Review: Éric Wenzel: La Grenade française et ses institutions coloniales aux XVIIe et XVIIIe siècles. Entre échanges et dépendance. Préface d’Éric de Mari, Paris: L’Harmattan, 2021, in: Francia-recensio, 4 (2021) (original) (raw)

« L’art du piège dans la politique de Richelieu : la guerre contre Gênes et la ″ trahison de Monzon ″ (1624-1626) », dans François Pernot (dir.), Le piège dans l’Histoire. Actes de la journée d’études à l’Université de Cergy-Pontoise du 7 juin 2017, Cahiers d’Agora, n°2, 2019

2019

Devenu Premier ministre de Louis XIII en août 1624, Armand Jean Du Plessis, cardinal de Richelieu, convainc le roi de France d’intervenir contre la Pax hispanica en Italie. L’alliance du duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie devient une priorité pour le cardinal-ministre car, à cheval sur les Alpes, l’État de Piémont-Savoie occupe une position géostratégique entre l’Espagne et la France. Maître dans l’art de tromper ses ennemis comme ses alliés par ses ruses, complots et autres stratagèmes politiques, Richelieu manipule le duc de Savoie dont il se méfie et charge le duc de Lesdiguières, connétable de France, de convaincre Charles-Emmanuel Ier d’envahir la république de Gênes, banquier de l’Espagne, pour faire diversion et pour diviser les forces espagnoles afin de faciliter l’intervention française en Valteline, une vallée alpine stratégique en Lombardie disputée par la France et l’Espagne. Convaincu d’avoir conclu une bonne alliance, Charles-Emmanuel Ier tombe dans une ruse de guerre du cardinal-ministre qui n’a jamais envisagé l’aider. Défait militairement à l’automne 1625, le duc tombe dans un second piège en mars 1626 : il est de nouveau trahi par Richelieu qui signe une paix secrète avec l’Espagne à Monzon une fois la Valteline sous son contrôle. Cette communication propose d’étudier la place de « l’art du piège » dans la politique de Richelieu à travers l’exemple de cet épisode méconnu de l’histoire diplomatique franco-savoyarde.

Gregorio Salinero, Maîtres, domestiques et esclaves de l’Espagne du Siècle d’or. Dépendance domestique et dépendance servile à Trujillo au XVIe siècle, éditions de la Casa de Velázquez avec dessins d’Alexis de KERMOAL, 110 p. , 2006 ; Compte rendu Habd el Hadi Ben Mansour

XIII-100 p. Bulletin de l'Institut français d 'Extrême orient, en ligne, n° 23, 2007, www.ifao.egnet.net/bcai/23/44/ Au XVI e siècle, Trujillo est une ville moyenne de 7 à 8 000 habitants. Dans cette ville et sa région sont nés et ont grandi de nombreux capitaines qui se sont illustrés dans la colonisation des Amériques, comme Hernan Cortés ou Francisco et Hernando Pizarro. Au cours de ce siècle, près de 2 000 personnes -un des plus forts contingents partis d'Espagne -quittent la ville et son district pour aller se fixer aux Indes, au Pérou notamment.

Resenha do livro : Bancel Nicolas et al., La fracture coloniale . La société française au prisme de l'héritage colonial, Paris, La Découverte « Cahiers libres », 2005, 322 páginas

Geografares, 2014

Compte rendu de l'ouvrage : BanCel niColas et al., la fracture coloniale la société française au prisme de l'héritage colonial paris, la découverte « Cahiers libres », 2005, 322 páginas. Carla tomaZini(Fr) Doutoranda IHEAL/ CREDA -Université Paris III -Sorbonne Nouvelle e UNICAMP -Universidade Estadual de Campinas résumés Cet ouvrage collectif, coordonné par Pascal Blanchard, Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire, recueille les interventions des spécialistes dans les divers domaines sur les effets du « fait colonial » dans la

Eric Négrel, "THÉÂTRE ET CARNAVAL, 1680-1720. COUTUME, IDÉOLOGIE, DRAMATURGIE" (dir.: Jean-Paul Sermain). Soutenance publique le mercredi 5 décembre 2018, 14 heures, Maison de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle, salle Athéna, 4, rue des Irlandais, 75005, Paris

Résumé: La rencontre du théâtre et du carnaval est aussi ancienne que le carnaval lui-même. D'une part, les cérémonies et les comportements collectifs possèdent, en propre, une dimension spectaculaire ; d'autre part, les jeux dramatiques font partie intégrante du rituel. Dans la France d'Ancien Régime, les réjouissances du carnaval sont un temps fort du calendrier, qui occupe toute la société pendant plusieurs semaines, des Rois au Carême. Les comédies créées pendant cette période, au Théâtre-Italien, à la Comédie-Française, à la Foire Saint-Germain, se rattachent explicitement à la coutume et s'insèrent dans son cycle cérémoniel. Plus largement, tirant parti de cette proximité calendaire, les dramaturges recourent au langage symbolique du carnaval, à celui du charivari, pour inventer un système de représentation du réel qui en offre un mode d'intelligibilité spécifique. Une langue pleine d'équivoques scabreuses et de saillies ordurières, des lazzis outrés et obscènes, un univers fantaisiste et bouffon, des personnages extravagants et burlesques : les modèles comiques qui se développent, de 1680 à 1720, sont à rattacher à la culture carnavalesque et à son imaginaire mythico-rituel. Les croyances et les pratiques symboliques innervent la création dramatique et participent à la construction de son sens, en lien étroit avec le contexte historique dans lequel s'inscrivent les oeuvres. Il convient de restituer à ce théâtre la dimension anthropologique qui est la sienne, si l'on veut accéder à sa raison esthétique. La comédie de moeurs offre alors un nouveau visage : représentant la société contemporaine comme un monde à l'envers sur lequel règnent des souverains parodiques, elle revêt des enjeux idéologiques et possède une portée politique. Parallèlement, c'est aussi le concept critique de « carnavalesque » qui apparaît sous un jour inédit.