Les armées européennes de Jean-Baptiste Bernadotte (1805-1814) (original) (raw)
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Parmi les généraux des guerres napoléoniennes, Jean-Baptiste Bernadotte est probablement celui qui a commandé le plus souvent des contingents étrangers : Bavarois en 1805, Polonais en 1807, Hollandais et Espagnols en 1808, et Saxons en 1809. Il devient ensuite prince héritier de Suède et chef de ses armées en 1810, enfin, il commande l'armée du Nord composée de Russes, de Prussiens et de Suédois en 1813. Il réussit à exercer son autorité, parfois avec difficulté, sur ces contingents très variés et s'attache souvent leur reconnaissance avec une certaine habileté. Le cas des Saxons apparaît particulièrement intéressant car leur changement de camp lors de la bataille de Leipzig s'avère décisif et à partir de là Bernadotte se fait appeler " sauveur de l'Allemagne ", ou encore, " libérateur de l'Europe ".
Blaise-François de Pagan. Ingénieur militaire français (1604-1665)
2002
Né à Avignon le 3 mars 1604, Blaise-François de Pagan s'engage dès l'âge de douze ans dans la carrière des armes. Cette vocation précoce, il la doit à ses ancêtres d'origine napolitaine, établis dans le Comtat Venaissin dès le milieu du XVI e siècle et au service des armées du roi de France depuis deux générations. Son père, Claude de Pagan (†1620), avait été page de Henri III puis officier avant de recevoir une pension de Louis XIII et du pape le gouvernement de Sorgues. Il était marié à Marguerite de Coucils-Agafin.
Les Patriotes de 1837-1838 d’après les documents J.-J. Girouard
Revue D Histoire De L Amerique Francaise, 1967
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Noblesse commingeoise et service armé du roi de France (1560-1600)
Le 24 décembre 1588, dans le château de Blois, alors qu'il sortait de la salle du conseil du roi pour se rendre à son cabinet, Henri, duc de Guise dit le Balafré, fit une funeste rencontre. La garde personnelle d'Henri III, la fameuse troupe des Quarante cinq, venant vers lui sous prétexte de l'escorter, l'exécuta froidement sur l'ordre du souverain 1. Parmi les meurtriers, au moins deux Commingeois participèrent à ce coup de majesté : Baptiste de Lamezan, seigneur de Juncet, cousin des seigneurs de Lamezan syndics de la noblesse des Etats de Comminges, ainsi que Jean de Touges, seigneur de Noaillan, l'un et l'autre étant beaux-frères par Antoinette de Touges, soeur du précédent et épouse de Juncet 2. A leur côté, le bigourdan Bernard de Montsérié aurait été le premier à porter un coup de dague au chef de la Ligue, suivi en cela par l'ensemble des Gascons qui composaient cette troupe d'élite. Si cette exécution des basses oeuvres du monarque n'a rien de particulièrement flatteur, pour Juncet ou Noaillan, petits gentilshommes nés à l'ombre du clocher d'un village commingeois, le service rapproché du souverain fut le signe d'une extraordinaire ascension sociale commencée et achevée dans le service armée du roi de France. Réussites militaires exceptionnelles, ces deux parcours particuliers illustrent l'engouement pour le métier des armes qui affecta une bonne partie de la noblesse commingeoise dans la deuxième moitié du XVI e siècle. Au coeur de cet engouement se trouve la guerre civile, plus exactement les guerres de Religion qui ravagèrent le royaume entre 1562 et 1598, imposant à l'ensemble des Français confrontés à l'altérité confessionnelle de choisir entre camp catholique et camp protestant. En s'invitant sur le sol même du royaume, la guerre suscita de nombreuses carrières militaires, conséquence d'un choix partisan lui-même lié au cas de conscience du choix confessionnel. Pour cette noblesse commingeoise, la question religieuse fut rapidement tranchée, le service de l'Eglise catholique et du roi s'imposant comme la norme dans un comté où l'impact de la Réforme ne fut que marginal 3. Si le comté ne perçut pas la religion de Calvin comme un péril pour sa pratique religieuse, il fut confronté à la partition confessionnelle du Midi de la France, témoin de l'irruption de frontières religieuses autour des bastions protestants de Béarn, de Gascogne avec l'Isle-Jourdain ou du pays de Foix. Dès lors, la noblesse commingeoise s'exporta pour servir la cause catholique un peu partout dans le Sud-Ouest, comme à Toulouse où elle participa à l'expulsion des protestants de la ville en mai 1562, à Bayonne où un Polastron de la Hillère commandait pour le roi en 1580, à Castelnaudary où un Saint-Lary de Bellegarde stationnait avec sa compagnie dans la décennie 1570 4. Au-delà des cieux
