Poetique de la Fortune dans Le Livre De La Prison de Jean Regnier (original) (raw)

1999, Nottingham French Studies

Regnier, bailli d'Auxerre, rapporte, au fil du calendrier chretien, Ie recit d'une captivite qui dura du J4janvier 1432 au mois de mai 1433, et dont les circonstances authentifient ce qui s'enonce comme un temoignage vecu. Mais 1£1. n'est pas pour no us l'essentiel. Car Jean Regnier cmaille peu son texte d"'.effets de reel" et se fait tres allusif au sujet de sa detention. En revanche, il est relativement prolixe lorsqu'il s'agit de decrire l'acte d'ecriture ne d'une longue periode de loisir force, l'amont et l'aval de la production de son texte et ses craintes, pretendues ou reelles, a versifier son aventure. L'ouvrage de Regnier tire sa raison d'are de la mane capricieuse de l'allcgorie de Fortune. Sans elle, semble-t-il, l'administrateur bourguignon ne se fut pas livre a cette * Fait prisonnier par les partisans fran<,:ais alors qu'il sert le parti bourguignon, Jean Regnier entreprend de rediger Ie recit de sa captivite en conferant a I'evenementiel non pas la me sure d'une chronique a la Froissart, ce qui apparaitrait comme un gage de veracite, mais la dimension toute poetique du tissage sub til de la matiere aJlegorique et de

Sénèque revisité : la topique de la Fortune dans les tragédies de Robert Garnier

Études françaises, 2008

Résumé L’article propose une analyse de l’utilisation du concept antique de Fortune dans les tragédies de Robert Garnier, dramaturge important de la seconde moitié du xvie siècle en France. En prenant pour modèle les tragédies de Sénèque, Garnier propose une lecture à la fois ontologique, sociopolitique, éthique, justicière et héroïque du rôle de la Fortune dans l’économie de la tragédie, concept qu’il est amené à assimiler à la notion chrétienne de Providence.

Ne rien attendre de la fortune, Littératures classiques, n°100, novembre 2019, pp. 263-275.

Littératures classiques, n°100, 2019

Fort rare, le terme d’aventure n’apparaît chez Descartes que pour évoquer des fictions théâtrales ou romanesques. Et pour cause : l’hagiographie célébrant l’héroïsme de « ce cavalier français parti d’un si bon pas » dissimule mal une disqualification de toute forme d’aventure, la volonté farouche ne rien devoir à la fortune et une quête constante d’assurance, d’ordre, de mesure et de certitude soucieuse de ne laisser, dans sa pensée comme dans sa vie, aucune prise au hasard et aux circonstances. Mots-clés : Descartes, fortune, prudence, méthode, intériorité. Keywords : Descartes, fortune, wisdom, method, interiority.

Réception et fortune : la lecture en question (Jean Echenoz)

Ce texte aurait pu s'intituler « La fortune d'Echenoz en Italie », mais j'ai voulu cibler mon propos sur la réception des romans d'Echenoz en Italie et sur le travail des traducteurs qui ont, d'une certaine façon, contribué à rendre la lecture des textes echenoziens difficile.

La Fortune est bonne romancière: la fiction comme infection dans les Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière

in Hedwige Keller et Nathalie Grente (éds), in Littératures classiques no 61 (2007), p 105-115 , 2007

Dans son livre monumental sur le récit à la première personne, René Démoris a souligné l’importance du thème de l’ « enfant trouvé », que le roman-mémoires emprunte au roman baroque, fortement influencé par le roman antique, d’Héliodore en particulier. Dans l’imaginaire baroque, les naissances illégitimes favorisaient surtout la mise en valeur du sujet qui, dénué de tous les avantages matériaux attachés à la naissance, se voit forcé de montrer sa qualité par ses actions et ses vertus. Dans cette étude, on se propose d’explorer la manière dont Mme de Villedieu détourne ce vieux thème de cette fin valorisatrice. Chez Mme de Villedieu, la naissance problématique n’est plus un vecteur de construction du moi, elle est au contraire un mécanisme de décomposition de l’individualité et d’arrachement à la liberté d’action. René Démoris signale que dans le roman baroque, comme dans les comédies de Molière d’ailleurs, la véritable naissance se découvre toujours, souvent très tard mais toujours de manière sûre. Dans les Mémoires de Henriette-Sylvie de Molière comme dans La Vie de Marianne qui appartient au même paradigme qu’on veut saisir ici, l’origine véritable n’est jamais découverte de manière certaine, même si le récit est ponctué de plusieurs conjectures. Ce seul trait suffit pour risquer l’hypothèse d’un changement dans la portée argumentative du vieux thème de « l’enfant trouvé ». Saisir ce nouvel argument et en montrer l’importance pour l’évolution ultérieure de l’écriture de soi, voilà la perspective que l'on veut ouvrir ici.

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Le poème : Du fait divers à l’événement.Paul Chanel Malenfant, Forges froides, Quinze, 1977, 144 p. Guy Moineau, la Fuite et la conversation, les Herbes rouges 59, janvier 1978, 28 p.Paul Chanel Malenfant, Forges froides, Quinze, 1977, 144 p.Guy Moineau, la Fuite et la conversation, les Herbes ro...

Lettres québécoises : La revue de l’actualité littéraire, 1978