L'espace urbain d'Aelia Capitolina (Jérusalem) : rupture ou continuité ? (original) (raw)
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Le Viêt Nam connaît actuellement une phase d'urbanisation accélérée qui se traduit par la construction de grands ensembles en périphérie des villes. Ces «nouvelles zones urbaines» engendrent des ruptures sociospatiales et socioéconomiques. Des chercheurs étrangers comparent ces nouvelles zones suburbaines à des gated communities et en critiquent les effets de privatisation, marchandisation et sécurisation (concepts mobilisés dans les travaux sur la néolibéralisation). Ce cadre théorique ne semble pas applicable au Viêt Nam, même si la critique des effets négatifs de ce modèle d'urbanisation demeure nécessaire. À partir de l'étude de deux nouvelles zones urbaines en périphérie de Hanoi, ce texte analyse les ruptures sociospatiales et socioéconomiques à trois étapes de leur cycle de vie: la conceptualisation-financement, la construction-réalisation et les modes d'habiter. Sous cet angle, plusieurs pratiques de « retissage » et de négociation apparaissent entre les nouvelles zones et les quartiers voisins. Ceci permet, en conclusion, d'identifier les causes réelles de la fragmentation urbaine engendrée, soit les principes de planification moderniste et la spéculation immobilière.
Espace public et cosmopolitisme : Naples à l’épreuve d’un inédit métissage urbain
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Espace public et cosmopolitisme : Naples à l'épreuve d'un inédit métissage ur... Cahiers de la Méditerranée, 67 | 2003 modèle «pré-moderne» de cosmopolitisme 3 , lié notamment au monde ottoman et, inscrit le plus souvent dans la géographie de la domination coloniale. Cela n'exclut pas que des villes de l'Est ou du Sud de la Méditerranée, comme Tel Aviv 4 , Istanbul-et nous pourrions également envisager le Beyrouth de l'après-guerre-puissent manifester à l'heure actuelle des signes de cosmopolitisme. Je soulignerai combien le nouvel intérêt qu'aujourd'hui les pays du pourtour de la Méditerranée portent aux relations euro-méditerranéennes, participe et est constituant d'un tel débat. Cet intérêt, soutenu à partir de 1995 par l'action de l'UE dans le cadre du « processus de Barcelone », véhicule en effet l'idée de valeurs méditerranéennes partagées. Au-delà des avancées tangibles (assez modestes en réalité) du « processus » sur le plan politique, économique et de la « société civile », il ne faut pas négliger que ce dernier évoque l'idée d'appartenances communes, d'héritages et de cultures partagées inscrites dans l'histoire. Il est donc producteur et porteur de ce que M.-D. Perrot, G. Rist et F. Sabelli appellent une «mythologie programmée », dans ce cas d'une mythologie idéologiquement fondée sur une commune appartenance méditerranéenne. Cela signifie que les discours politiques et culturels, les images et les imageries, les références idéelles-en un mot le système de représentations attribuant une valeur «positive» à la commune appartenance méditerranéenne-, jouent aujourd'hui un rôle pertinent dans l'institutionnalisation de discours ou d'analyses portant sur le cosmopolitisme. Tout cela aurait tendance à se confondre-tout en pouvant y être sous jacent-, avec des « situations » et des pratiques sociales, concrètes et visibles sur la scène urbaine, susceptibles d'être définies cosmopolites et qu'éventuellement, les mêmes acteurs et habitants impliqués pourraient eux-mêmes définir de la sorte. Quand, alors, nous nous interrogeons sur une notion telle que le cosmopolitisme, sur son usage et sur sa pertinence dans le passé comme aujourd'hui, il est utile de différencier notre propre regard, notre posture, notre position dans l'espace en tant qu'observateurs de situations, de la manière dont ces dernières sont identifiées et définies par les acteurs mêmes. Car notre manière de voir « les choses » (d'analyser des réalités) contribue à instituer ces choses : elle les fait exister, les dispose en catégories, au-delà de leur propre présence dans l'espace 5. Depuis quelque temps, dans la littérature en sciences sociales, plusieurs auteurs ont commencé à employer le terme voire la notion de cosmopolitisme pour ce qui concerne les retombées territoriales et urbaines conséquentes aux flux migratoires internationaux. Je rappellerai à titre d'exemple un ouvrage collectif, sous la direction de Rémy Knafou, portant sur les mobilités géographiques et intitulé emblématiquement « La planète nomade ». Cet auteur, sans nommer expressément le terme de cosmopolitisme s'interroge sur « la relation à l'Autre considérée à travers la relation au territoire » (Knafou, 1998). Plus explicitement, Gildas Simon, dans son article sur « La planétarisation des migrations internationales » paru dans ce même ouvrage observe, sans toutefois s'y attarder, « le cosmopolitisme croissant » des « grandes métropoles économiques et culturelles » qui « captent » ou polarisent les flux de ces migrations. Dans une telle perspective, les migrations sont « des formes les plus fondamentales et les plus abouties de mise en contact et d'échanges entre les cultures et les sociétés humaines » (Simon, 1998 : citations p. 61 et 59). Leurs effets territoriaux peuvent impliquer la recomposition, la « reconstruction d'espaces », de lieux, « voire de villes ethniques ». Espace public et cosmopolitisme : Naples à l'épreuve d'un inédit métissage ur...
Un ensemble urbain Art déco en Egypte : Héliopolis, banlieue du Caire
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(paru in Arquitecturas Art Déco en el Mediterraneo, sous la direction d'Antonio Bravo Nieto, Barcelona: Edicions Bellaterra, 2008, p. 233-254) Le 23 Mai 1905, 6 000 feddans 1 dans le désert de l'Abbassiyya, jouxtant les limites orientales de la ville du Caire, sont concédés par le gouvernement égyptien à deux hommes d'expérience, qui sont aussi des hommes du rail : le baron Edouard Empain, l'un des maîtres d'oeuvre du Métropolitain parisien, actif depuis 1894 en Egypte, et son associé, le Centralien Boghos Nubar, qui a été administrateur des Chemins de fer de l'Etat égyptien. Une tradition apocryphe crédite le choix de l'emplacement d'une légende assez romantique -il résulterait des hasards d'une promenade à cheval faite quelques mois plus tôt sur le plateau désertique surplombant la capitale égyptienne. La réalité, comme de coutume, est plus prosaïque ; en bon financier, le baron belge a jeté son dévolu sur un site qui a été préalablement occupé. Cette partie du désert a en effet servi de champ de manoeuvres à l'armée britannique ; le sol passablement damé par les mouvements de troupes se prête plus aisément à un projet d'urbanisation. La concession obtenue inclue l'autorisation d'exploiter des transports en commun pour relier au Caire l'ensemble projeté, qui est baptisé du nom d'Héliopolis, en référence à un toponyme antique de la région. Quelques mois plus tard, les deux hommes créent plusieurs sociétés pour lancer la construction de ce qui devait être à l'origine une simple banlieue résidentielle, formée d'un chapelet d'« oasis », s'étalant entre Le Caire et Suez, sur quelque 100 kms -un projet qui ne manque pas d'évoquer le modèle de la ciudad lineal développée par Arturo Soria y Mata dans les années 1890 et qui va connaître une série de
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Revue Histoire Urbaine, 2020