Mobilité et territoires de vie des aînés (original) (raw)

Mobilité et passage à l'âge adulte

Agora débats/jeunesses, 2013

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Vieillir dans la rue : les aînés sans-abri

Dans notre société opulente, il est choquant de constater que certaines personnes n'ont pas de domicile, et ce choc n'en est que plus violent quand ces personnes sont particulièrement vulnérables, comme c'est le cas des aînés sans-abri. Dans cette analyse, nous évoquerons la question du vécu de ces aînés « en marge ». Nous tenterons d'abord d'estimer leur nombre, puis traiterons des raisons qui les amènent à se retrouver sans abri et de leurs besoins principaux.

Repenser les espaces municipaux de loisir pour les aînés

Revue internationale animation, territoires et pratiques socioculturelles

Le vieillissement de la population exige de renouveler les façons de penser l’aménagement des milieux de vie pour renforcer le bien-être des aînés. Plusieurs études ont démontré que le loisir contribue à l’amélioration de la qualité de vie des aînés. À cet effet, le milieu municipal est appelé à jouer un rôle important dans l’offre de loisir destinée à ce groupe. Cet article présente les résultats d’un sondage mené en 2015 à Montréal auprès de 464 répondants âgés de 50 ans et plus. Ils démontrent l’importance accordée par les aînés aux pratiques de loisir libres et aux espaces extérieurs multifonctionnels. Ces résultats révèlent également des disparités physiques et socioéconomiques marquées dans la population sondée. Cette enquête met ultimement en lumière le fait que l’action municipale semble davantage être conçue comme facilitatrice pour la mise en place de projets par et pour les aînés que comme simple pourvoyeuse d’activités.

Mobilité résidentielle autour de l’âge de la retraite selon les lieux de vie en Wallonie1

Articles, 2018

Une manière originale d’étudier le contexte du vieillissement démographique est de l’aborder par le biais de la sédentarité résidentielle des personnes âgées et, corollairement, de leur propension à émigrer à l’échelle locale. Notre contribution s’inscrit dans le cadre d’une analyse spatiale du comportement de mobilité des populations résidant dans les localités urbaines, périurbaines et rurales de Wallonie (Belgique). En exploitant les données du Registre national belge, elle se focalise sur les populations du groupe d’âge de 55 à 64 ans en 2011 et leur devenir 5 ans plus tard en 2016 à l’âge de 60-69 ans, c’est-à-dire la population autour de l’âge de la retraite. Pour la première fois depuis plus de 20 ans en Belgique, des données de migrations intra-communales au niveau du changement de logement sont utilisées. Ces données redessinent la vraie intensité spatiale du risque de migrer de logement, avec une analyse de la destination, soit en restant dans le quartier, en dehors du qua...

Les territoires de mobilité et les représentations d’une banlieue vieillissante de Québec

Recherches sociographiques, 2004

Qu’est-ce qui motive aujourd’hui les citadins à résider dans une banlieue vieillissante ? Pour le savoir, nous comparons la première génération de résidents d’une banlieue édifiée dans les années 1950-1960 à ceux établis plus récemment, sur la base de leurs représentations cognitives du quartier et de la ville, ainsi que leurs identités spatiales. La recherche d’espace et de tranquillité des pionniers côtoie dorénavant la recherche de centralité et d’accessibilité aux services disponibles dans l’agglomération. Dès lors, les résidents récents ont une représentation multipolaire de la ville. Les lieux de leurs activités sont interchangeables et s’étalent sur un territoire plus étendu mais moins homogène que les pionniers. En revanche, ces derniers conservent une représentation de type centre-périphérie et valorisent la familiarité des lieux fréquentés. Somme toute, il n’existe pas une mais des logiques de mobilité quotidienne qui dépendent fortement de significations issues autant des...

