La fortification protohistorique d’Olloy-sur-Viroin (original) (raw)
Le plateau des "CInkes" sur lequel s'élèvent les remparts qui feront l'objet de cette note se trouve partagé en deux parties à peu près égales par la limite communale entre Dourbes et Olloy-sur-VIroln (actuellement regroupées dans l'entité de VIroInval). La fortification dont II sera question est cormue dans la blbllograptile sous le nom d'oppidum d'Olloy, nom que nous conserverons. Le site fut l'objet de fouilles arcfiéologiques dès 1885 (Société Arctiéologique de Namur) : elles furent publiées dans une courte notice d'A. Bequet (Bequet A., 1890). Le site a connu d'autres visiteurs qui n'ont Jamais décrit leurs travaux, avant que le Club Archéologique Amphore n'y pratique deux sondages au travers du système défensif oriental. Ces travaux, réalisés du 25 Juillet au 3 août 1979, furent effectués dans le cadre de l'étude de l'occupation du sol dans la vallée du VIroin. Notre but était d'établir la date d'édification de la fortification et d'apprendre les grandes étapes de son histoire en mettant en évidence ses structures internes (Doyen J.-M., 1980a et Doyen J.-M. et Warmenbol E., 1981). B. lE SITE. L'éperon calcaire qui porte le plateau des "Cinl<es" ouvert vers l'est, culmine à 210 m. Le VIroin borde ses pentes abruptes, dessinant une large boucle de 1.100 m de long, et coule 70 m plus bas. Deux remparts couronnent le plateau. Ils délimitent un espace habitable de 2,75 ha environ. Le premier sépare le site du plateau, le second protège le promontoire vers l'ouest où la déclivité a été apparemment Jugée trop faible pour assurer une défense efficace. L'un et l'autre remparts sont doublés de fossés toujours bien marqués dans le paysage (flg.1). La levée orientale est actuellement la mieux conservée. Haute de 3 m, large de 18,50 m et longue de 77 m, elle va mourir sur les flancs sans aménagement particulier. La levée occidentale a été édifiée 246 m plus à l'ouest (d'un fossé à l'autre). Son élévation atteint encore 1,50 m, sa largeur 13 m et sa longueur 169 m. Elle s'appuye au nord sur un petit éperon roctieux s'avançant en direction du VIroin, et englobe ainsi à l'intérieur de la fortification une petite vallée sèctie très encaissée. Un grand nombre de tertres de pierres sont disséminés sur tout le plateau, à l'intérieur ou à l'extérieur de l'espace fortifié. Nombre d'entre eux représentent, fort probablement, des marchets. * Assistant-chargé d'exercices.