De la disjonction entre qualité de vie et qualité de l'aide à domicile. Vers une compréhension des phénomènes de non-recours et de non adhésion (original) (raw)

Non recours et non adhésion : la disjonction des notions de "qualité de vie" et "qualité de l'aide à domicile

2011

Centre sur les notions de qualite de vie et de qualite de l'aide a domicile, ce travail de deux annees a permis de saisir en tout premier lieu la complexite du systeme d'aide a domicile qui s'organise dans le cadre des plans d'aide APA. Cette complexite peut se comprendre comme resultant du croisement des enjeux professionnels de chaque categorie d'intervenants et des enjeux d'autonomie et de preservation de l'identite des personnes âgees aidees. La reconnaissance d'une expertise " profane " des usagers et la legitimite de " l'expertise professionnelle " constituent un arc de tension qui sous-tend les positions adoptees par les protagonistes des scenes de l'aide a domicile. En deuxieme lieu, a travers la recherche des criteres de definition de la qualite de l'aide a domicile, nous avons mis en evidence les divergences entre les differents acteurs et les zones de disjonction entre les notions de qualite de vie et de qual...

Attachement et non-recours. Comprendre le refus de l'hébergement d'urgence par les sans-abri (Métropolitiques, 2019)

Le non-recours aux hébergements d'urgence par les sans-abri est couramment expliqué de deux façons : d'un côté, par les critiques portées par les sans-abri à l'encontre des hébergements qui leur sont proposés ; de l'autre, par les processus d'exclusion et de désocialisation qu'ils subissent et qui les conduisent à rejeter l'assistance et même la société. Ces deux types d'analyses, nécessaires, ne suffisent pourtant pas à rendre compte du fait que des personnes restent installées dans les espaces publics. La défaillance de ces analyses provient de l'individualisation excessive qu'elles appliquent à ces situations, en mettant en scène les sans-abri comme des individus détachés de tout lien, faisant face, isolés, à des dispositifs. Pour comprendre ces situations extrêmes, qui éclairent les situations de pauvreté en général, il faut, au contraire, sortir les personnes des ruptures de liens sociaux auxquelles elles sont trop systématiquement réduites, pour voir que tout processus de désocialisation, par rapport à certains groupes, se poursuit par un processus de resocialisation, dans d'autres groupes. Autrement dit, c'est en se rendant plus attentif aux formes de vie collective auxquelles sont attachés les sans-abri vivant dans les espaces publics, qu'on se donne une chance de mieux comprendre sociologiquement leur non-recours aux hébergements sociaux.

Qualité de vie du malade dément à domicile et Qualité de vie de l'aidant. L'étude PIXEL

2005

TABLEAU I I Oui Non Ne sait pas Un médecin vous at -il donné le diagnostic du malade ? (A) Avez-vous déménagé durant l'année pour aider plus facilement votre malade ? (B) Dans les six derniers mois, avez-vous été amené à reculer un soin médical, une consultation voire une hospitalisation, en raison de la maladie de votre proche ? (C) Le fait de vous occuper de votre malade entraîne-t-il des difficultés ou at -il un retentissement important dans votre vie de famille ? (B) Le fait de vous occuper de votre malade entraîne-t-il des difficultés dans vos relations avec vos amis ? (B) Vous sentez-vous en bonne santé ? (D) Les explications que vous possédez concernant la prise en charge du malade à domicile sont-elles selon vous suffisantes ? (A) Le fait de vous occuper de votre malade entraîne-t-il un retentissement sur votre santé (physique et/ou sur votre moral) ? (D) Avez-vous le sentiment d'arriver à gérer la situation du malade ? (D) Le fait de vous occuper de votre malade entraîne-t-il des difficultés dans vos loisirs ? (C) Vous accordez-vous un temps de liberté sans le malade, au moins un après-midi par semaine ? (B) Etes vous angoissé (e) pour l'avenir ? (D) Ressentez-vous une sensation de fardeau ? Sur une échelle allant de 1 à 10, comment définissez-vous la charge que vous devez assumer ? Entourer le chiffre qui correspond le mieux à votre situation. (D) (Très légère) (Très lourde) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0 Fardeau ≥ 5 Avez-vous peur vous même de développer une démence ? (D) Vous sentez vous déprimé (e) ? (C) Est-ce que votre situation financière est nettement plus difficile à gérer depuis que vous avez à votre charge votre parent malade ? (B) Le malade bénéficie-t-il d'aides à domicile ? (A) Est-ce que la prise en charge du malade vous a contraint à réaménager ou réduire votre activité professionnelle ou vos activités associatives ? (B) Vous sentez-vous épuisé(e) ? (C) Suite à la maladie de votre proche, avez-vous recours à des antidépresseurs, des tranquillisants ou des somnifères ? (D) Grille d'évaluation de la Qualité de Vie de l'aidant construite à partir des éléments issus du questionnaire de l'aidant et du mini GDS. Case grisée : perte de QdV. L'échelle de QdV des aidants se subdivisent en quatre domaines d'observations : compétence comportementale face aux difficultés engendrées par le malade (A), relation à l'environnement (B), perception psychologique de la situation (C), perception d'un éventuel mal être (D).