Mobilités et modes de vie

Mobilités et modes de vie, 2013

Pratiques de l'espace urbain par les jeunes en situation de précarité dans trois « quartiers » d'Istanbul Un « repli » à considérer selon l'histoire résidentielle ? Joël MEISSONNIER À l'issue d'une recherche sociologique et anthropologiqueà la fois quantitative et qualitativemenée par une équipe franco-turque 1 du printemps 2007 à l'hiver 2008 au sein du laboratoire de sociologie de l'université francophone Galatasaray à Istanbul, cette contribution tente de saisir les pratiques socio-spatiales de jeunes Stambouliotes en situation précaire dans trois « quartiers » 2 populaires de la mégapole, l'un étant situé dans l'hypercentre, le second en moyenne périphérie, et le troisième en lointaine périphérie. Précisions préliminaires Il est des recherches conçues et pensées pour circoncire un champ peu exploré et répondre à des problématiques particulières dont les résultats, de façon inattendue, viennent alimenter des débats sans lien évident ou relevant d'un autre champ. La recherche dont il est question avait l'ambition initiale de mieux comprendre l'usage des temps libres des jeunes vivant dans des quartiers populaires d'Istanbul en vue d'évaluer les modalités d'appropriation de l'espace d'une part, la pénétration et l'usage des nouvelles technologies d'autre part. L'origine de notre questionnement tient au fait que si la jeunesse aisée d'Istanbul se met volontiers en scène, les jeunesses populaires, quant à elles, paraissent curieusement transparentes. À titre d'exemple, la pratique du « tag », même si elle se répand vite, est encore une forme d'expression largement transgressive, rare et marginale. Le lien entre mobilité quotidienne et mobilité résidentielle que cet article suggère n'est donc apparu qu'en filigrane et de manière fortuite. Dans la mesure où l'enquête n'avait pas été conçue pour comprendre ce lien, la réception des résultats doit se faire en gardant à l'esprit cette limite inhérente à la construction du corpus des données sur lesquels ils s'appuient. Tel est le prix, mais aussi le bénéfice, d'une étude exploratoire (sans modèle théorique fort) privilégiant une approche inductive plutôt qu'hypothético-déductive. Jeunesse et mobilité quotidienne : des données problématiques Notre enquête s'est focalisée sur les jeunesses défavorisées (de 15 à 25 ans 3) dans trois territoires stambouliotes distincts. La difficulté à constituer des échantillons tout à fait représentatifs (et totalement aléatoires) dans le contexte de « quartiers » mal délimités et de populations plus ou moins en transit nous a amené à compléter l'approche quantitative de nos trois populations par des investigations qualitatives. Ainsi, l'enquête quantitative a été menée auprès d'un échantillon de 520 jeunes garçons et filles (à parts égales) recrutés de manières 1 Recherche financée par l'institut turc de la recherche nationale (TÜBİTAK). Autres chercheurs impliqués : Ali Ergur, Jean-François Pérouse, Ilknur Kurşunluğil, Hakan Yücel. 2 Nous utilisons indifféremment la notion de territoire et de « quartier » (entre guillemets). En effet, il faut avoir à l'esprit que les délimitations des zones étudiées n'ont pas (ou plus) de réalité administrative. La désignation de ces espaces est d'abord vernaculaire. Elle n'est donc pas neutre d'un point de vue identitaire et/ou symbolique. 3 15 ans est l'âge où se termine la scolarité obligatoire. 25 ans correspond à l'âge où la très grande majorité des jeunes Turcs ont terminé leurs études. 12 C'est à Jean-François Pérouse qu'on le doit. 13 C'est une attitude qui a fort bien été décrite ailleurs (dans le contexte migratoire notamment) et qui semble caractériser les populations dont la légitimité n'est pas assise. « De la même façon qu'ils se reconnaissent souvent d'un quartier avant d'être d'une ville, il semble que les jeunes aient besoin d'être d'une rue avant d'être d'un quartier », écrit Bernard Vrignon (1998).

Face au vieillissement, le rôle des territoires

Population et avenir, 2015

La gérontocroissance, due notamment à une longévité accrue, signifie un nombre plus élevé de personnes âgées. Aussi la tendance à parler du vieillissement des individus comme d'une longue maladie et du vieux comme d'un malade est-elle trop fréquente. Pour remédier à ce « problème du vieillissement », on imagine des solutions adaptées, le plus souvent depuis le haut dans une approche sectorielle où économie, social, santé, culture ne se croisent pas toujours. On multiplie les dispositifs, les textes et les interlocuteurs. Face aux difficultés d'organisation et de suivi, des acteurs locaux se mobilisent à l'échelle de bassins de vie à partir de diagnostics partagés et imaginent ensemble des solutions innovantes en matière de services aux personnes âgées et de lutte contre l'isolement. L'enjeu du vieillissement individuel et la préférence pour le maintien à domicile Pour vieillir en bonne santé, une personne âgée a besoin d'activités physiques et de soins. Elle a également besoin de relations sociales pour pouvoir participer à la vie de la société et limiter les risques liés à la solitude.