Nouveaux cas de lèpre au centre Macompo dans le district sanitaire de Dubréka (Guinée-Conakry) (original) (raw)

La lèpre de l’enfant à Thiès/Sénégal: signal d’une recrudescence?

Pan African Medical Journal

La lèpre est une maladie infectieuse, transmissible. Le nombre de nouveaux cas de lèpre chez l'enfant au Sénégal connait une légère hausse depuis 2013 selon l'OMS. Les objectifs du travail étaient d'étudier les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de la lèpre de l'enfant dans les zones géographiques de deux villages de reclassement de la région de Thiès. Il s'agit d'une étude rétrospective menée sur une période de 3 ans (2013-2015). Etaient inclus tous les nouveaux cas de maladie de Hansen âgés de 0 à 15 ans. En trois ans, 39 enfants étaient inclus, avec une prédominance de garçons (n=23, 59%). Parmi ces enfants, 27 (66,7%) provenaient d'un village de reclassement social des lépreux. Il existait une atteinte d'un membre de la famille dans 27 cas (69,2%). Plus de la moitié des enfants, soit 23 cas (58,9%) avaient une lèpre multi bacillaire (Lépromateuse-Lépromateuse). Tous les enfants étaient mis sous traitement durant 12 mois, au terme desquels trente-six (92,3%) enfants étaient guéris. La lèpre est encore présente au Sénégal malgré les efforts du programme national de lutte. Au regard de ces résultats, il est important de souligner l'importance de la stratégie de dépistage actif ciblé sur les enfants, qui semble avoir montré son efficacité dans la région. La détection précoce, la recherche des contacts et le traitement précoce sont autant de facteurs importants dans la réduction de la contagiosité de la lèpre.

Les états réactionnels au cours d’un régime de polychimiothérapie antilépreuse dans les sites de prise en charge de lèpre de la ville de Conakry

Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, 2012

Matériel et méthodes.-Nous avons colligé tous les cas de TC diagnostiqués dans notre service entre mars 2011 et mai 2012. Le diagnostic de TC était retenu sur les critères suivants : présentation clinique et histologique compatible, données bactériologiques, intra-dermoréaction à la tuberculine (IDR), test QuantiFERON ® (QTF) et évolution sous traitement. Résultats.-Sept cas (3 H/4 F) de TC ont été hospitalisés. L'âge moyen était de 61 ans. Six patients étaient originaires d'Afrique du Nord (Algérie : trois ; Maroc : deux ; Égypte : un), vivaient en France depuis 36,8 ans en moyenne et faisaient des séjours réguliers dans leur pays d'origine. Une patiente ne rapportait aucun séjour dans un pays endémique pour la tuberculose. Aucun des patients n'était immunodéprimé. Le délai moyen entre les premiers symptômes et le diagnostic était de 9,6 mois. L'état général était toujours conservé. L'aspect clinique était : nodules (n = 5) et/ou nouures des membres inférieurs (n = 3), bilatéraux (n = 3) avec ulcérations (n = 4). Trois patients avaient un tableau très évocateur d'érythème induré de Bazin (EIB). L'examen histologique trouvait des lésions de dermo-hypodermite aiguë partiellement suppurée et tuberculoïde dans quatre cas. Les prélèvements mycobactériologiques et la PCR M. tuberculosis étaient négatifs (n = 3). L'IDR était supérieure à 15 mm ou phlycténulaire et le QTF étaient positifs dans tous les cas. Il n'était jamais retrouvé de tuberculose viscérale associée. Six patients sur sept (dernier patient perdu de vue) ont reçu une quadrithérapie permettant une franche amélioration des lésions dés le premier mois de traitement. Discussion.-La TC chez nos patients était dominée par les formes réactionnelles dites « tuberculides » comme l'EIB. Le diagnostic repose sur l'association d'une présentation clinique, d'un granulome tuberculoïde à l'histologie, d'une hyperréactivité cellulaire (IDR et QTF fortement positifs) et de la réponse au traitement antituberculeux. Conclusion.-La TC est une pathologie rare dans les pays occidentaux. Du fait de l'épidémie de tuberculose le dermatologue va être confronté à des formes tardives. L'IDR et le QuantiFERON ® sont des éléments majeurs pour le diagnostic. Déclaration d'intérêts.-Aucun.

