Le comte et les rois : Montréal-de-Sos en 1272 (original) (raw)

La maison de Saxe et la reconnaissance du roi Stanislas-Auguste par les cours du Sud (1764–1766)

2012

The main intention of the author is to demonstrate the negative role played by the children of the deceased king of Poland Augustus III of Saxony in the matter of recognizing the new king of Poland, Stanislaus Augustus Poniatowski on the international arena by the courts of Versailles, Vienna and Madrid in 1764–1766. The personal correspondence of the Polish crown prince Xavier with his brothers Albert, Clemens and above all with his sister Mary Josephine of Saxony, Dauphine at the French court in Versailles, which has survived until today in the archives of the Polish Library in Paris, allowed to reconstruct the diplomatic endeavours of the royal family of Saxony against the last king of Poland with the purpose of receiving some financial profits of their own.

Résumés de l’arrêt de maintenue de noblesse de Louis ROUXEL, Sr du Pré Rond (La Malhoure, Côtes-d’Armor), rendu en 1669 et de l’arrêt de maintenue de noblesse des enfants de René ROUXEL, Sr de la Fosse, rendu en 1671

Résumés de l’arrêt de maintenue de noblesse de Louis ROUXEL, Sr du Pré Rond (La Malhoure, Côtes-d’Armor), rendu le 13 mars 1669 et de l’arrêt de maintenue de noblesse des enfants de René ROUXEL, Sr de la Fosse, puîné du Pré Rond, rendu le 9 mars 1671. Le tout tiré des manuscrits 511 et 515 de la Bibliothèque de Rennes Métropole. Le stemma a été complété avec le manuscrit 503 du même dépôt.

Noblesse commingeoise et service armé du roi de France (1560-1600)

Le 24 décembre 1588, dans le château de Blois, alors qu'il sortait de la salle du conseil du roi pour se rendre à son cabinet, Henri, duc de Guise dit le Balafré, fit une funeste rencontre. La garde personnelle d'Henri III, la fameuse troupe des Quarante cinq, venant vers lui sous prétexte de l'escorter, l'exécuta froidement sur l'ordre du souverain 1. Parmi les meurtriers, au moins deux Commingeois participèrent à ce coup de majesté : Baptiste de Lamezan, seigneur de Juncet, cousin des seigneurs de Lamezan syndics de la noblesse des Etats de Comminges, ainsi que Jean de Touges, seigneur de Noaillan, l'un et l'autre étant beaux-frères par Antoinette de Touges, soeur du précédent et épouse de Juncet 2. A leur côté, le bigourdan Bernard de Montsérié aurait été le premier à porter un coup de dague au chef de la Ligue, suivi en cela par l'ensemble des Gascons qui composaient cette troupe d'élite. Si cette exécution des basses oeuvres du monarque n'a rien de particulièrement flatteur, pour Juncet ou Noaillan, petits gentilshommes nés à l'ombre du clocher d'un village commingeois, le service rapproché du souverain fut le signe d'une extraordinaire ascension sociale commencée et achevée dans le service armée du roi de France. Réussites militaires exceptionnelles, ces deux parcours particuliers illustrent l'engouement pour le métier des armes qui affecta une bonne partie de la noblesse commingeoise dans la deuxième moitié du XVI e siècle. Au coeur de cet engouement se trouve la guerre civile, plus exactement les guerres de Religion qui ravagèrent le royaume entre 1562 et 1598, imposant à l'ensemble des Français confrontés à l'altérité confessionnelle de choisir entre camp catholique et camp protestant. En s'invitant sur le sol même du royaume, la guerre suscita de nombreuses carrières militaires, conséquence d'un choix partisan lui-même lié au cas de conscience du choix confessionnel. Pour cette noblesse commingeoise, la question religieuse fut rapidement tranchée, le service de l'Eglise catholique et du roi s'imposant comme la norme dans un comté où l'impact de la Réforme ne fut que marginal 3. Si le comté ne perçut pas la religion de Calvin comme un péril pour sa pratique religieuse, il fut confronté à la partition confessionnelle du Midi de la France, témoin de l'irruption de frontières religieuses autour des bastions protestants de Béarn, de Gascogne avec l'Isle-Jourdain ou du pays de Foix. Dès lors, la noblesse commingeoise s'exporta pour servir la cause catholique un peu partout dans le Sud-Ouest, comme à Toulouse où elle participa à l'expulsion des protestants de la ville en mai 1562, à Bayonne où un Polastron de la Hillère commandait pour le roi en 1580, à Castelnaudary où un Saint-Lary de Bellegarde stationnait avec sa compagnie dans la décennie 1570 4. Au-delà des cieux

