Médias et mouvements sociaux : pratiques de mobilisations collectives (original) (raw)
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Les pratiques sociales de mobilisation collective
Revue des sciences sociales de la France de l'Est, 1986
Abstract Social practice of collective mobilization Our aim is to study pamphlets and photographies as a means of mobilizing people, so as to understand how trade-unionist militants see a social group and the process they resort to, in order to rally this group in protest demonstrations. We notice, to begin with, that they try to construct a positive picture of this group, which can be called up, by supposing a common identity and an identification of each member with all the others. Then, they endeavour to damage their rival’s positive picture, and they also strive to enforce a feeling of indignation by dramatizing the probable future. Furthermode, the trade-union apparatus can only mobilize by proving that they «are» the whole group ; they must appoint themselves as the legitimate representatives of the group in order to win people’s trust. Lastly, this «claim-undertaking» works only if the militants are backed in their voluntary investments. To sum up, it is a «practical view of social action which is expressed here and which shows to what extent the endeavours to constitute a mobilized group resort to social mechanics and to representations closely related to mythical thought, which express clearly the interests of the leaders of the activating authorities. Unser Ziel ist es, Flugblätter und Fotografien als Mittel zur Mobilisierung von Menschen zu studieren, um zu verstehen, wie Gewerkschafter eine soziale Gruppe sehen und auf welchen Prozess sie zurückgreifen, um diese Gruppe in Protestdemonstrationen zu sammeln. Wir bemerken zunächst, dass sie versuchen, ein positives, abrufbares Bild dieser Gruppe zu konstruieren, indem sie eine gemeinsame Identität und eine Identifikation jedes Mitglieds mit allen anderen annehmen. Dann versuchen sie, das positive Image ihres Rivalen zu beschädigen, und sie bemühen sich auch, ein Gefühl der Empörung zu erzwingen, indem sie die wahrscheinliche Zukunft dramatisieren. Außerdem kann der Gewerkschaftsapparat nur mobilisieren, indem er beweist, dass er die ganze Gruppe „ist“; sie müssen sich als legitime Vertreter der Gruppe ernennen, um das Vertrauen der Menschen zu gewinnen. Schließlich funktioniert dieses „Claim-Undertaking“ nur, wenn die Militanten in ihren freiwilligen Investitionen unterstützt werden. Zusammenfassend ist es eine „praktische Betrachtungsweise sozialen Handelns, die hier zum Ausdruck kommt und die zeigt, inwieweit die Bestrebungen zur Konstituierung einer mobilisierten Gruppe auf soziale Mechaniken und auf mythisches Denken nahestehende Repräsentationen zurückgreifen, die die Interessen der Gesellschaft klar zum Ausdruck bringen Führer der aktivierenden Autoritäten. Nuestro objetivo es estudiar panfletos y fotografías como medio de movilización de personas, para comprender cómo los militantes sindicalistas ven a un grupo social y el proceso al que recurren, para reunir a este grupo en manifestaciones de protesta. Notamos, para empezar, que tratan de construir una imagen positiva de este grupo, que puede ser evocada, suponiendo una identidad común y una identificación de cada miembro con todos los demás. Luego, se esfuerzan por dañar la imagen positiva de su rival, y también se esfuerzan por imponer un sentimiento de indignación al dramatizar el futuro probable. Además, el aparato sindical sólo puede movilizarse demostrando que «son» todo el grupo; deben designarse a sí mismos como los representantes legítimos del grupo para ganarse la confianza de la gente. Por último, este «emprendimiento de reivindicación» sólo funciona si los militantes son respaldados en sus inversiones voluntarias. En suma, es una «visión práctica de la acción social la que aquí se expresa y que muestra hasta qué punto los esfuerzos por constituir un grupo movilizado recurren a mecánicas sociales y a representaciones íntimamente afines al pensamiento mítico, que expresan claramente los intereses de los líderes de las autoridades activadoras.
