Entre Siret et Prut : l'habitat néolithique ancien Starcevo-Cris de Negrilesti (dep. de Galati) Roumanie (original) (raw)
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Annales d'Universite 'Valahia' Targoviste, Section d'Archeologie et d'Histoire
Deux nouveaux habitats sur la carte du Paléolithique de Roumanie, découverts en 2008 à Sinca Nouă (département de Braúov) Abstract: The recent field research we carried out in order to identify raw lithic matter used by man during the Paleolithic gave us a special surprise by the discovery at Sinca Nouă of the first Paleolithic tools. The items discovered are located mostly in two areas of the commune and belong, from a techno-typological view-point, to the Middle and Upper Paleolithic, though we are not able, in our present state of the research, to make more accurate chrono-cultural evaluations. We hope that our future diggings may bring further clarifications.
L'Anthropologie , 2018
Disponible sur Internet le 5 avril 2018 Résumé Le site paléolithique de Poiana Cires , ului est situé au nord-est de la Roumanie (ville de Piatra Neamt ,), en rive droite de la vallée de Bistrit , a et à proximité du confluent de la rivière Doamna. Suite aux fouilles archéologiques récemment entreprises, quatre niveaux culturels y ont été identifiés : un niveau épigravettien et trois autres gravettiens. Le premier niveau gravettien, contemporain du dernier Maximum Glaciaire et daté entre 19 459 AE 96 et 20 154 AE 97 BP, a livré la plus riche occupation du site. Dans le couche Gravettien I, ont été découverts plusieurs objets de parure et d'art dont la valeur symbolique s'est révélée d'une importance particulière pour comprendre le comportement des communautés paléolithiques de la Roumanie. Parmi les Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. objets personnels suspendus, il est à remarquer un pendentif gravé en siltite, une perle en marne calcaire, des canines perforées de loup, de renard et de cerf, des gastéropodes perforés pour le port suspendu appartenant aux espèces Cyclope sp. et Dentalium sp. Les os gravés sont représentés par une diaphyse avec 17 encoches ayant la section en forme de V, une côte et un os de petites dimensions gravés latéralement, un os gravé sur la face supérieure, de petits fragments d'os différemment gravés, un os ayant un claviforme gravé sur la face supérieure, ainsi qu'un métapode de renne portant trois séries d'incisions. Une phalange de renne transformée en sifflet, un galet en quartzite avec des incisions conservant des marques d'ocre, des moulages en aragonite de quatre fossiles de lamellibranches s'ajoutent aux découvertes fouillées dans ce site. En 2015, une statuette anthropomorphe en bois silicifié a été exhumée, la seule, d'ailleurs, de ce type pour le Paléolithique de la Roumanie. À part la description des objets concernés, l'étude comprend les analyses techniques et fonctionnelles de ceux-ci, ainsi que de nombreuses discussion sur les éventuelles analogies. # 2018 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Abstract The Paleolithic settlement of Poiana Cires , ului is located in northeastern Romania (the city of Piatra Neamt ,), on the right side of the Bistrit , a valley, near the confluence with the Doamna river. Recent investigations have revealed four archaeological layers: one Epigravettian layer and three Gravettian ones. The first Gravettian layer, which is contemporary with the Last Glacial Maximum, has provided the richest habitation of the site, being dated between 19,459 AE 96 and 20,154 AE 97. A number of adornments and art objects that come from Gravettian I have turned Poiana Cires , ului into an important settlement which helps understand the symbolic behavior of Paleolithic communities in Romania. Among the suspended objects of adornment, we should particularly mention an engraved siltite pendant, a calcareous marl bead, perforated wolf, fox and deer canines, Cyclope and Dentalium gastropods, perforated in order to be suspended. The engraved bones are represented by a diaphysis with 17 notches with V-shaped section, a rib and a small bone that are laterally engraved, a bone with engraved upper face, small fragments of bone with various engravings, a bone which has a claviforme engraved on the upper face and a reindeer metapodial with three groups of incisions. A reindeer phalange transformed into a whistle, a quartzite pebble with incisions and ochre, aragonite moulds of four lamellibranchiate fossils complete the findings of this site. In 2015, a silicified wood anthropomorphic statuette was uncovered and remains the only finding of this type from the Romanian Paleolithic. Besides the description of objects, the study includes technical and functional analyses of them, as well as extensive discussions on the possible analogies. #
L’anthropologie, 2018
