La doctrine de l’eucharistie de Guibert de Nogent. Avec le texte et la traduction du De pigneribus, Livre II, Paris, Vrin, 2013 (texte intégral) (original) (raw)

Marcel Metzger, L’eucharistie, source de vie. Un message trop ignoré [abstract]

Ecclesia orans, 2019

Les textes du concile Vatican II ont profondément renouvelé la compréhension de l’eucharistie. Alors qu’au cours des siècles précédents elle était définie trop exclusivement par la doctrine de la présence réelle, le concile a proclamé qu’elle « contient l’ensemble des biens spirituels de l’Église, à savoir le Christ lui-même, notre Pâque, le pain vivant, qui par sa Chair, vivifiée et vivifiante par l’Esprit Saint, procure la vie aux hommes ». Mais le don de l’Esprit aux assemblées célébrantes et la dimension vivifiante du grand Mystère de la foi, clairement exprimés dans l’euchologie, restent encore trop ignorés dans les présentations pastorales, même dans les manuels de formation chrétienne. Cela constitue un défi pour les liturgistes. D’importantes missions s’annoncent pour eux : poursuivre la réforme liturgique dans les autres institutions ecclésiales.

Débat inexistant ou paroles persistantes : la théologie des reliques au Moyen Âge, autour du De pigneribus sanctorum de Guibert de Nogent

2011

Relics are items linked to the saints, or to the Christ. Relics carry spiritual power, called virtus, source of miracles. Since the Antiquity, and especially since the Middle Age, relics played an essential part in the life of christian societies. The fact remains that the medieval theologians seemed to have reserved, for the cult of relics, a small part of their writings, as to be regarded by historians as having been presenting "a theoretical elaboration inversely proportional to its significance " and did not elicit any debate. This thesis thus proposes to study, through the various accounts left on the cult of relics, the ancient and medieval, what were the views, beliefs and controversies around the cult of relics. The hypothesis is therefore proposed that a "problem of the relics" existed, throughout the Middle Age, intimately linked to developments in the cult of saints and ideas on the Eucharist. A shift occurs during the Middle Ages, from a criticism, co...

« Le cartésianisme au miroir de l’eucharistie », in Seiscentos, 2023, volume 2, numéro 1, p. 1-27.

Resumo: Dentre as temáticas que conheceram um nítido novo interesse nos estudos cartesianos figura a eucaristia: de fato, Descartes se interessou por esse sacramento como parte de sua filosofia, propondo duas explicações baseadas em seus próprios princípios físicos. No entanto, essas explicações também são dignas de interesse em termos de sua recepção: sua distribuição clandestina por meio de C. Clerselier, amigo de Descartes e editor das principais obras do filósofo, foi, de fato, a origem de uma importante querela cartesiana eucarística póstuma, que passou por várias etapas e envolveu vários protagonistas. Este artigo é dedicado a desvendar parte da história dessa querela, a fim de mostrar de que ponto de vista a pluralidade da história da recepção da teoria eucarística cartesiana nos informa sobre a categoria historiográfica do cartesianismo. Voltamo-nos para L. Le Valois (1639-1700), autor de um panfleto anticartesiano, N. Malebranche (1638-1715), que mantém uma atitude ambivalente em sua apreensão da eucaristia, bem como R. Fédé (1645-1716), que cruza Descartes e Malebranche em sua abordagem do sacramento, e A. Arnauld (1612-1694), cuja atitude era uma mistura de apoio aberto a Descartes e afastamento. O objetivo será medir a partir de que ponto de vista essas diferentes posições possuem aspectos filosófico-teológicos que, cristalizando o concerto de vozes na disputa cartesiana eucarística póstuma, servem para especificar os contornos do significado da categoria de cartesianismo, percebendo-a como a história de uma mutação da herança dos conceitos cartesianos. Palavras-chave: Cartesianismo, querela eucarística, presença real e transubstanciação, extensão e essência dos corpos, acidentes reais, atributos divinos, alimento espiritual, extensão inteligível, incorporação. Résumé: Parmi les thématiques connaissant un net regain d'intérêt dans les études cartésiennes figure l'eucharistie : Descartes s'est intéressé en effet à ce sacrement dans le cadre de sa philosophie, en proposant deux explications à l'aune de ses propres principes physiques. Or, ces explications sont aussi dignes d'intérêt sur le plan de leur réception : leur diffusion clandestine par le biais de C. Clerselier, ami de Descartes et éditeur des principales oeuvres du philosophe, a en effet été à l'origine d'une importante querelle eucharistique cartésienne posthume, connaissant plusieurs étapes et impliquant divers protagonistes. C'est à mettre au jour une partie de l'histoire de cette querelle que se consacre cet article, et ce afin de montrer de quel point de vue la pluralité de l'histoire de la réception de la théorie eucharistique cartésienne nous renseigne sur la catégorie historiographique de cartésianisme. Nous nous tournons vers L. Le Valois (1639-1700), auteur d'un pamphlet anticartésien, N. Malebranche (1638-1715), tenant une attitude ambivalente dans son appréhension de l'eucharistie, ainsi que vers R. Fédé (1645-1716), qui croise Descartes et Malebranche dans son approche du sacrement, et A. Arnauld (1612-1694), dont l'attitude mêle soutien affiché à Descartes et retrait. Ainsi s'agira-t-il de mesurer de quel point de vue ces différentes positions détiennent des enjeux philosophico-théologiques qui, cristallisant le concert des voix dans la querelle eucharistique cartésienne posthume, servent à préciser les contours de la signification de la catégorie de cartésianisme, en percevant celle-ci comme l'histoire d'une mutation de l'héritage des concepts cartésiens.