Les Organisations Internationales et L’Éducation Dénationalisée D’Un Apprenant Perpétuel et Adaptable (original) (raw)
depuis leur création, les organisations internationales, notamment l'OCDE et l'UNESCO, ainsi que la Banque Mondiale, s'intéressent à l'éducation, comme instance de production de ce que les économistes appellent le facteur humain. On peut parler d'un champ global des politiques éducatives. Au gré des décennies, et notamment depuis la fin des Trente Glorieuses et le virage néolibéral des sociétés occidentales, leur discours et leurs modes d'intervention ont évolué. Parmi elles, l'OCDE, dont la mission est d'abord économique, a pris une place dominante, du moins pour les pays dits développés, comme en font foi ses programmes PISA, TALIS, PIACC et bientôt, IELS. Dans ce texte, après avoir rappelé la nature et le rôle historique de l'OCDE surtout, mais aussi de l'UNESCO, nous montrerons que l'OCDE a tenu un discours d'abord centré sur l'éducation comme facteur de développement économique, puis sur la gouvernance scolaire qu'elle souhaitait transformer selon les principes du NMP. Ces dernières années, son directorat de l'Éducation et des Compétences, s'est penché sur les savoirs, compétences, attitudes et valeurs requis pour le monde de demain. Elle travaille présentement à traduire ce cadre de référence (Éducation 2030) dans un curriculum, une pédagogie et des dispositifs d'évaluation adaptés. Outre le discours de l'OC-DE, nous abordons la contribution des outils de connaissance développés par l'OCDE à ce vaste projet de transformation de l'éducation. Il y a là une évolution significative vers une école «universelle», en harmonie avec une mondialisation, certes économique et hautement compétitive, voire darwinienne, mais aussi sociale et culturelle, enjoi