Brasser l’histoire de l’art de ses larges bras : l’imagier, l’atlas, le musée imaginaire A partir de L’Atelier infini de Jean-Christophe Bailly (original) (raw)
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Atelier du XIXe siècle : Quelles sources pour l’histoire des sens ?
S'inscrivant dans le prolongement du Material Turn, mais également redevable de l'histoire du corps et de celle des sensibilités, l'histoire des sens s'ancre toujours plus au coeur de l'actualité de la recherche sur le XIXe siècle. De même que l'histoire de la culture visuelle, qui a souvent été comprise comme une histoire du regard, elle étudie la signification et les fonctions des sens et de la perception sensorielle, également considérés comme une construction culturelle et sociale. Envisageant les cinq sens comme un système, elle s'intéresse aussi aux rapports de concurrence et de hiérarchie entre les sens. L'histoire des sens a ainsi pour vocation d'étudier les modèles sensoriels en vigueur à différentes époques afin de mesurer la manière dont ceux-ci ont façonné le rapport au monde des contemporains. Outre ses contributions aux recherches historiques menées dans des domaines connexes (histoire des émotions, de la gastronomie, de l'hygiénisme, etc.), sa propension à révéler les mécanismes de différenciation rend l'histoire des sens particulièrement utile aux approches transversales telles que les études genre et les études postcoloniales. Enfin, l'histoire des sens est très prisée pour la faculté qu'on lui prête à rendre l'histoire plus vivante et incarnée, plus personnelle aussi, ce dont témoignent, par exemple, les recherches et expériences visant à restituer l'odeur des batailles, menées dans le cadre du centenaire de la première guerre mondiale. L'histoire des sens est donc caractérisée par l'analyse de sources variées, dont le corpus est d'autant plus difficile à établir que la perception sensorielle reste un phénomène éphémère et individuel, en dépit de ses traits culturels. Le langage et son histoire, tout d'abord, recèlent une multitude d'indices que l'on peut déceler dans des expressions familières (être doté de goût, de tact ou de flair évoque ainsi trois qualités bien distinctes). Parmi les documents convoqués par l'histoire des sens figurent des traités médicaux ou religieux ainsi que des ouvrages techniques et scientifiques, mais les sources artistiques et littéraires sont souvent privilégiées, car elles peuvent rendre compte efficacement des conceptions attachées aux sens, quoiqu'elles nécessitent une méthodologie spécifique, en raison notamment de leur statut singulier d'oeuvre. La popularité, au XIXe siècle, de l'affiche et du roman, par exemple, les rendent particulièrement à même de modeler et de diffuser largement de telles conceptions. Elles permettent alors à l'historien.ne de retracer et de mesurer les partages sociaux des différentes conceptions du sensible. En outre, le recours à des sources littéraires et artistiques est particulièrement fréquent parmi les dix-neuviémistes dont la période a abondamment questionné le rapport des arts au réel et les enjeux de la perception sensorielle dans la création. Il s'agira, lors de cette journée d'étude, d'interroger cette multiplicité des sources et le recours tout particulier qu'ont les historien.ne.s des sens aux sources artistiques et littéraires, mais aussi de voir comment l'histoire de l'art, la musicologie, les études théâtrales et littéraires
Des fenêtres sur l’infini ? Usages du cahier dans la construction de la posture chez Henry Bauchau
Études littéraires
L’écrivain belge Henry Bauchau utilisait le cahier pour ses manuscrits comme pour ses journaux personnels. À partir du moment où il décide de publier ses journaux, il commence à décorer les couvertures de ses cahiers avec des photographies, des reproductions d’oeuvres d’art, etc., afin de créer une matière d’archive unique. Cette pratique éclaire le processus créateur aussi bien que la façon dont Bauchau s’est construit une posture d’écrivain, en veillant à orienter ses lecteurs aussi bien que ses exégètes.
Par delà le musée virtuel, l’art
Vie Des Arts, 1995
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De l’art des friches aux friches de l’art : Frobenius (1873-1938) et Brassaï (1899-1984)
2016
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L’Histoire d’Alexandre dans les tapisseries au XVe siècle. Fortune iconographique à la fin du Moyen Age dans les manuscrits et les tapisseries conservés. La tenture d’Alexandre de la collection Doria Pamphilj à Gênes, (IV Giornata Warburghiana, Palazzo del Principe, Gênes, 21-23 février 2008), édité par Françoise Barbe (Musée du Louvre, Paris), Laura Stagno (Università degli Studi di Genova - DIRAAS) et Elisabetta Villari (Università degli Studi di Genova - DIRAAS), Brepols [collection Studies in Western Tapestry], Turnhout, 2014.