L’aménagement ordinaire d’un versant de colline dans le Var (Provence, France) : du lieu vécu au paradigme patrimonial (original) (raw)

Frontage : le plateau-Mont-Royal/un paysage résidentiel

2017

Ayant une opportunite unique a saisir, ce voyage a Montreal me donne l’occasion de pouvoir utiliser cette experience comme base a mon propre developpement professionnel. Vivant et travaillant a deux endroits distincts sur le Plateau-Mont-Royal, les rues offrent un paysage residentiel authentique qui n’existe pas en France. L’element principal qui distingue ces paysages urbains des autres plus familiers, c’est la notion de frontage ; l’espace residuel entre la facade du bâtiment et la voirie. A travers l’ouvrage de Nicolas Soulier, Reconquerir les rues, l’auteur apporte une prise de conscience a l’appropriation des frontages par les habitants aux benefices de l’ambiance de la rue et donc de l’urbain. Il y a une idealisation a ces espaces limitrophes entre le prive et le public mais qu’en est-il dans la realite ? Je propose une methodologique avec trois elements pour repondre a cette question, une analyse systematique basee sur un transect, un projet d’amenagement d’un frontage et enf...

Chapitre II. L’aménagement du versant et les constructions associées

La voie de l’Océan et ses abords, nécropoles et habitats gallo-romains à Lyon Vaise

La fouille archéologique Le cadre géographique et géologique Le faubourg nord-ouest de Lugdunum et la voie de l'océan : état des connaissances Chapitre I. La voie de l'océan La voie du Haut-Empire La voie du Bas-Empire Conclusion Chapitre II. L'aménagement du versant et les constructions associées Les terrasses Les fossés Les habitats ou bâtiments agricoles Chapitre III. Les nécropoles La nécropole I La nécropole II L'apport des nécropoles dans le contexte lyonnais Synthèse : chronologie de l'occupation du versant Le versant avant les implantations gallo-romaines Les grands travaux (fin du Ier s. av. J.-C.-début du Ier s. ap. J.-C.) Des installations initiales insuffisantes (début Ier s. ap. J.-C.) Une relative stabilité avant de nouvelles difficultés (Ier s.-début du IIe s. ap. J.-C.) Retour au calme, puis aggravation et abandon de la nécropole (IIe s.) Extension du cône de déjection (IIIe s.) Déplacement de la voie (début IVe s.) Abandon vers la fin du IVe siècle Après l'Empire romain Conclusion générale

La présence des petits bâtiments en ruine dans les Alpes-de-Haute-Provence Construction diachronique d'un paysage de l'entre-deux

De nombreux petits bâtiments en ruine (bergeries, fermes, habitations…) émaillent le territoire des Alpes du Sud. Leur présence n'est pas neutre et s'explique par l'importante déprise connue par la région durant le 19 ème et le 20 ème siècle. Cette étude s'attache à souligner le rôle de ces ruines dans le paysage de quelques vallées des Alpes-de-Haute-Provence. A notre sens, celles-ci représentent à proprement parler le lieu de l'entre-deux, à la fois entre l'homme et la nature, entre le passé et le présent, entre ce qui est productif et ce qui ne l'est pas. Pour les habitants de la région par ailleurs, ces espaces de marges interrogent et marquent, comme des signes du passé et d'un territoire alors organisé Many small ruined building (sheepfolds, farms, houses…) are visible in Southern French Alps' landscape. Their presence is not neutral. It may be explained by the important rural exodus that struck the area during the 19 th and 20 th centuries. This study focuses on the role of these ruins in the landscape of several valleys in the Alpes-de-Haute-Provence. From our point of view, it might be described as the place of the in-between, between human and nature, between past and present, between what is productive and what is lost. It participates in the creation of a space of the in-between. Cartographical analysis and field work showed how this ruins are distributed in the area and proved that they are considered as important signs for the inhabitants of the region, some consider it as interesting landmarks, on the contrary, others would rather not see it here.

