion de « super-puissance » 1. Le choc de ces actions terroristes a laissé un vide dans la narration politique et dans la manière de penser et de dire le passé, le présent et l'avenir. La situation impose aux détenteurs du pouvoir la reconstruction d'une grille de lecture qui organise le chaos, qui donne du sens à l'équilibre mondial assombri par une menace nouvelle, aussi peu lisible que visible. Les producteurs du discours « post 11/9 » n'ont pas eu le temps de développer un récit élaboré, l'horreur et la portée des attentats aériens les ont en effet plutôt poussés à piocher dans les racines de la syntaxe américaine, dans les mythes populaires retenus lors de la fondation d'une démocratie dans ce pays, à retrouver des accents manichéens légèrement assoupis, et édulcorés, depuis la fin de la guerre froide 2 (Boniface, 2002, p. 14). Ils se sont ensuite logiquement adaptés aux circonstances, aux premières réactions des victimes et des observateurs, et ont peu à peu corrigé le vocable utilisé pour la mise en scène de leur lutte, leur combat contre le terrorisme aux quatre coins de la planète. Ainsi, l'expression « guerre contre le terrorisme » se renouvellera dans un premier temps, celui d'une attaque militaire dirigée contre un ennemi diabolique, grâce à l'énoncé d'une « guerre contre la terreur » puis, dans un second temps, avec un discours plus protecteur et rassurant, faisant face à la réintroduction de la complexité du réel dans la stratégie des États-Unis, et qui aura pour thème principal la « guerre pour la liberté ». L'étude de la narration politique a été récemment relancée en France avec l'étude du concept de storytelling, qui s'est imposé aux États-Unis depuis l'accession de Ronald Récit et légitimation : les États-Unis en guerre contre le terrorisme (2001-2...