« Nil Tekgül, Emotions in the Ottoman Empire. Politics, Society, and Family in the Early Modern Era », Bulletin critique des Annales islamologiques [En ligne], vol. 38, 2024, p. 123-124. (original) (raw)
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This paper tracks the transformation of socio-political structures of the Ottoman Empire from the early seventeenth century onward, by focusing on death and funeral of dethroned sultans. Regarding the seventeenth and eighteenth centuries, it demonstrates how the death of the deposed sultan contributed to the transformation of the sultan’s burial traditions and made the weakening of the power of the sultan in person more visible. As for the nineteenth and twentieth centuries, when the public opinion has been shaped and developed in the empire, the funeral of the dethroned sultan became more and more likely to cause a public reaction or a political demonstration. Cet article suit les traces de la transformation des structures socio-politiques de l’Empire ottoman depuis le début du XVIIe siècle, en se concentrant sur la mort et les obsèques des sultans détrônés. En ce qui concerne les XVIIe et XVIIIe siècles, l’article démontre comment la mort du sultan déchu contribua à la transformation des traditions d’inhumation du sultan et comment elle servit à rendre plus visible l’affaiblissement du pouvoir de la personne du sultan. Quant aux XIXe et XXe siècles, alors que se constituait et se développait une opinion publique dans l'empire, les obsèques du sultan détrôné devinrent de plus en plus susceptibles de provoquer une réaction du public, voire une manifestation politique.
In: Ivan Jablonka - Nikolas Jaspert - Jean-Philippe Schreiber - John Tolan (szerk.): Religious Minorities, Integration and the State – État, minorités religieuses et intégration, Turnhout (Brepols), 2016. , 2016
Cette publication est réalisée dans le cadre du projet de recherche RELMIN « Le statut légal des minorités religieuses dans l'espace Euro-méditerranéen (ve-xve siècles) » La recherche qui a abouti à cette publication a été financée par le Conseil européen de la recherche sous le septième programme cadre de l'Union Européenne (FP7/2007-2013) / ERC contrat no 249416. This publication is part of the research project RELMIN ""The Legal Status of Religious Minorities in the Euro-Mediterranean World (5th-15th centuries)" The research leading to this publication has received funding from the European Research Council under the European Union's Seventh Framework Progamme (FP7/2007-2013) /ERC grant agreement no 249416. Cette publication a reçu le soutien du projet de recherche Dynamiques Citoyennes en Europe (DCIE), financé par la région Pays de la Loire. Il a reçu le soutien également des universités du Mans et de Nantes, du CIERL (Centre interdisciplinaire d'étude des religions et de la laïcité, ULB) et le Zentrum für
Revue d'histoire moderne et contemporaine, 2023
C. C. Lougee qui leur a consacré un livre à travers le cas de la famille Champagné de Robillard. Mais la plupart proviennent d'élites protestantes, globalement rompues à l'art du récit. L'originalité de la correspondance de Farenge qui la rend rare et très intéressante réside dans l'origine sociale des protagonistes : Farenge et sa famille sont issus d'une lignée de teinturiers, vivant dans une petite ville à quatre lieues de Nîmes. Farenge épouse Madelaine Fontanès, issue d'une famille prospère de propriétaires et de marchands en août 1685 et part un an plus tard en exil avec son frère cadet et deux compagnons, dans le plus grand secret. Si une lettre retrace son voyage, sa correspondance est surtout intéressante pour suivre son exil à Genève, puis à Lausanne et à Berne d'où proviennent huit lettres et où il prépare le départ de sa femme. Le couple réuni part en 1693 pour l'Irlande, à Dublin où l'enquête s'arrête puisque c'est là que sa trace se perd. Ses enfants seront encore mentionnés dans les registres de l'Église française de Dublin. Ce parcours restitué avec soin par l'historienne laisse place ensuite à une analyse précise de la correspondance tant dans ses aspects matériels que dans son contenu. Fortement marqué par le langage de la prédication réformée, Farenge alterne manifestation de son affection et exhortation auprès de sa famille, endossant pleinement son rôle de pasteur domestique. Mais les lettres permettent aussi d'avoir accès à des détails concrets sur la fuite, sur les transferts d'argent des exilés au moment de leur départ afin de ne pas prendre le risque de transporter de liquidités sur soi, sur le rôle des femmes qui arrivent souvent séparément et doivent préparer avec prudence leur évasion. Cet ouvrage synthétique, on le comprendra, est une ressource précieuse pour l'historien du Refuge : parce qu'il met à la disposition du lecteur des sources inédites dûment commentées et accompagnées d'un index biographique très utile ; mais surtout parce qu'il permet d'avoir accès à des acteurs moins facilement saisissables, ceux de l'entre-deux qui, sans être misérables, ne disposent pas d'un solide réseau pastoral, marchand ou aristocratique, ni d'une volonté de laisser des mémoires pour la postérité.
Cet ouvrage est l'abrégé d'une thèse de doctorat soutenue en 2012 à l'École pratique des hautes études qui traite de la question du conflit et de l'organisation de l'élite mamelouke, à la période dite barqūqide qui couvre les années 784/1382 à 815/1412, correspondantes aux règnes du sultan al-Zāhir Barqūq (m. 801/1389) et de son fils al-Nāṣir Farāj (m. 815/1412). Ce travail s'inscrit dans la continuité de ceux réalisés, antérieurement, par plusieurs chercheurs (entre autres,