Enquête de Charles II — 1297 — Sisteron (original) (raw)

Gouverner par l'enquête au XIIIe siècle. Les restitutions de Louis IX (1247-1270)-Résumé de la thèse

En 1247, avant son départ à la croisade, et jusqu’à sa mort, Louis IX entreprit de faire recueillir, lors de vastes tournées d’enquêtes, les plaintes de ses sujets sur son administration et celle de ses officiers, et de réparer matériellement celles qui seraient fondées. Entreprises de promotion du pouvoir royal, ces investigations furent organisées pour la première fois à l’échelle du royaume tout entier, pour pallier l’éloignement physique du souverain et pour permettre d’intégrer les provinces récemment conquises. Même si elles font la part belle aux élites traditionnelles et aux honnêtes gens, les milliers de plaintes collectées par les enquêteurs émanent d’un corps sociologique élargi et illustrent l’envergure inédite des opérations. Précocement édités, les documents émanés des tournées d’enquête ont été considérés comme des monuments de l’histoire de France, alors même qu’il s’agissait de pièces de procédure, forgées pour et par les enquêteurs, qui ne les destinaient pas au roi de France. Suivant les règles du procès civil, ces tribunaux ambulants avaient vocation à trancher des litiges ponctuels, et non à contrôler l’administration royale ou à informer le souverain sur l’étendue de ses droits et de ses ressources : il ne s’agit pas d’« enquêtes administratives ». Le choix de confier ces investigations à un personnel essentiellement ecclésiastique signale une dimension théologique forte. Liées aux évolutions de la pratique testamentaire et au devoir de restitution des biens mal acquis et des usures juives, les réparations royales sont ordonnées au nom du salut du roi et s’inscrivent dans l’économie de l’au-delà médiévale. L’enquête de réparation et l’enquête de réformation procèdent ainsi de deux idéaux de gouvernement différents et chronologiquement distincts : à partir de Philippe le Bel, le roi réformateur succède durablement en France au roi réparateur. Launched by Louis IX in 1247 before his first departure on crusade, these broad inspections were pursued until his death in 1270. They were meant both to collect the grievances of the people concerning the royal administration and to hear their complaints about the king's officers. A series of financial reparations were subsequently supposed to take place. This study aims to understand the meaning of these eyres and to describe their organization through a pluridisciplinary approach (History, Material Bibliography, Historiography, Prosopography, Geography, Sociology, etc.). The scale of the surveys – the whole French kingdom – and the large number of plaintiffs that were interviewed are to be understood as a will to promote royal justice, especially in newly conquered territories. The choice of clerics royal inspectors, and the link with will writing, indicate that this policy of restitution was also led with religious concerns in mind such as penance.

Frère Simon le Constantinopolitain, OP (1235?-1325?)

L'article, présenté comme communication au 15e Congrès International d'Études Byzantines, brosse un portrait de fr. Simon de Constantinople, dominicain du couvent de Péra au début du 14e siècle. L'analyse des lettres (conservées dans le Vatic, gr. 1104 et le Sinait. gr. 1706) qu'il envoya à diverses personnalités byzantines de son époque, à propos de la procession du Saint Esprit, révèle un homme de culture essentiellement grecque, fait rare chez les frères prêcheurs de son époque. Cette correspondance donne également des renseignements précieux sur des documents concernant la controverse latino-grecque : mention d'un concile romain en 380 sur le Filioque et d'un manuscrit (perdu) donnant une version unique du texte grec des Dialogues de Grégoire le Grand.

[2014] SB I 4424 et les archives d'Hèroninos

1. Le texte du recto, selon l'édition de Wessely. - 2. Une suggestion (mal comprise) de Varcl. - 3. Notes critiques. - 4. Réédition et traduction de P. Wessely Pragenses Inv. Gr. I 52 F 1 recto. Prov.: Théadelphie (archives d'Hèroninos); or.: domaine de Posidônios, "phrontis" d'Ereus (?), ca. 222p, 226p ou 242p.