Le " non-recours " aux soins des populations précaires. Constructions et réceptions des normes

2 -Les moments oŠ l'on ˆfait du terrain ‰ sont toujours ceux oŠ l'on reprend le plaisir de la recherche. Si cela a •t• le cas pour moi, c'est gr‹ce au trƒs bon accueil que j'ai eu sur les diff•rents terrains d'enqu"te. Je remercie ainsi chacune des personnes, sans pouvoir toutes les citer, qui y ont contribu• et qui m'ont aid• ‚ plusieurs •tapes de cette recherche : le directeur du CETAF, Norbert Deville, ainsi que Jean-Jacques Moulin et l'ensemble du programmeˆPr•carit• -In•galit•s de sant• ‰ du CETAF ; les m•decins-directeurs et •quipes des Centres d'examens de sant• Mais le plaisir du ˆterrain ‰, je le dois principalement aux rencontres toutes diff•rentes avec les personnes qui ont accept• de m'accorder un temps -parfois long -pour un entretien, afin de partager leur point de vue sur la sant•. Je leur en suis trƒs reconnaissant. -6 -Cette th€se aurait pr•sent• un visage bien diff•rent si Fran‚oise Reboton n'avait pas accept• de prendre du temps, pendant sa paisible retraite savoyarde, pour m'aider " mettre en forme ce document. Qu'elle en soit ici remerci•e. Cette th€se ne serait pas non plus celle-ci sans les nombreux encouragements re‚us tout au long du travail et qui m'ont permis de la finir. Parmi les personnes qui ont compt•, je salue Cyril et Christophe, pour leur indispensable amiti•, et la fine fleur de la jeune recherche Nico, St•phanie et Elhadji, pour leurs nombreuses informations et autres services amicaux. J'ai une pens•e •galement envers les … compagnons de cord•e † grenoblois, St•phane et Tom, qui ont rythm• les temps hors-th€se et offert de nombreuses bouff•es d'oxyg€ne. Je tiens " laisser ici une place particuli€re " H•l•na ; car oui, les nombreux parall€les que nous avons faits entre l'aventure de la th€se et l'alpinisme sont justes. Et " ce titre, son esprit d'•quipe, ses conseils … techniques †, ses aides r•guli€res et soutiens moraux, m'ont permis de ne pas c•der au vertige et d'avancer pas " pas vers la fin de th€se, en m'y guidant pour … ouvrir † des voies ou abandonner les pentes glissantes. Un grand merci. Je remercie tr€s fortement la chouette Marion qui a beaucoup accompagn• cette th€se, en m'ayant soutenu et en ayant notamment partag• sa bonne •nergie et ses id•es. Mes derniers remerciements vont " mon p€re, qui a toujours su … driver † ma vie, et " ma m€re, qui m'a enseign• " toujours aller de l'avant. Je la remercie aussi pour avoir lu et v•rifi• chacun des 179 924 mots qui composent cette th€se, par deux fois, ce qui fait un beau score de 359 848 mots. Promis, ce sont l" les derniers mots " v•rifier.