Mélusine à la cour d’Aragon : Jean d’Arras, 1380-1381

2021

Le Roman de Mélusine a été composé entre 1392 et 1393 à la requête de Jean de Berry (1340-1412), frère du roi Charles V (1338-1380) afin de satisfaire la curiosité de sa soeur, Marie de Valois, l’épouse du duc Robert de Bar (1344-1404). Mais sur son auteur, Jean d’Arras, on sait bien peu de choses. Sinon qu’en 1380, un homme de ce nom fabriquait un écrin, « probablement un coffre à livres » pour le duc Robert (1344-1411) 1. Ou encore qu’en 1392, un Jean d’Arras, « libraire à Paris », peut-être le même, reliait « trois livres de la chapelle du roi » 2. Deux ans plus tard, ce même Jean d’Arras, « relieur de livres à Paris », redorait, nettoyait, reblanchissait et couvrait de drap de soie verte de Damas un livre de la chapelle du roi 3. Enfin en 1399, Jean d’Arras, libraire à Paris, peut-être toujours le même personnage que celui des deux documents précédents, fut payé par la duchesse d’Orléans pour avoir recousu une partie des cahiers d’un Guiron le Courtois et l’avoir relié de « bon ...

1476. Le naufrage du Grand Duché d'Occident

Il y a 540 ans : la fin du Grand Duché d’Occident La mort du Téméraire – lors de la bataille de Nancy, le 5 janvier 1477 – ne scande pas seulement une phase de profondes mutations politiques, économiques et sociales. Elle nous rappelle aussi, si ce n’est surtout, que l’entreprise bourguignonne a profondément marqué la physionomie d’une civilisation. En un temps, le nôtre, de dévoiement de la culture, de marchandisation effrénée des arts et des lettres, il n’est pas inutile de le rappeler. Par un dossier dont j’ai la faiblesse de croire qu’il conserve quelque pertinence. Parmi les publications récentes sur le sujet, je signalerai : - Charles le Téméraire (1433-1477).Faste et déclin de la cour de Bourgogne. Catalogue d’exposition au Musée Historique de Berne et au Bruggemuseum-Groeningemuseum (2008-2009) - L’art à la cour de Bourgogne. Le mécénat de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur (1364-1419). Catalogue d’exposition au Musée des Beaux-Arts de Dijon et au Cleveland Museum of Art (2004-2005).

"La plus grant et sayne partie" des bourgeois de Mâcon (1370-1435) (AMM, séries B et C)