À Gênes autour de Boucicaut. L’armée royale française face à la révolte de 1409–1410
Autour d’Azincourt: une société face à la guerre (v. 1370–v. 1420), eds A. Marchandisse, B. Schnerb, Lille, Revue du Nord, 2017 [Hors série Histoire, 35], p. 197-216, 2017
Au vrai, jamais Boucicaut ne dirige une armée dont les effectifs restent longtemps stables. C'est même parfaitement le contraire. Le noyau « français » de son armée se trouve très rapidement complété. Dès le mois 198 CHRISTOPHE MASSON 2. -AN, KK 40, fol. 18 v o , 41 r o , 54 r o -55 r o , 73 r o ; Gilles LE BOUVIER, dit le héraut Berry, Les chroniques du roi Charles VII, H. Courteault, L. Celier, M.-H. Jullien de Pommerol éd., Paris, 1979, p. 36 ; M. DE BOüARD, Les origines des guerres d'Italie, op. cit. (n. 1), p. 385. 3. -AN, KK 40, fol. 15 r o , 47 r o , 64 r o , 71 v o -72 r o , 74 v o , 77 r o -v o ;
Master Thesis, 2018
The memory of the French Revolution often refers to the victory of the Nation. The Revolution created the nation state, but also the standing army of citizen-soldiers, thus rejecting mercenary enterprise and the use of foreign troops. However, the reality is quite different, since the armies of the Revolution and of the many French Republic all had foreign contingents, the most famous being the French Foreign Legion. Even today, the use of private enterprise in warfare is again booming. During the warring period from 1740 to 1763, which saw two great European wars —the Austrian Succession (1740-1748) and the Seven Years (1756-1763) wars—become world wars, the use of foreign troops increased in the kingdom of France. It was not solely the case in the armies of the Rois Très-Chrétiens: foreigners served in all European armies, notably in those of England, Spain, Prussia, Austria and Russia. They were not only used to inflate the ranks of the armies, but also to seek expertise in military knowledge. In the middle of the 18th century, the Prussian model was in fashion and was introduced to France by the German standing foreign regiments. This phenomenon has been neglected by the literature and by the military history (except regarding Swiss and Irish troops). This research seeks to fill this gap. Using social and cultural history, as well as the history of representations, it aims at understanding who these foreign soldiers were, where they came from, and what were their motivations to serve for France. Ultimately, this thesis examines the German and the French military cultures in the 18th century and highlights the role of German foreign regiments in cultural and warfare transfers. Résumé La mémoire de la Révolution française renvoie souvent à la victoire de la Nation. Avec celle-ci serait né l’État-nation, mais également l’armée permanente formée de soldats-citoyens, marquant la fin du mercenariat et de l’usage des troupes étrangères. Cependant, la réalité est tout autre. Que ce soit pendant ou après la Révolution, l’armée française conserve des contingents étrangers, le plus célèbre étant bien sûr la Légion étrangère. Encore aujourd’hui, le recours à l’entreprise privée dans le domaine de la guerre reste particulièrement important. Durant la période de 1740 à 1763, qui voit deux grandes guerres européennes devenir mondiales, celles de la Succession d’Autriche (1740-1748) et de Sept Ans (1756-1763), on constate une recrudescence de l’usage des troupes étrangères dans le royaume de France. Cette pratique ne se réduit alors pas d’ailleurs aux armées des Rois Très-Chrétiens : des étrangers servent dans toutes les armées européennes, notamment anglaises, espagnoles, prussiennes, autrichiennes et russes. Ces soldats servent non seulement à gonfler les rangs, mais à renforcer l’expertise et les savoir-faire militaires locaux. Au milieu du XVIIIe siècle, le modèle en vogue est prussien, introduit en France par les régiments étrangers sur pied allemands. L’étude des régiments étrangers s’est pourtant focalisée d’abord sur les soldats suisses et irlandais, au détriment des soldats de nation allemande. Lacune que ce mémoire cherche ainsi à combler. Grâce aux travaux de l’histoire sociale et culturelle et de l’histoire des représentations, il nous sera possible de comprendre qui sont ces hommes, d’où ils proviennent et quelles sont leurs motivations pour le service de la France. Finalement, ce sont les cultures de guerre, allemande et française, au sein des débats qui les entourent au XVIIIe siècle, qui seront étudiées; elles feront ainsi ressortir l’importance des régiments étrangers allemands dans ces transferts militaires et culturels.