La possession du degré d’autonomie chez les vivants (original) (raw)
Dans les nombreuses tentatives de définition du concept de vie, l' emploi de préfixes comme «self», «auto» apparaît de façon récurrente. Ce constat montre l'importance fondamentale accordée à l'autonomie chez les vivants. L'auteur se propose dans un premier temps d'analyser les divers types et degrés d'autonomie à partir de certains penseurs contemporains, comme Jonas, Morin, Varela, Davies, Wandschneider. Ensuite, les divers types d'autonomie systémique sont mis en parallèle avec les quatre niveaux de théories biologiques contemporaines (génétique, cytologie, cybernétique, évolution/ écologie). L'autonomie dépendante de la morphogenèse par rapport au niveau génétique est présentée comme un paradigme de l'autonomie systémique. L' émergence stratifiée et le confinement relatif des niveaux systémiques, ainsi que leurs interdépendances causales (upward et downward), révèlent une tendance vitale à augmenter et maximiser l'autonomie. L' étude des autonomies individuelles est alors présentée, et s' élabore autour des notions de feedbacks et de feed-forwards, d'homéostasie, d'autonomie motrice et trophique, pour se développer plus pleinement vers les autonomies émancipatrices et exploratrices, proprement autodéterminatrices. Ces derniers types d'autonomies supérieures résultent de propriétés, spécialement l' équipotentialité liée à des attracteurs à bassins d'attraction plats étendus. Ces propriétés sont forgées par les niveaux inférieurs, en tant que logistique octroyant une capacité décisionnelle autonome au niveau supérieur. L'auteur suit la théorie de Jonas affirmant la tendance intrinsèque des systèmes vivants à produire des autonomies de plus en plus raffinées, dont le degré La possession du degré d'autonomie chez les vivants 3(1)/2015