Résultat de la campagne de pêche au chalut pélagique réalisée à Sète durant l'année 1977 (original) (raw)
Depuis 1970, année record de la production sardinière en Méditerranée (plus de 22000 t dont 21 000 t en provenance des quartiers de Port-Vendres, Sète, Martigues et Marseille), la pêche de la sardine s'est trouvée confrontée à de nombreuses difficultés. Avec une production proche de 11000 t seulement, la campagne sardinière 1976 s'est inscrite dans la ligne d'un certain déclin de la pêche de ce petit pélagique qui, se manifestant depuis six ans, a ramené le niveau de production à celui des années 1960-1965, période de début du développement et d'organisation de cette activité.-Devant cette situation préoccupante, les pêcheurs professionnels de Méditerranée, et notamment ceux des quartiers maritimes de Sète et de Port-Vendres, avaient émis le souhait, dès 1975, de pratiquer le chalutage pélagique, technique jusqu'alors interdite par arrêté du 30 novembre 1970. L'une des principales raisons avancées par les pêcheurs pour justifier cette démarche, était que l'emploi du chalut pélagique devait permettre d'étaler la production sardinière au cours de l'année et, par conséquent, d'améliorer la commercialisation, dans la mesure où les conserveurs, non satisfaits par des approvisionnements ponctuels importants en juin-juillet et septembre-octobre dans les quartiers de Port-Vendres et de Sète, et d'octobre à janvier dans le quartier de Marseille, trouveraient ainsi une solution à leurs problèmes. Plus de 50 % des apports sont en effet débarqués dans ces 3 quartiers pendant les périodes précitées, lesquelles ne représentent que 4 mois de l'année pour chacun d'eux. A la suite de la parution d'un nouvel arrêté en date du 3 mai 1977, réglementant l'emploi du chalut pélagique sur le plan national, 2 réunions furent tenues les 29 et 31 mars à Port-Vendres et à Sète, à l'initiative de la Direction des Affaires Maritimes en Méditerranée et à laquelle participaient toutes les catégories de pêcheurs (chalutiers, senneurs, petits métiers). Ces réunions permirent d'envisager pour 1977 une campagne expérimentale destinée d'une part à examiner les possibilités de production en fonction de l'utilisation de cet engin de pêche, nouveau pour la Méditerranée française, et d'autre part à maîtriser les conditions de commercialisation des produits débarqués. 1. Conditions de déroulement de la campagne. Les principales conditions qui ont été définies lors des réunions tenues à Port-Vendres et à Sète les 29 et 31 mars 1977 peuvent se résumer de la manière suivante. a) Le nombre des navires autorisés à pratiquer le chalutage pélagique «en boeuf», procédé choisi de préférence au chalutage pélagique à un seul bateau, est limité à 10 couples pour le quartier de Port-Vendres, 6 couples pour celui de Sète.