Ce n'est que progressivement qu'émergent les institutions urbaines autonomes. Les rois-comtes ont favorisé leur capitale régionale. Ils accordent au XIII e siècle « les franchises et libertés de la cité de Mâcon 1 » Les franchises établissent pour les citoyens l'avantage de pouvoir régler les différends commerciaux entre eux ; ils obtiennent de régler le gros des affaires courantes et accèdent à une forme de pouvoir supérieur par l'exercice de la justice 2 . La charte fait une mention allusive aux boni homines, un Conseil de prud'hommes qui procède à des arbitrages 3 . À l'origine un petit groupe formé de quelques-uns des habitants « les plus riches, les plus distingués et les plus puissants » et de chevaliers. Toutefois aucune commune n'est établie à Mâcon 4 , la ville reste dirigée par le prévôt royal, d'origine noble puis bourgeoise 5 . Officier subalterne investi d'une responsabilité judiciaire, administrative et militaire, il domine le Conseil des boni homines. Ces dispositions du XIII e siècle, confirmées en 1317, évoluent peu à peu. En février 1347, les bourgeois obtiennent de pouvoir s'assembler, sous le contrôle des officiers du roi, « en un lieu convenable de la ville toutes les fois et autant de fois qu'il leur plaira, pour parler, conseiller et ordonner au profit commun des habitants 6 ». Ils obtiennent également la possibilité de pouvoir élire (« eslire entre eulx ») six prud'hommes résidant en ville nés dans le royaumece qui constitue une rupture avec les boni homines choisis pour moitié parmi les chevaliers et les bourgeois. Seule la plus grande et saine partie des citadins, une élite 7 , peut prétendre au consulat. Les élections désignent également le procureur-syndic de la ville. Ces avancées se conjuguent avec l'éloignement de la puissance royale alors que Jean II de Berry reçoit le comté en apanage. En 1363, les consuls obtiennent que quatre d'entre eux disposent de la puissance des six 8 . Ils peuvent se réunir, à partir de 1366, sans en appeler au bailli ou aux officiers royaux 9 . La querelle intervient alors que la capitale du bailliage est transférée depuis 1359 à Saint-Gengoux-le-National, une opportunité dont se saisissent les bourgeois pour solliciter le roi 10 . Leur victoire débouche sur davantage d'autonomie 11 alors que leur sécurité passe par le duc de Bourgogne capitaine de la province du Lyonnais. 12 Ces avancées sont complétées en 1367 par le droit d'élire des consuls nés en dehors du royaume 13 . L'élargissement du corps politique ne se fait pas en direction des maîtres des métiers mais de l'Empire. Les indices d'une querelle, entre maîtres des métiers et la plus grande et saine partie des habitantspeut-être aussi sur le poids que représente la charge de consulsont visibles dans les retards mis dans l'application du texte. L'année suivante les citadins « n'osent élire 14 » (1368) les consuls et cherchent un accord. Faut-il voir dans la réponse trouvée, le patronage d'Alphonse Chevrier conseiller du roi, l'une des « personnes les plus notables et les plus sages du royaume 15 » ? Les élus seront des citadins nés pour moitiés dans 1 Vidimus du roi Philippe VI : le document confirme les franchises économiques (liberté de circulation des biens et des personnes), l'assouplissement des contraintes seigneuriale sur le marché de la terre, l'adaptation des banalités, la mutation des droits seigneuriaux en taxes, la gestion des affaires et des conflits commerciaux. Certains articles placent ces franchises après 1239. Dans le Mâconnais Saint-André obtient une charte de Philippe-Auguste ( † 1223) en 1188 et Prissé de Louis IX en 1243. 2 AMM, AA 2/1 (6 février 1347). Les malfaiteurs « doivent être jugés par les citoyens ». Ibid., « au conseil et à l'arbitrage de prudhommes ». 4 Ibid., « pour ce ils n'ont ou doivent avoir autre corps ni commune ». 5 Ibid., BB 2, f° 14v° (25 septembre 1366), Simonet de Berzé, damoiseau. 6 Ibid., AA 2/1 (6 février 1347). Ils restent cependant sous le regard des officiers royaux : « appelés avec eux notre bailli ou son lieutenant ou notre juge mage ou notre procureur ». 7 Ibid., AA 2/5 (1367), « pour ce qu'ils sont un assez petit nombre qui arrivent (« choient ») à l'élection et qui sont suffisants au dit fait » 8 Ibid., AA 2/4 (7 juin 1363). 9 Ibid., BB 2, f° 6r° (25 février 1366). 10 Ibid., « C'est le mémoire des besognes qui sont à faire pour la ville de Mâcon, en France, […] Item, que le roi nous octroie que les consuls se puissent assembler sans appeler le bailli, le juge ou le procureur du roi, car le bailli prend trop excessivement de la licence qu'il en donne. » En effet, le bailli demande 20 £ t. pour les lettres de confirmation de l'élection des consuls. 