Modernité Par Les Particularismes (original) (raw)

La Modernité

Le mot « modernité » est omniprésent dans le discours social. Réservé jadis aux experts et aux intellectuels, il est employé couramment aujourd'hui par les journalistes, les publicitaires, les politiques, les personnels d'entreprise, et même l'homme de la rue. Il a non seulement séduit toutes les catégories de la population, mais envahi tous les domaines d'activité, pénétré toutes les disciplines : on parle aussi bien de modernité dans le secteur des sciences que dans celui des arts, de l'industrie, de la communication, de l'éducation, des transports, du sport, de la mode, etc. Prenons quelques exemples puisés au hasard. Telle exposition de peinture aura pour titre : « Picasso : la modernité à l'oeuvre ». Tel politicien de l'opposition, reprochera au pouvoir en place d'avoir « manqué le train de la modernité ». Telle université sera distinguée pour « la modernité de ses infrastructures ». Tel hebdo engagé parlera de la « modernité du mariage gay », etc.

Entrée Dans La Modernité

Classiques des sciences sociales., 2004

Botaniste et ethnologue, fils d'ingénieur, né à Saint-Lambert. Études à l'Université de Montréal et à l'Université Cornell. Professeur à l'Université de Montréal, sousdirecteur du Jardin botanique de Montréal et directeur du Musée de l'Homme d'Ottawa. Auteur de l'essai L'Hérédité de l'homme (1945).

Modernité.conquérante

La maîtrise du monde, 2020

Comment penser la modernité ? A première vue, un terme qui fait problème et qui entraîne nombre de confusions. Pourtant, selon une approche largement partagée, se référer à l'idée de modernité revient à établir une coupure entre ce qui est vu comme un après radicalement différent d'un avant. De manière extrême, la modernité peut même être perçue comme une rupture absolue dépourvue de

Modernité et post-modernité

2008

Modernité et post-modernité: la contribution des études urbaines". Un article publié dans l'ouvrage sous la direction de Yves Boisvert, Postmodernité et sciences humaines. Une notion pour comprendre notre temps,

Université,particularité, singularité

Le Portique, 2000

Non, ce n'est pas une coquille. C'est bien à travers cette déformation de la déclinaison notionnelle chère à Hegel, que nous voulons tenter de dire notre perception de ce qui, par l'octroi d'une nominalisation bienveillante des rédacteurs, est présupposé comme existant, le discours universitaire. D'un itinéraire analyseur Ayant plutôt, quant à moi, le sentiment d'une multiplicité de discours universitaires, qui, certes, se ressourcent tous en autorité à la présupposition unitaire, substantielle d'un discours supposé spécifique, je ne saurai répondre à la commande qu'à partir de ma propre expérience. Ailleurs Nommé tard à l'Université, après une expérience professionnelle de formateur de maîtres spécialisés de l'Enfance Inadaptée qui, en douze ans, m'a appris à rapprocher la réflexion et les savoirs de la trame même des pratiques, sans les confondre pour autant, le discours universitaire m'est apparu d'emblée dans la multiplicité de ses registres, à vrai dire peu spécifiques chacun étant pris isolément, mais redevenant spécifiques dans le mouvement même de revendication d'une spécificité substantielle, attestée par l'histoire d'une solide tradition. C'est donc cette irruption qui me servira de fil conducteur. Irruption pas nécessairement naïve. L'étudiant de philosophie de la fin des années 60 avait été quelque peu sensibilisé aux contradictions internes de cette culture universitaire, et ce sur la scène parisienne où elles s'exacerbaient discursivement, et autrement. D'où s'autoriser à parler pour être « universitairement » conforme ? Le discours de l'excellence topologique C'est la première question qui est adressée à celui qui vient d'ailleurs. Le discours universitaire dispose d'une géographie de l'excellence. Par cercles concentriques, les autres lieux de formation sont reconnus, ou plutôt, concédés, comme autant d'esquisses Université,particularité, singularité...