LA MAISON DES ALPES FRANÇAISES. DU VILLAGE MÉDIÉVAL À L’HABITAT TRADITIONNEL

Dans les Alpes, la maison de la fin du Moyen âge semble bien préfigurer celles des époques plus récentes. Elle rappelle en tout cas fortement les types qualifiés « d’archaïques » par les spécialistes de la maison traditionnelle. Sans doute a t-elle par la suite gagné en volume et en complexité, gagnant sur l’espace encore disponible représenté par la court, intégrant davantage sous le même toit divers bâtiments jusque là plus où moins imbriqués. Dans certain secteurs, des transformations plus radicales ont pu avoir lieu, du fait de la pénurie de certains matériaux ou de l’adoption de nouveaux procédés de construction : passage du bois à la pierre, par exemple. Dans la majorité des cas, cependant, il semble s’être s’agit d’évolutions lentes brodant parfois sur le bâti d’origine pour le transformer en permanence. Les franches ruptures, avant celles du XXe siècle, sont sans doute plus tardives : fin XVIIIe et première moitié du XIXe siècle et paraissent s’imposer à l’occasion des reconstructions consécutives aux nombreux incendies provoqués par le resserrement de l’habitat. Quant à leurs causes, elles sont sans doute liées, moins à l’évolution de l’agriculture, si ce n’est pour des périodes très récentes, qu’à la surpopulation, à l’exercice de nouvelles activités (tourisme, très précoce à Chamonix, proto industrie, comme dans les Bauges), ou aux revenus procurés par l’émigration temporaire (dans le Faucigny, en Oisans et Briançonnais et Queyras). Il faudrait y ajouter les influences extérieures, elles aussi véhiculées par les passages de travailleurs migrants exerçant dans le bâtiment.

Le paysage et le patrimoine hydraulique comme base du tourisme culturel. Le cas de la Campina de Faro (Algarve, Portugal), dans le cadre du projet européen INCULTUM

Al-Sabîl Revue, 2023

La Campina de Faro, sur la côte de l’Algarve, correspond à une plaine fertile où les communautés ont forgé un paysage agraire, fortement identitaire par la maîtrise de l’eau pour l’irrigation des jardins potagers et des vergers. Son système d’irrigation historique reflète l’influence arabo-musulmane dans la gestion et l’utilisation intelligente de l’eau. Dans ce système, diversifié et complexe, la noria à godets (petite roue hydraulique à traction animale) joue un rôle et une importance exceptionnels. Associée à la maison et au jardin, à la vie quotidienne et à la production agricole, elle apparaît comme un élément central à la fois de la socio-économie locale, associée d’abord à l’agriculture familiale puis à l’agriculture de marché, et du paysage culturel de Campina. Le patrimoine de l’eau (norias, aqueducs, réservoirs et canalisations), en voie d’abandon et de dégradation, et les pratiques et techniques traditionnelles de culture et d’irrigation, en désuétude, présentent un grand intérêt et une grande valeur historique et culturelle. L’étude, la récupération et la mise en valeur de ce patrimoine, ainsi que son intégration ultérieure dans des itinéraires touristiques qui lui donnent de l’importance et de la visibilité, dans le cadre d’un tourisme culturel basé sur la communauté, est l’objectif principal du pilote portugais intégré dans le projet européen INCULTUM.

Un monument pastoral à l’épreuve de la patrimonialisation

Le Yagour , dans le Haut Atlas de Marrakech, est un haut lieu de transhumance estivale qui fait l’objet d’une gestion communautaire reposant sur la mise en défens saisonnière du territoire pastoral (l’Agdal). L’Agdal est le produit d’une construction patrimoniale endogène porteuse d’une mémoire vivante, un monument pastoral contribuant au maintien de l’autonomie et de l’identité communautaire par la sécurisation des usages pastoraux sur le temps long. Au cours des dernières décennies, le patrimoine communautaire du Yagour est menacé et fragilisé par la conjonction d’un ensemble de facteurs. La « dé-patrimonialisation locale » s’accompagne de l’émergence de nouvelles formes de « patrimonialisation globale » visant la préservation de la biodiversité, des paysages et des gravures rupestres. Les deux visions patrimoniales, « locale » et « globale », semblent a priori difficilement compatibles. Contrairement à la première, socio-écologique et holistique, la seconde repose sur une vision du monde consacrant la séparation des éléments de nature et de culture. La reconnaissance de l’Agdal permet cependant d’envisager leur conciliation, dans une perspective de « conservation participante » et de « co-management patrimonial » reposant sur un concept local qui fait sens pour la population.

Bâtiments "standardisés" dans la pars rustica des villae : deux exemples récemment découverts en Franche-Comté

Deux bâtiments agricoles, appartenant à la pars rustica de villae, ont été récemment mis au jour en Franche-Comté, l'un à Chaucenne (Doubs), l'autre à Port-sur-Saône (Haute-Saône) . Ces deux exemples illustrent une nouvelle fois l'un des aspects les plus intéressants de l'architecture rurale gallo-romaine, celui de la « standardisation » de certains édifices . Cette notion est représentée ici par deux caractéristiques . La première se traduit par la diffusion d'un modèle architectural, au travers d'un type spécifique de bâtiments, défini ici comme « normalisé », comportant une grande salle précédée d'un avant-corps à deux pièces en façade encadrant un porche couvert, le tout sur un plan proche du carré . Ce type d'édifice, très répandu dans le monde agricole antique, a même perduré jusqu'à nos jours . La deuxième caractéristique réside dans la construction en série d'édifices au sein d'un même ensemble, selon une conception basée sur le rythme, l'alignement et la répétition . Cette conception est l'apanage des grands domaines agricoles, trahissant une production plus importante, mais aussi une volonté de monumentalisation de l'ensemble de la villa .