European Drama and Performance Studies. 2014 – 1, n° 2. L’éloquence du silence : dramaturgie du non-dit sur la scène théâtrale des xviie et xviiie siècles (original) (raw)

Le silence, mise à l’épreuve de la sincérité au théâtre (1802-1828)

Florence Fix, Quêtes littéraires nº 7, 2017 : Le silence en mots, les mots en silence

In 19th century French very successful melodrama, discourse is seen as a powerful way to get attention. Criminals and traitors are masters of speech and seductive persuasion, but they never achieve their goals by the end of the play. On the other hand, the mute, humble and shy characters demonstrate that silence can convey values such as honesty, loyalty and show the audience that sensibility should be preferred to histrionic actor play.

Les silences dans la dramaturgie giralducienne

Françoise Bombard, Quêtes littéraires nº 7, 2017 : Le silence en mots, les mots en silence

Technical and rhetorical devices used by Giraudoux to indicate silence vary during its dramatic production. Silences have to do with relationships of the characters, both emotionally and dialogal, and are sometimes loaded the unspoken or unspeakable. By their relationship to the word and to the game, they are at the heart of a dramaturgy that oscillates between mimesis and rupture. And certain silences are like the limit assigned to the power of words in a theater yet claimed as literary.

Le silence de la personne présente dans le théâtre français du XXe siècle

Krystyna Modrzejewska, Quêtes littéraires nº 2, 2012 : Aux confins de l'absence

The consideration of the silence of a present person in some French 20th century drama reveals the power and the cruelty of human silence. The play by Anouilh displays the destiny of a woman who is convicted to be a voiceless witness, whereas the one by Beckett shows the silence of a husband begged by his companion to confirm her presence. In the play by Lagarce, the agony of an ungrateful son unleashes a torrent of complaints pronounced by a women belonging to his family. Finally, both of the analysed plays by Sarraute show the consequences of silence in relations between friends.

Un silence éloquent : narration et fantastique dans Fragoletta (1829) de Latouche et La Vénus d’Ille (1837) et Lokis (1869) de Mérimée

Alexandra Jeleva, Quêtes littéraires nº 7, 2017 : Le silence en mots, les mots en silence

The paper analyses three works having employed a similar narrative strategy which triggers tension between the explicable and inexplicable and an interpretative crisis that allows a fantastic reading of the fictional text. This strategy is related to the paradoxical statute of the narrator due to which the reader is faced with an incomplete elliptic account because of the former’s reluctance (or impossibility) to offer a definite interpretation of the events.

"Dès que nous avons vraiement quelque chose à nous dire, nous sommes obligés de nous taire": le(s) silence(s) dans le théâtre de Jean-Jacques Bernard, in Dans l'amour des mots. Chorale(s) pour Mariagrazia, a cura di P. Paissa, F. Rigat, M.-B. Vittoz, Edizioni Dell'Orso, 2015, pp. 655-666.

Le silence même se définit par rapport aux mots, comme la pause, en musique, reçoit son sens des groupes de notes qui l'entourent. Ce silence est un moment du langage ; se taire ce n'est pas être muet, c'est refuser de parler, donc parler encore (Jean-Paul Sartre, Qu'est-ce que la littérature ?) En novembre 1918, André fait son retour du front. La routine quotidienne du couple modeste qu'il forme avec Blanche est bouleversée par le soupçon de la trahison de sa femme avec un soldat américain qu'elle a dû héberger pendant le conflit, et par la crainte de la voir fuir en Amérique pour le suivre. Dans le drame Le Feu qui reprend mal, entre le doute, l'insatisfaction et la conscience d'un amour tari, l'incertitude du passé pour André et du futur pour Blanche corrodent les âmes, tandis que les conversations se durcissent et se bouchent.

« Le "spectacle dans un fauteuil" de George Sand : entre scène historique et poème dramatique », Cahiers d’études nodiéristes, 2020-1, n. 9 : « Une alliance adultère », scène historique et poème dramatique, ou le théâtre sans la scène (1747-1833), Stéphane Arthur (dir.), p. 99-113

Cahiers d’études nodiéristes, 2020

RÉSUMÉ – Les deux premières pièces de Sand, Une conspiration en 1537 (1831) et Aldo le rimeur (RDM, 1833) appartiennent respectivement aux genres de la scène historique et du poème dramatique. Cet article interroge d’abord les raisons possibles de ces choix génériques dans le contexte des années 1830, ensuite le potentiel subversif des deux pièces, entre représentation de la violence et revendication de liberté, pour tirer enfin de ces considérations quelques principes d’une dramaturgie purement sandienne. ABSTRACT – Sand’s first two plays, Une conspiration en 1537 (1831) and Aldo le rimeur (RDM, 1833), belong to the genres of the “scène historique” and the dramatic poem respectively. This article first examines the possible reasons for these genre choices in the context of the 1830s, then the subversive potential of the two plays, between the representation of violence and the demand for freedom, finally drawing from these considerations some principles of a purely Sandian dramaturgy.