Sagesse égyptienne et netjerisme, étude d'un enseignement de Pthahhotep (original) (raw)
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Le texte littéraire égyptien le plus difficile à traduire » (G. Jéquier), mais aussi -et cela explique sans doute cela -« oeuvre fondatrice de la culture classique dans l'Égypte pharaonique » (P. Vernus), l'Enseignement de Ptahhotep fut la sagesse de référence tout au long de l'histoire égyptienne, au moins jusqu'à la rédaction de l'Enseignement d'Any. Une hypothèse séduisante, formulée par l'égyptologue allemand J. Osing, suggère en effet que l'Enseignement de Ptahhotep, devenu difficile à comprendre avec l'évolution de la syntaxe et du lexique, aurait été remplacé, dans sa fonction pédagogique et moralisatrice, par l'Enseignement d'Any, à la fin de la XIX e dynastie, ce dernier étant lui-même remplacé à la XXII e dynastie par l'Enseignement d'Amenémopé. Quoi qu'il en soit, plusieurs sources ramessides découvertes dans le village des artisans de Deir al-Médîna prouvent que Ptahhotep était toujours appris et recopié par les lettrés de cette époque, bien qu'agrémenté de gloses et d'interpolations plus ou moins pertinentes visant à interpréter certains passages devenus obscurs avec le temps.
Sages parmi des sophistes: Athénée et la tradition des Sept Sages 1
2012
The aim of this paper is to study the presence of the Seven Sages in the Deipnosophistae, specifically in the passages where Athenaeus mentions some of these characters who were renowned for their wisdom in Greek tradition. We examine the context and the intention underlying the appearance of these men in the banquet reported by the Athenaeus; we also look at the relationships established among them in the conversation of their scholars; and, finally, we discuss whether this author mentions the legend by depicting them as a defined group.
L'ambivalence du Nubien dans la pensée égyptienne
Volumen, 2016
L’Égypte pharaonique a entretenu tout au long de son histoire des relations très étroites avec la Nubie, voisine méridionale recouvrant aujourd’hui la région de part et d’autre de la frontière égypto-soudanaise. Qu’il s’agisse d’incursions égyptiennes en territoire nubien ou d’implantations étrangères en Égypte, les deux populations sont restées en contact pendant plus de 3000 ans. La documentation égyptienne, qu’elle soit textuelle ou iconographique, a livré de nombreux témoignages de ces échanges, laissant entrevoir une perception ambivalente du Nubien chez les Anciens Égyptiens. En effet, celui-ci pouvait être intégré à la société et, à ce titre, être quasiment considéré comme un Égyptien, comme on le voit notamment lors des défilés militaires où soldats autochtones et étrangers marchent côte à côte ; mais il pouvait également incarner l’ennemi par excellence, l’adversaire de l’ordre cosmique établi par les dieux, et par conséquent devait être maîtrisé et méprisé, parfois avec une grande violence. Le présent article tâche de montrer, au travers des données épigraphiques et iconographiques de l’Ancienne Égypte, toute l’ambivalence de l’image du Nubien à l’époque pharaonique. Qu’il soit allié ou adversaire, celui-ci a toujours intrigué les Égyptiens qui n’ont cessé de le représenter et de le décrire à l’aide de stéréotypes parfois millénaires.
Résumé. – Ce chapitre met en abyme la démarche de l’auteur et celle des Anciens qui font l’objet de son enquête, autour des thèmes de la traduction des notions culturelles, de la formation scolaire des élites égyptiennes et de la pluridisciplinarité antique et contempo- raine. Par son exemplarité, le sujet soumis à l’examen est, au sens figuré, un cas d’école illustrant les processus d’interprétation étudiés dans notre ouvrage : le lecteur sera ainsi convié à un exercice quasi-didactique, qui explorera une à une les facettes d’un problème et les pistes menant à une solution. Au sens propre, ce problème est aussi, littéralement, un exercice scolaire conservé sur deux ostraca découverts dans les ruines d’un temple égyptien du village de Narmouthis. Le cheminement de la réflexion mènera à conclure que les apprentis scribes de cet établissement étaient exercés à maîtriser simultanément les concepts issus des deux traditions littéraires – l’égyptienne et l’hellénique – dont hérita l’Égypte romaine (à ce propos, lire aussi le résumé anglais). Filons la métaphore du reflet réfléchi dans les miroirs : s’il veut éclairer cet aspect de la vie intellectuelle des élèves bilingues d’une campagne égyptienne, le chercheur devra mettre en œuvre un effort pluridisciplinaire proportionné à son sujet, en convoquant de façon complémentaire les méthodes de la philologie classique, de la papyrologie, de la coptologie et de l’égyptologie. Abstract. – The principle of translating the same summarised ideas into French and English is in itself relevant to the subject of this book. Nevertheless, unlike the perfectly bilingual Egyptian students of the temple school of Narmuthis (read the French summary), the present author’s literacy regarding the two languages is heavy unequal. Moreover, scholarly English prefers sober and clear sentences, when French – alas! – thrives on synonyms, metaphors and (perhaps too) wordy phrases. For these reasons, neither of these summaries could be literally translated from each other. Both are complementary. This matter of fact should be used as a warning to this chapter’s reader, who will soon learn how the author tried to understand whether a rare Greek term (ἀντικατηγορεῖν), belonging to the vocabulary of Athenian logographers, has been translated into demotic Egyptian or conversely. Sometimes, this kind of question could be simply irrelevant.
Sages parmi des sophistes: Athénée et la tradition des Sept Sages
The aim of this paper is to study the presence of the Seven Sages in the Deipnosophistae, specifically in the passages where Athenaeus mentions some of these characters who were renowned for their wisdom in Greek tradition. We examine the context and the intention underlying the appearance of these men in the banquet reported by the Athenaeus; we also look at the relationships established among them in the conversation of their scholars; and, finally, we discuss whether this author mentions the legend by depicting them as a defined group.
La prédication non verbale en égyptien ancien
Faits de Langues
Je remercie J.-Fr. Quack, qui m'a fait.plusieurs remarques utiles dans la première version du manuscrit, ainsi que tous les collègues présents lors de la table ronde qui s'est tenue à Paris.
Le Talmud et la « sagesse grecque »
Cahiers philosophiques, 2016
Dans Cahiers philosophiques Cahiers philosophiques 2016/2 (n° 145) 2016/2 (n° 145), pages 27 à 53 Éditions Réseau Canopé Réseau Canopé