Astructuralité et enfermement psychologique. Architecturer le temps/Architecturalizing Time, de Joëlle Morosoli, Centre d’exposition du Vieux-Palais de Saint-Jérôme, du 10 novembre au 26 janvier 2003. Architecturer le temps/Architecturalizing Time, de Joëlle Morosoli, Centre d’exposition du Vieux... (original) (raw)

PURe SOIe / Jennifer Macklem, L’Anatomie subjective, Galerie Michel Tétreault Art Contemporain, Montréal, du 20 mars au 20 avril, 1991; Centre des arts visuels, juin, juillet 1991, Musée régional de Rimouski, juillet, août, 1991

1991

« Bâtir avec le temps : pour une histoire critique de l’architecture »

Revue Electronique Des Sciences Humaines Et Sociales, 2012

Marvin Trachtenberg désigne son dernier ouvrage comme une 'tentative d'archéologie culturelle' (T. BIT, p. 385). Dès l'ouverture du premier chapitre il montre l'écheveau dans lequel est pris son entreprise : « Ce livre traite de l'architecture d'un passé éloigné, mais il concerne également le présent. C'est à travers le présent qu'on voit le passé, cependant qu'inversement la pratique architecturale du passé sert à éclairer la culture architecturale contemporaine ainsi que les questions de temporalité qui lui sont vitales : le sens étant généré par l'interaction de l'identité et de la différence […]» (T. BIT, p. 1). Le lecteur prévenu par une longue préface saura que ces phrases ne correspondent en rien à quelque formalité d'entrée en matière, mais qu'elles esquissent le plan de ce livre. Building-in-Time, From Giotto to Alberti and Modern Oblivion, propose (chose devenue rare) un récit historique associé explicitement à un discours critique et théorique. La narration concerne la pratique architecturale dans les grands centres urbains de l'Italie centrale-en particulier Florence-« depuis l'époque de Giotto jusqu'à l'entrée en scène d'Alberti » (T.BIT, préface, p. XXI), c'est-à-dire de la fin du treizième au quinzième siècle. La réflexion théorique s'articule à partir d'une analyse de la dimension temporelle de l'édification. Elle part de cette simple constatation qu'à l'époque le temps nécessaire à la construction des grand édifices civils et religieux excédait le plus souvent la durée de vie des protagonistes de leur réalisation. Ce constat porte à conséquence puisqu'il remet en question l'ensemble des notions qui nous servent à appréhender l'architecture en tant que projet : c'est-à-dire comme objet d'une intention. L'analyse qui sous-tend cet ouvrage est que la conception d'une rupture franche entre le gothique et la Renaissance, si commode soit-elle du point de vue de la narration de l'histoire, nous cache en fait une dimension essentielle de son développement. Elle détourne l'attention de l'élément de continuité que constitue la pratique constructive de l'époque 'médiévale-renaissante'. La méconnaissance de la nature, de la résilience et de la persistance de cette pratique, si profondément différente de celle nous connaissons aujourd'hui, occulte la complexité des modalités selon lesquelles la modernité a trouvé à s'installer : la façon dont elle s'est d'abord insinuée dans le champ des idées pour donner lieu à l'élaboration d'une théorie de l'architecture (Leon Battista Alberti, De re aedificatoria)-une idéologie du projet, formulée à l'encontre de la praxis contemporaine-avant que d'engager la pratique de l'architecture dans la voie tortueuse d'une transformation fondamentale mais extrêmement longue à s'accomplir. Son propos est donc non seulement de retracer les contours de cet art de l'édification, d'élucider ses fondements conceptuels et ses implications esthétiques, mais aussi (et par là-même) de requalifier le passage du moyen-âge à la modernité, une articulation décisive dans notre compréhension de l'histoire de l'architecture. Voir et comprendre les éléments de continuité, équivaut à se donner les moyens pointer avec plus de précision ce qui change véritablement au cours du Quattrocento ; en tout cas à se départir d'une conception qui, sur base d'une appréciation de la 'rationalité' de la Renaissance, évacue ce qui précède comme son contraire : tâtonnements inconscients, inconsistants, … Ce préjudice est inscrit dans la tradition historiographique depuis ses origines allemandes. Afin de saisir l'esprit (Zeitgeist) et de définir l'élan artistique (Kunstwollen) d'une époque, on cherche à la démarquer des autres et on privilégie ce qui permet de la considérer comme une unité. Ce procédé génère une vision de l'histoire organisée en époques successives, caractérisées par leur position et leur rôle final dans ce grand mouvement qui mènerait 'inexorablement' au temps présent. Par sa tendance à ne prendre en compte que ce qui participe à la progression, cette approche est contaminée par l'historicisme (la logique trompeuse dénoncée par Karl R. Popper, The Poverty of Historicism, 1967). Trachtenberg remarque que ce penchant est favorisé par la structure linéaire du récit. Celle-ci se prête à l'exposé des rapports horizontaux entre les événements, au compte-rendu du mouvement diachronique-d'un évènement à l'autre-mais elle est peu propice à la recension des turbulences qui agitent le cours de l'histoire. Historien de l'architecture, spécialiste du Trecento et cependant suffisamment généraliste pour avoir écrit la plus grande partie d'un aperçu général de l'architecture « de la préhistoire jusqu'au postmodernisme » (T & H,

Le corps, le mouvement, le temps. Manon Labrecque, Les Témoins, commissaire : Nicole Gingras, Galerie de l’UQAM, Montréal. 18 octobre - 23 novembre 2002Manon Labrecque, Les Témoins, commissaire : Nicole Gingras, Galerie de l’UQAM, Montréal. 18 octobre - 23 novembre 2002

ETC, 2004

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