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Dérouter le regard : les frères Hanlon ou l’art de l’explosion
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2015
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Plotin, Hadot, la complicité des regards (EPHE)
Paul DUCAY, "Plotin, Hadot, la complicité des regards", Academia, juin 2018, 2018
L’ouvrage de Pierre Hadot, "Plotin ou la simplicité du regard", dont nous nous apprêtons à faire la recension concerne sa dernière édition de 1997. Les changements qui sont intervenus dans la rédaction de cet essai aussi transportant que riche sur la vie et l’œuvre de Plotin, ne sont pas anodins. Comme le dit explicitement l’auteur dans sa postface, ses propres traductions et commentaires, accompagnées des nouvelles traductions des Ennéades de Plotin, l’ont fait évoluer dans la « représentation » (p. 196) qu’il se faisait du disciple d’Ammonius (p.16). Ces précisions mettent en exergue deux aspects : le premier, celui d’une continuité dans le traitement, par Pierre Hadot, de l’œuvre plotinienne, et, la seconde, l’importance de la problématique relative aux rapports entre « l’Esprit aimant » (p.197) et « l’Esprit pensant » (p.198), entre l’Esprit et l’âme et surtout, entre l’âme et le monde sensible (corps et choses). C’est pourquoi, au lieu de commenter servilement le cheminement de l’auteur divisé en sept chapitres, nous pensons lui faire mieux honneur en présentant son livre autour de la mise en tension de deux thèmes : d’abord, l’ascèse du voir, et, ensuite, le problème gnostique. La façon dont P. Hadot présente de la philosophie plotinienne manifeste en effet une certaine complicité du regard avec son antique prédécesseur, complicité qui ne manque pas, comme toutes, de dévoiler une certaine tonalité subjective dans l’appréciation de ce lointain et inconnu ami, ainsi qu’une certaine critique, une distance fraternelle entre deux points de vue, l’un, antique et l’autre, inévitablement moderne.
Revue des études latines, 77, 1999
Pour ce qui est des empereurs défunts, Fronton, dans sa correspondance, s'intéresse particulièrement à leur vie privée, leur politique étrangère et leur éloquence. Dans le cas de la vie privée, il montre que les princes peuvent accorder une place au plaisir, car il veut inciter Marc Aurèle à prendre du repos et justifier le goût de Lucius Verus pour les spectacles. Pour les guerres extérieures, Fronton présente Lucius Verus comme meilleur général que les empereurs pré-édents –Trajan, Hadrien, Antonin le Pieux- – dont il souligne les échecs. Dans le De bello Parthico, il mentionne ces défaites pour consoler Marc Aurèle des revers subis alors par ses armées. Fronton, enfin, définit l'éloquence impériale en jugeant celle de César, Auguste, Tibère, Hadrien : elle doit, selon lui, être puissante, efficace, claire.
Arts Asiatiques, 2014
This illustrated article provides an overview of the libraries of the Buddhist monasteries in Northern Thailand from an historical and architectural point of view. These libraries, called ho tham, can be distinguished from other monastic buildings by their small proportions and remarkable elegance. If the inest specimens are now famous attractions this success has not so far brought the academic attention they deserve. These houses of the Dhamma' were designed to organie the ritual conservation of manuscripts excluding any kind of intellectual workspace (reading room, etc.). Their function is primarily religious and not educational. Appearing at an unspeciied date (around the ifteenth centuryy) they reelect the literary development in the Buddhist kingdom of Lanna and the textual vitality in the vernacular, up to the twentieth century. Some sophisticated buildings were erected by palace craftsmen under royal command while many others were achieved by village artisans paid by local pious donations. All remained faithful to the aesthetics of the religious buildings of Lanna and other Tai kingdoms of the region. or all these reasons, history and heritage, they remain worthy of the greatest interest.
Les Hiéroglyphes de Champollion
Les Hiéroglyphes de Champollion, 2015
connaissances scientiiques issues de la campagne militaire d'Égypte. Le fruit de son activité est la Description de l'Égypte ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'Armée rançaise, publié par les ordres de S. M. l'Empereur Napoléon le Grand, 23 vol. (10 vol. de texte, 10 vol. de tables, 2 vol. format « éléphant » pour les tables très grand format, 1 atlas), Paris, Imprimerie impé riale (à partir de 1817 : Imprimerie royale), 18091829. 7. E. F. Jomard, « École égyptienne de Paris, avec une liste des jeunes Égyptiens et les Paroles adressées aux jeunes Égyptiens lors de la distribution des prix, le 4 juillet 1828 », art. cité, p. 116. 8. De ce point de vue, Bruno Latour a raison de souligner l'importance du « principe documentaire » pour la « modernité occidentale », importance qui n'est pas sans lien avec les questions de pouvoir.
LE BRONZE DE CHALON, LE SCARABÉE DE MANDEURE ET LA « PRÉCOLONISATION » PHÉNICIENNE DANS LE RHÔNE
Viajes por Oriente y el mundo mediterráneo: ensayos presentados a Eric Gubel, 2021
antérieure aux navigations phéniciennes, est un sujet discuté, car les spécialistes ne se mettent pas d'accord sur ce que l'on entend par « précolonisation » et, par conséquent, sur sa signification et sa chronologie. Cependant, depuis les années 1980, les découvertes archéologiques ont révélé des contacts entre le Proche-Orient et la Méditerranée occidentale à la fin du 2 e millénaire av. J.-C. 1 , documentés par des matériaux différents de ceux du circuit mycénien 2. Ce fait est évident dans la Péninsule Ibérique, où, non sans controverse 3 , on accepte l'existence de contacts « précoloniaux » 4 antérieurs au début de la colonisation phénicienne 5. Il n'a cependant jamais été suggéré que ces voyages « précoloniaux » phéniciens atteignaient la Gaule, bien qu'il soit évident que les Phéniciens ont dû naviguer le long de ses côtes 6 bien avant la fondation de Massalia par les Phocéens 7. À ce propos, nous allons examiner deux intéressantes découvertes archéologiques, connues depuis des années, mais jamais mises en liaison avec la « précolonisation ». L'une est une figurine de bronze conservée au Musée Denon, à Chalonsur-Saône pour laquelle une origine orientale a déjà été proposée 8. L'autre est un scarabée égyptien provenant du village gallo-romain de Mandeure (Doubs) en Franche-Comté, une découverte tout aussi problématique 9 .