Descartes et le tournant théologique de la phénoménologie française (original) (raw)

Descartes et le tournant théologique de la phénoménologie française (FILOZOFIJA I DRUŠTVO XXV (2), 2014. pp. 31-41.)

I will analyse Descartes’ role in the “theological turn” of French phenomenology. Although in Husserl’s phenomenology the Cartesian cogito was the central element, in the phenomenologists of the “theological turn” (Janicaud) it was exchanged for the idea of the infinite. I examine why Marion and Lévians are interested in the Cartesian idea of the infinite. In the phenomenology of Marion this idea is interpreted as a “conceptual icon” and a “saturated phenomenon,” in the phenomenology of Lévinas this idea represents the structure that provides the possibility of the phenomenological description of transcendence. In order to see if Marion and Lévinas turn back to the onto-theo-logical tradition of the metaphysics, like Janicaud affirms, we have to see how Descartes describes the idea of infinite and how Marion and Lévinas interpret it.

Descartes et le paradigme galiléen

1997

SUMMARY: Given his excellence in mathematics and his interest in questions of physics, it is very surprising that Descartes never was the mathematical physicist one would have expected him to be and that he wished to be. Since the question is too vast for a brief account, we will confine ourselves here to Descartes's reaction to just one program in the field of mathematical physics, namely Galileo's, to see why it was impossible for Descartes not only to accept it, but also to find an alternative solution to it.

Les enjeux phénoménologiques de la correspondance de Descartes: question de la corporéité, de la matérialité, et des passions de l’âme

2018

Assumindo, mas tambem estendendo uma tese de Jean-Luc Marion sobre o estatuto responsorial do pensamento cartesiano, na primeira parte do texto, propomos uma hipotese segundo a qual a responsorialidade cartesiana alcancaria uma dimensao particular no registro fenomenologico. Entao, seguindo as indicacoes de Maurice Merleau-Ponty, examinamos certos aspectos fenomenologicos da doutrina da uniao da alma e do corpo, que apareceram nas cartas a Elizabeth, Rainha Cristina e Chanut. Deste ângulo, gostariamos de reaplicar de novo as teses sobre a corporeidade, sobre a materialidade e sobre o carater passional da alma.

Descartes face à la mélancolie de la princesse Elisabeth

Dans ma contribution au Festschrift du professeur Raymond Klibansky, j’ai souhaité poursuivre l’étude d’un thème particulièrement négligé dans la correspondance entre Descartes et la princesse Elisabeth de Bohême: celui de la mélancolie dont souffre la princesse Elisabeth, thème médico-philosophique que j’avais eu l’occasion d’aborder aux Journées d’études organisées à Descartes en mars 1999, en présentant une communication sur « La raison plutôt que les remèdes ». L’article analyse ce cas de mélancolie féminine que Descartes étudie dans un cadre médical rénové en prenant au sérieux l’affection dont souffre la princesse. En effet, Descartes connaît cette affection et sait que la mélancolie peut avoir pour horizon la folie, comme dans les délires mélancoliques liés aux cas graves de lycanthropie, par exemple. Descartes a d’ailleurs cité, dans la Méditation première et dans le dialogue inachevé La recherche de la vérité, des exemples de pathologies mélancoliques liées aux « vapeurs » de la bile noire. Ces pathologies sont répertoriées dans des traités médicaux et l’article indique la source des exemples cartésiens : il s’agit du traité d’André Du Laurens, Discours des maladies mélancoliques et du moyen de les guérir. Elisabeth reconnaît que les « méditations par lettres » que Descartes lui adresse lui servent « d’antidote contre la mélancolie ». Descartes y prône le « vrai usage de notre raison » pour lutter contre les désordres de l’imagination et « apprivoiser » les passions.

La place de Descartes dans l'analyse husserlienne de la crise des sciences et de la philosophie

Sciences humaines combinées, 2009

on examine ici l’hypothèse selon laquelle le thème de la crise occupe une place essentielle dans toute la philosophie de Husserl. En effet, celle-ci semble avoir d’abord pour vocation de répondre à une crise sceptique, susceptible de mettre en cause l’idée même de connaissance objective. Puis, dans les années 30, c’est l’idée d’une crise de l’humanité européenne qui fait son apparition. La relation à Descartes, omniprésente dans cette œuvre, peut servir d’angle d’approche pour suivre les différents aspects de cette analyse

Descartes au miroir d'une histoire philosophique des idées.

The introduction to this edited volume of 610 pages questions the specificity of Cartesianism from the point of view of its reception. In order to do this, I discuss the operative concept of “tendency. “ A tendency differs from a simple opinion by its lack of rigorous determination. It thus opens up the possibility of several interpretations of a same text. But it also differs from pure “intention” to the extent that it must be incarnated in precise textual elements. One can thus specify each reception by different “inclinations,” that is to say by the exclusive choice, selection and hierarchy, of different “tendencies” present in a text. One can thus conceive a whole array of receptions going from the “source” to the construction of an ad hoc Descartes. All these receptions, in turn, can teach us something about the original corpus and about the efficacy of the mediations that separate him from us. Indeed, the specificity of the Cartesian philosophy may reside in what Jean-Marie Beyssade has called the “conciliation of statements that are both true and divergent.” It is this specificity which can explain the contrasting and contradictory, and yet legitimate, receptions of this philosophy.