Le site paléolithique de Poiana Cires , ului est situé au nord-est de la Roumanie (ville de Piatra Neamt ,), en rive droite de la vallée de Bistrit , a et à proximité du confluent de la rivière Doamna. Suite aux fouilles archéologiques récemment entreprises, quatre niveaux culturels y ont été identifiés : un niveau épigravettien et trois autres gravettiens. Le premier niveau gravettien, contemporain du dernier Maximum Glaciaire et daté entre 19 459 AE 96 et 20 154 AE 97 BP, a livré la plus riche occupation du site. Dans le couche Gravettien I, ont été découverts plusieurs objets de parure et d'art dont la valeur symbolique s'est révélée d'une importance particulière pour comprendre le comportement des communautés paléolithiques de la Roumanie. Parmi les www.em-consulte.com
Suite au diagnostic réalisé en novembre 2008 au lieu dit « Am Neuen Berg » (resp. d’opération : Ch. Croutsch) sur un terrain concerné par la construction d’un lotissement d’habitations, une fouille préventive a été prescrite sur une superficie d’1,2 hectare. Elle a révélé deux occupations principales, respectivement datées de l’époque antique (fin du 2e siècle - fin du 4e siècle) et du haut Moyen Âge (6e - première moitié du 9e siècle). Elles prennent place dans un environnement naturel très favorable, un coteau exposé au sud en bordure d’une zone humide, sur une voie de passage privilégiée qui longe le massif du Marlenberg. Les vestiges antiques correspondent à un établissement rural, composé de bâtiments de plain-pied et de structures à vocation sans doute artisanale (cabanes excavées, fours, foyers). Le site naturel offre un contexte favorable aux activités agropastorales, largement confirmées par les résultats de l’analyse carpologique et de l’analyse pollinique. Après un hiatus apparent d’au moins un siècle, l’occupation reprend dans le deuxième tiers du 6e siècle. Les vestiges couvrent toute la superficie du site fouillé et s’étendent vraisemblablement au-delà. Les structures mises au jour correspondent à un habitat et sont classiques pour ce type de site (bâtiments de plain-pied, cabanes excavées, foyers, fosses). Les activités identifées sont là aussi essentiellement tournées vers l’agropastoral. La culture des céréales est confirmée par la présence de greniers et de silos pour le stockage des grains, ainsi que d’une cabane ou aire de travail destinée au séchage des céréales. L’élevage est confirmé par les restes fauniques. Le tissage a également été mis en évidence, sans doute à une échelle domestique. Enfin, une zone de forge a été mise au jour, prouvant le travail du métal sur le site. Cette première opération archéologique menée sur le territoire de la commune a permis d’apporter de nouveaux éléments sur l’origine du village actuel, mais aussi de poursuivre les recherches portant sur l’occupation historique du Kochersberg, zone densément occupée au haut Moyen Âge. Elle a également permis d’enrichir les données disponibles concernant les établissements ruraux, qu’ils soient antiques ou alto-médiévaux.
La Roumanie et plus particulièrement la Moldavie, fait l’objet d’une étude initiée en 2005 sur la dynamique du peuplement néo-énéolithique (6000-3500 BC) et de l’exploitation du sel. Cette recherche est mise au service d’une hypothèse forte: la manipulation du sel participe, avec celle du cuivre et de l’or, à l’émergence des sociétés développées de l’énéolithique, soit dès le début du 5e millénaire avant notre ère. Aborder ce processus à travers sa dimension géographique offre l’opportunité de mesurer, dès la fin du 6e millénaire, la simultanéité de certains faits sociaux (l’affirmation des élites), territoriaux (apparition des sites de contrôle) et techniques (premières manipulations du cuivre, intensification de l’exploitation du sel). La région subcarpatique de Roumanie orientale (Moldavie) est particulièrement intéressante puisqu’elle présente une densité de sources d’eau salée inconnue ailleurs, les premières formes d’exploitation du sel inscrites dans le Néolithique plus ancien (Criș) et de là, le développement d’un foyer culturel énéolithique (Precucuteni et Cucuteni) d’une richesse et d’une importance inégalées. Une décennie de recherche portant autant sur la nature que sur les usages de la ressource en sel ainsi que la constitution d’une base de données archéologiques courant de 6000 BC à 3500 BC nous permet de dresser un premier bilan des stratégies territoriales mises en oeuvre par ces sociétés dans les régions est-carpatiques. Un outil majeur comme le Système d’Information Géographique (GIS) complète les approches archéologique et ethnographique autour des ressources en sel par une modélisation des formes et dynamiques d’occupation du sol. Il s’agit ainsi d’enrichir les questions d’organisation des territoires et de gestion des ressources, devenues au centre d’une réflexion émergente à propos de plusieurs objets forts de l’archéologie préhistorique: approvisionnement, accessibilité et disponibilité des ressources minérales, lithiques ou agronomiques, diffusion des matières premières, relations inter-sites, délimitations territoriales et construction des territoires. Les travaux présentés ici participent de cette dynamique puisqu’ils cherchent à améliorer notre vision des relations et interactions entre société et milieu dans la durée.