Entrée en « modernité »

Civilisations, 2004

Laurent recèle une profusion de données ethnographiques sur laquelle se bâtissent son exposé et son raisonnement. Cette multitude d'informations enrichit le lecteur d'une expérience qui, s'il l'acquiert par procuration, n'en est pas moins vivante ; cette abondance constitue aussi pour lui une difficulté. En effet, le foisonnement de l'ouvrage en dilue, ou plus exactement en éclate, le propos : quel est le sujet de cette somme de plus de quatre cents pages? Certes, le titre paraît explicite, il y est traité des pentecôtistes burkinabés. Cependant, cette évidence-par ailleurs, partiellement remise en cause par le sous-titre qui, parlant de « Mariage, pouvoir et guérison », ne souligne plus l'enracinement spatial-ne résiste pas à la lecture. De page en page, et ce dès l'introduction, le lecteur est entraîné dans des préoccupations bien plus génériques que l'implantation du pentecôtisme au Burkina Faso et, a fortiori, en Afrique de l'Ouest. D'aucuns diraient aussi que c'est bien moins que ce que le titre n'annonce puisque, en matière de pentecôtisme, seule une Eglise protestante est envisagée, les Assemblées de Dieu. Les justifications de ce choix, reposant avant tout sur la place que cette Eglise occupe au Burkina Faso tant en termes historiques qu'en termes numériques, sont rapidement posées. De qui est dressé le portrait? Est-ce celui de ce pays, à travers l'introduction au cours des quatre-vingts dernières années d'une nouvelle confession protestante? Est-ce celui de ce pentecôtisme, dans l'avatar que lui propose son incarnation dans un lieu particulier? Il me semble que, s'il faut choisir entre les deux branches de cette alternative, il est plus judicieux de s'en tenir à la première. Toute la chair de l'ouvrage est composée des transformations que ce pays sahélien a subies au cours des dernières années et la place, encore très marginale, qu'y occupe une Eglise protestante particulière, une place qui permet d'éclairer les stratégies individuelles dont elle est, elle-même, l'objet. Cette rencontre entre le bouleversement d'un pays et l'irruption d'une Eglise, qui met bien au centre le pays, est singulière car chacune des parties prenantes possédait des éléments la rendant apte à mieux s'adapter à l'autre. Je prendrai donc le pli dans cette brève note critique de lire cet ouvrage de la manière la

Litterature et Particularismes Du

2015

Entre la littérature, la presse et les propos des locuteurs, c est la littérature qui sert prioritairement à l illustration des articles des inventaires lexicaux du français d Afrique. Nous le constatons pour l inventaire de l IFA (1983), Le français au Congo (1990) et Le lexique français du Gabon (entre tradition et modernité) [2000]. Il se trouve que la littérature africaine est très peu connue par sa population. Dans ces conditions, la validité des particularismes est mise en cause parce qu il ne s agit pas du français de la population. Il faudrait en conséquence une prise en compte des réalités quotidiennes et littéraires dans la construction des inventaires. Mots clés: particularismes (congolismes, gabonismes), inventaire lexical, illustration d article, littérature, presse, français oral. Among literature, press and native speakers words, the literature is preferably used for the illustration of the text about French lexical inventories in Africa. We can observe it from l IFA ...

Modernité aiguë et minorité

Et la Bretagne ? Héritage, identité, projets, Dugalès Nathalie, Le Coadic Ronan et Patez Fabrice (Ed.), p. 15-33, 2004

Que devient le minoritaire dans la situation de globalisation et d'incertitude qui caractérise notre période de " modernité aiguë " ? Il passe souvent du reniement de soi à l'affirmation identitaire, sans toujours parvenir -- c'est notamment le cas en Bretagne -- à quitter le registre des émotions pour celui de la réflexion et de la construction d'une identité-projet. Partout aujourd'hui, les relations sociales se dissocient de leur contexte ; toutefois, dans un monde global, les identités collectives ont aussi tendance à se recomposer. La globalisation rend obsolète l'idée d'un monde constitué d'espaces stato-nationaux clos et homogènes et incite à faire preuve d'imagination : quelles alternatives à l'État-nation peut-on envisager dans une société civile globale où les minorités seraient intégrées de façon plus égalitaire ?