Rhupus : Étude de Deux Observations à Conakry, Guinée

Rhupus is a combination of RA and SLE clinical manifestations. It is a rare clinical entity which still remains controversial. We reported two (2) clinical cases which illustrate its existence by taking into account the review of medical literature. The diagnosis of both diseases was reached according to 2010 EULAR (European League Against Rheumatism)/ACR (American College of Rheumatology) classification criteria for RA and the 1997 ACR classification criteria for SLE. Although it is rare, the association of the two diseases is a real entity.

Entre conformismes et changements, le monde de la lèpre au Mali

1996

« Lèpre…ah, il faut aller voir à l'Institut Marchoux ! » Dans tout le Mali, comme à Bamako, la capitale, les deux noms sont le plus souvent indissociables. Et s'adressant à une Européenne non encore avertie, mes interlocuteurs référaient spontanément au système de valeurs censé être le mien, celui de la biomédecine. D'ailleurs, le choix de l'institution biomédicale pour des soins antilépreux paraissait évident à tous les Européens. Cette prééminence du « biomédical » inspirée de l'époque coloniale 2 n'est pourtant qu'apparente : les praticiens de la médecine locale ont leur place dans les choix thérapeutiques des malades ; ils vivent et exercent à coté de structures officielles qui les méconnaissent ou veulent s'en servir ; et leur savoir et leurs pratiques se modifient constamment. Au sein même des 1 « Dògòtòrò » désigne autant le biomédecin, malien ou européen, que l'infirmier, l'aide-soignant ou toute autre personne liée aux services de soins « modernes ». 2 Kuna est extrêmement péjoratif. Très diffusé au Mali, ce terme est moins employé dans les ©A.Bargès 1996 (1993) p 283 Quant à l'expression « une maladie comme les autres », elle constitue le principal message éducatif utilisé par les organisations humanitaires pour lutter contre la stigmatisation de la personne malade 1. La croyance que l'exclusion du « lépreux » au Mali est une valeur importée par les Européens et que le stigmate y est peu vivace perdure actuellement. Bien loin de moi la volonté de vouloir absolument démontré le contraire, mais mes observations et l'analyse des discours des malades et des non-malades (soignants ou pas) maliens confirment l'existence de cette pensée ségrégative endogène. Sa prise en compte est essentielle pour comprendre quel rôle tient dans la société l'individu « lépreux » et comment le système occidental de soin par une ségrégation collective, de masse, centralisée à Bamako, lui a fourni une valeur en tant que « groupe ». En tant qu'individu isolé comme en tant qu'individu membre d'une communauté, le « lépreux » influence directement ou indirectement les pratiques de soins et contribue à leur pluralité.

Anthropologie et lèpre au Mali

Bulletin de la Société de Pathologie Exotique, 1997

Lèpre et Anthropologie de la Maladie au Mali : les représentations de la maladie et du malade, la gestion du stigmate social à Bamako, les implications en Santé Publique. Travaux et Documents série « Anthropologie et Lèpre » n°2. 1994 (1ère édition) LEH Aix en ...

«Gender» et lèpre en Afrique de l'Ouest

Bulletin d'AMADES, 1996

Références Article : Bargès Anne, 1996, "Gender" et lèpre en Afrique de l'Ouest. Bulletin d'AMADES, n°26, pp. 1-3 ... L'approche de la maladie sous l'angle du "gender" est un courant embryonnaire en France, qui s'est ... Manuscrit auteur, publié dans "Bulletin d'AMADES ( ...