La communication médiatique des mouvements sociaux (2020-2021)
Master Communication Politique et publique en France et en Europe, 2020
Le cours « Communication médiatique des mouvements sociaux » propose aux étudiant.e.s du Master Communication politique et publique en France et en Europe de l'UPEC une introduction à l’analyse sociologique des rapports entre médias et mouvements sociaux. Chaque séance de 3h est divisée en deux temps : un cours magistral (1h30) suivi d'un atelier (1h30). Les étudiant.e.s disposent d’un support de cours comportant le déroulé des séances, les modalités d’évaluation, une bibliographie générale, des conseils méthodologiques ainsi qu’un corpus d’articles scientifiques. Initiées dans les années 1970, les recherches sur la communication médiatique des mouvements sociaux font l’objet d’un intérêt renouvelé, en particulier depuis les nombreuses mobilisations des années 2010 (Anonymous, Indignados, Occupy Wall Street, ZAD, Gilets Jaunes...) qui ont eu recours aux technologies du Web pour appeler à l’action et sensibiliser à leurs « causes ». Dans un contexte de « course aux armements communicationnels » (E. Neveu), de nombreux travaux sociologiques analysent la complexité des relations d’« associés-rivaux » entre les médias de masse et les mouvements sociaux, ou encore l'émergence de « manifestations de papier », autrement dit d'actions qui, à la limite, n'existeraient pas sans les médias » (P. Champagne). L’objectif de ce cours est d’apporter à des futur.e.s professionnelle.s de la communication des clés d’analyse des différents répertoires d’intervention médiatique et d’interpellation de « l’opinion publique » façonnés par des groupes d’intérêt militants. Le cours fait dialoguer différents types de travaux issus de la science politique, de la sociologie et des sciences de l’information et de la communication qui combinent une réflexivité critique et un travail empirique. Une attention particulière est portée aux approches généalogiques ou d’inspiration socio-historique
La communication des mouvements sociaux. Pratiques militantes et stratégies médiatiques
La communication des mouvements sociaux. Pratiques militantes et stratégies médiatiques, 2024
Comment des personnes mobilisées autour de la défense d’une cause – amélioration des conditions de travail, anti-racisme, défense de l’écologie, féminisme – peuvent-elles donner une large publicité à leurs revendications ? Comment transformer ces revendications en « débats de société » ? Doivent-elles jouer le jeu des médias ou chercher à les contourner en créant leurs propres moyens d’information ? Pour répondre à ces questions, ce manuel propose une synthèse des recherches sur la médiatisation des mouvements sociaux et les stratégies d’information et de communication des organisations protestataires. Ces stratégies renvoient à l'ensemble des pratiques journalistiques, militantes et citoyennes qui contribuent à donner sens, publiciser et politiser les activités et revendications de groupes d’intérêt tels que les partis d’opposition, les syndicats de travailleurs, les associations et ONG, les collectifs militants informels ou les réseaux d’activistes. Qu'il s'agisse de mobiliser le corps et les émotions des militants, de prendre la parole en public, de faire un usage stratégique de dispositifs d’information, de produire un discours collectif, d'accéder aux médias de grande diffusion et d’en séduire les journalistes, ou de créer des réseaux d’information et de communication indépendants en ligne, le répertoire de communication des mouvements sociaux inclut des moyens diversifiés. Un livre indispensable pour comprendre les nouvelles pratiques militantes qui contribuent à politiser les discours sur les médias et le journalisme et à reconfigurer les règles du jeu politique.
Mouvements sociaux, parcours militants et pratiques protestataires
Emulations - Revue de sciences sociales
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Nouveaux mouvements sociaux et action collective
I. La transformation des mouvements sociaux, 1983
Sur la base de l’article d’A. Melucci, « Mouvements sociaux, mouvements postpolitiques », trois sociologues et un urbaniste entrent en débat. Les thèmes abordés concernent la notion d’« espaces de rassemblement » comme expression des nouveaux mouvements sociaux qui caractériseraient les sociétés capitalistes avancées, la question même de savoir si ces mouvements sont vraiment « nouveaux », la symbolique culturelle que véhiculent ces mouvements, le renversement de l’analyse que met de l’avant Melucci en insistant sur la nécessité de partir de l’action collective, des conflits et de leurs enjeux plutôt que des acteurs et de leurs caractéristiques structurelles.