11 Ibid., f° 19r°, f° 21r° (1366), lutte et arrestation des consuls par le bailli sur le fait de la capitainerie. 12 Ibid., f° 13r°-14r° (12 août 1366), contre le routier nommé l'Archiprêtre. 13 Ibid., AA 2/5 (16 décembre 1367). 14 Ibid., AA 2/6 (1368), « nourrir une bonne paix et avoir ensemble tranquillité sur ce ». 15 Louis CAROLUS-BARRE, « Deux conseillers du roi au XIV e siècle : Guy et Alphonse Chevrier », Bibliothèque de l'école des chartes, 101, 1940, pp.49-76. le royaume et dans l'Empire 16 . Enfin, les consuls s'entourent de conseillers en nombre variable 17 . Ces apports garantissent assez de libertés personnelles, économiques et judiciaires, pour que se forme une communauté urbaine solide 18 . Elle parvient à imposer à l'évêque, autre personnage fort de la ville, la reconnaissance des privilèges municipaux 19 . La mise en place d'un gouvernement propre à la ville lui donne une personnalité collective permanente. Elle peut posséder, gérer et défendre un patrimoine ; elle tient des comptes, lève et utilise l'argent des impositions directes et indirectes ; exerce la justice. La première mention des Etats du Mâconnais 20 date en 1367. La pratique consultative qui s'y exerce est inspirante 21 . À cette date, une « plus grant et saine partie » des habitants et bourgeois de la cité émerge et se distingue du « commun ». Elle est composée des citoyens les plus actifs et les plus capables d'agir en politique et sur l'économie. Ces individus « tiennent la main » des autorités requérantes. Partie la plus fortunée et la mieux informée de la communauté urbaine son rôle délibératif se révèle autour d'expressions telle : « se consente ». En son sein seront choisis les échevins. La cité redevient sa capitale et le point de convergence de nombreux officiers. Le bailliage fait retour en juin 1373 à Mâcon. La prévôté n'en est qu'une subdivision. Le bailli tient la cour du bailliage au château comtal sur le plateau de la baille. On y croise son lieutenant, le receveur du roi au bailliage, le procureur du roi, le juge mage, les gestionnaires du domaine 22 , des commissaires 23 , le maître des ports et des passages 24 , mais encore le maître de la monnaie de Mâcon, des avocats et des conseillers, des sergents. Le visage de ces officiers change au grès des oppositions partisanes et des relégations. Ils sont français, dans la mouvance de la maison d'Orléans jusqu'en 1417, puis bourguignons à compter de cette date jusqu'en 1422. On note une pause, en 1423, lorsque la ville est soustraite aux querelles des princes 25 et placée sous la tutelle du duc Amédée VIII de Savoie ( † 1451). À partir de 1424, et jusqu'en 1478, les officiers sont officiellement bourguignons. 16 AMM, AA 2/6 (1368), 17 Ibid., BB 3, fol. 12v° (1370), « vénérable personne monseigneur Thomas de Châtillon, chanoine de Mâcon, conseiller de la ville » est un exemple parmi d'autres. 18 Ibid., AA 2/1 (6 février 1347), « tout ce qui est mis dans la paix et la sûreté de Mâcon ne peut être troublé par les gens d'armes ». 19 AMM, BB 12, fol. 126r°-127v° (14 mars 1419), per portam vici burgi novi, juramus quae libertates, previligia, statuta, consuetudines et jura dicte civitate observabimus toto posse portam burgi novi et aliam portam pontis matisconensis proximorem dicte ville cum cuibus earumdem manutenebimus more solito. 20 Claude Bernard, Mémoires historiques sur les Etats du Mâconnais, manuscrit, Mâcon, p. 3. 21 Voir aussi les démarches conciliaires dans l'Eglise. 22 Ordonnances des rois de France, p. (1346). Philippe VI institue deux maîtres des eaux et des forêts. 23 Ibid., p. (5 septembre 1386). En raison de plusieurs abus et d'une mauvaise gestion du domaine laissé en mauvais état, Charles VI nomme deux commissaires : Jean Saunier, maître des comptes ; Nicolas Mauregart, son trésorier ; AMM, BB 2, fol. 15r° (16 octobre 1366). 24 Ordonnances des rois de France, p. (21 novembre 1387). Le maître des ports et des passages du bailliage ne relève pas du bailli. 25 AMM, BB 13, fol. 55v°, fol. 70v°, fol. 79v° : les bourgeois prennent la décision « que l'on servira le premier jour de l'an qui sera demain [1423] monseigneur de Savoie . », fol. 80r°-81v°. Amé Macet prend possession pour le duc de la ville. MENTIONS 1 ère mention identifiée : 1370 -AMM BB 3, f 10v 1) Charles V autorise la levée du 16 e du vin (1374) Archives municipales de Mâcon, BB 3, f° 10v°, in folio, original papier. En raison de la grande mortalité qui règne à Mâcon, le clergé et les bourgeois de la ville envoient Robinet le messager à Avignon, auprès de l'évêque de Chalon, afin que ce dernier obtienne du saint Père une lettre d'absolution générale. « De p[ar]t les [con]seill[ers] de la ville de Mascon,