Le sans-abrisme comme épreuves d'habiter. Caractériser statistiquement et expliquer qualitativement le non-recours aux hébergements sociaux

Dans les sociétés occidentales modernes, les personnes exclues du logement de droit commun sont très minoritaires mais leur nombre a augmenté ces dernières années. Elles se retrouvent dans diverses situations d’habitat : hébergements chez des particuliers, dans des institutions, des hôtels à leurs frais, des squats, d’autres habitats de fortune ou encore sans abri. Cette dernière situation suscite beaucoup d’interrogations : comment se fait-il que des personnes ne recourent pas aux hébergements sociaux et dorment à la rue ? Une raison parfois avancée dans le monde politique ou le grand public est le « choix personnel ». D’autres parlent de cas psychiatriques. Deux autres causes souvent avancées sont le manque de places disponibles, et l’effet de dissuasion lié à de nombreux refus par manque de place ou aux conditions d’hébergement jugées indignes dans certains centres d’urgence. Comment faire la part entre ces diverses explications ? Et ne peut-on pas en envisager d’autres ? Cette étude apporte un éclairage quelque peu différent sur cette question. Elle s’intéresse principalement aux personnes en situation de non-recours durable (au moins plusieurs mois), et notamment à celles qui ne demandent plus d’hébergement, voire refusent les places qui leur sont proposées. Elle mobilise à la fois des techniques statistiques, par l’exploitation des données issues de l’enquête HYTPEAC (2011), et des techniques de recherche qualitative, permettant d’accéder directement aux personnes concernées. Cette étude apporte deux résultats principaux. Le premier souligne que toutes les personnes sans domicile n’ont pas les mêmes probabilités de recours aux hébergements sociaux, et conduit à interroger les pratiques de priorisation à l’œuvre dans le système de prise en charge. Le second résultat, qui concerne spécifiquement les personnes sans abri sédentarisées depuis au moins plusieurs mois, voire années, explique les refus de places pourtant disponibles par la difficulté rencontrée par ces personnes pour casser les relations signifiantes qu’elles ont nouées dans un environnement qui les expose pourtant à une dégradation de leur état de santé et à des violences. Ces deux résultats invitent à reconsidérer ce qui est appelé « la grande exclusion » à l’aune de sa dimension collective. Plutôt que d'expliquer le sans-abrisme de longue durée par des choix individuels, et d'en déduire que le mieux est de ne pas intervenir, le regard sociologique sur ces situations limites apporte de nouvelles perspectives et ouvre une réflexion sur la création d'un "droit à habiter".

L’assistance-chômage des jeunes sous condition d’accompagnement. De quelques mécanismes du non-recours par éviction

Lien social et Politiques, 2013

L’article se propose d’expliciter, à partir d’une enquête sur le principal dispositif d’assistance-chômage pour les jeunes Français (le Fonds d’aide aux jeunes), certains facteurs organisationnels et professionnels du non-accès des jeunes à l’aide sociale. Une partie de la non-connaissance, de la non-réception et finalement de la non-demande de droits et de services par les jeunes découle en effet de la mise en oeuvre pratique d’une économie morale de l’accompagnement : la stratégie de défense de la dignité professionnelle des conseillers en missions locales, d’une part, et les normes de solidarité publique, d’autre part, conduisent à privilégier, dans l’accès à l’offre d’aide sociale, les jeunes construisant une relation pacifiée et de long terme avec les professionnels. L’existence d’une relation d’accompagnement apparaît alors comme une condition de proposition et d’octroi de l’aide financière.

Réflexions à propos de la notion de « non-recours » aux politiques sociales

Sciences & Actions Sociales, 2017

Association des chercheurs des organismes de la formation et de l'intervention sociales (ACOFIS) Référence électronique Clara Deville, « Réflexions à propos de la notion de « non-recours » aux politiques sociales », Sciences et actions sociales [En ligne], 7 | 2017, mis en ligne le 03 mai 2017, consulté le 31 mai 2022. URL : http://journals.openedition.org/sas/1358 Ce document a été généré automatiquement le 31 mai 2022. La revue Sciences et Actions Sociales est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International.

Non-recours aux aides sociales et santé perçue

2019

Une enquête menée à Genève a analysé, pour la première fois, l'état de santé d'un collectif de personnes ne bénéficiant pas des aides sociales auxquelles elles auraient pu prétendre. Les constats sont sans appel.