La territorialisation par et pour l’écotourisme dans les aires protégées (original) (raw)
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Territorialisation(s) et Parcs Naturels Régionaux
Les Parcs Naturels Régionaux existent depuis 40 ans et offrent un bel exemple de politique publique qui s’est progressivement territorialisée. Pour le montrer, il a fallu, tout d’abord, comprendre, par l’analyse historiographique, comment l’Etat, en réaction aux problèmes tels que le local les traduisait, a inventé cette formule originale. Puis, il a été nécessaire de dissocier le processus qui a permis d’instituer les Parcs comme des instruments d’aménagement fin du territoire, du processus qui a constitué les Parcs comme des entités territoriales et comme des entités qui territorialisent par le projet. Mais une fois la petite musique instituée et constituée, les Parcs peinent à reposer la question de leur genèse, ce qui contribue à brouiller l’écoute du processus socio-politique de la territorialisation.
Ecotourisme et aires protégées: L’histoire, un potentiel latent pour le complexe OKM (Togo, Afrique)
PASOS Revista de Turismo y Patrimonio Cultural, 2021
nvariably directed at discovering the biological potential of the sites. In this case, the Oti-Keran-Mandouri complex is analysed from its potential as a historical site capable of offering ecotourism. Using ethnographic surveys, indivisual interviews and on-site fieldwork, a total of 52 historical sites comprehending ancestral caves, relics of Colonial times and other places contextually important in the history of the people were identified, proving that there is an enormous latent ecotourism potential.
Ecogenèse territoriale et territorialité
1986
Le recours à la métaphore du corps n'est évidemment pas nouveau et risque d'être banal, car les géographes en ont usé sans grand discernement. Cet aveu ne coûte guère ! I1 s'agit d'une métaphore néanmoins utile, et pour autant qu'elle ne soit pas mobilisée pour faire « image » ou pour faire « concret », le risque devient faible. Je pense, en particulier, au problème de l'espace imaginaire posé par la psychanalyse qui, « dès l'aube de ses formulations sur l'hystérie et le rêve, fut seule à avoir reconnu et exploré cette région limitrophe traversée d'ombres et de clartés où les échanges entre l'homme et le monde passent mystérieusement par la médiation du corps propre » (cf. [418], p. 15). L'opposition corps de l'homme versus corps de la terre s'enracine dans de nombreux mythes qui ont traversé les siècles et vraisemblablement les millénaires, et l'idée d'une équivalence symbolique entre le corps et l'espace n'intéresse pas que l'espace imaginaire, car « l'intuition primordiale de l'espace est par essence imaginaire puisqu'elle implique la possibilité d'une mise en ordre fondée sur la spatialité du corps propre » (cf. [418], p. 24). De cette « mise en ordre », la géographie a usé et abusé dans son langage qui a conservé les traces métaphoriques du corps humain à travers un lexique de nature corporelle relativement bien fourni : tête, bras, ombilic, pied, etc., ce qui illustre assez bien que « le corps propre est l'a priori de l'espace et de la représentation » (cf. [418], p. 245). Ces remarques s'inscrivent dans une anthropologie de l'espace qui a peutêtre été vulgarisée, comme le pensent certains, par Edward T. Hall, mais qui, en réalité, est beaucoup plus ancienne. Elle doit énormément aux travaux de Gaston Bachelard qui a d'ailleurs inspiré un géographe, Eric Dardel, étrangement et injustement oublié [126]. A ce courant appartiennent des philosophes comme Heidegger, Merleau-Ponty et Lévinas, de même qu'un certain
Quelques dimensions politiques de l’écotourisme : l’attractivité de la nature n’est pas "naturelle"
Études caribéennes, 2007
Cet article explore les raisons qui incitent des acteurs sociaux, politiques et économiques à choisir de mettre les ressources naturelles en valeur, par et pour l’écotourisme. Il pose l’hypothèse que l’attractivité de la nature – sur laquelle s’appuie l’écotourisme – n’est pas neutre, c’est-à-dire que les acteurs impliqués dans la sauvegarde de celle-ci le font principalement par intérêt. Par son lien étroit avec la biodiversité, dont les dimensions ne sont pas accessibles à tous, l’écotourisme constitue un vecteur de développement et de consolidation du pouvoir, en particulier celui de « l’éco-pouvoir », c’est-à-dire celui des acteurs qui détiennent les informations sur l’état des ressources naturelles et sur les solutions qui leurs sont accessibles.
La réserve de la biosphère Arganeraie (RBA, MAB Maroc 1998), de par sa situation dans les « lignes rouges » d’un front saharien aride, son cortège fl oristique endémique composé essentiellement de l’arbre de l’arganie1) et sa grande superfi cie renfermant une population rurale et urbaine importante et infl uente, adhère à différents programmes2) de mise en conservation et de développement de cet écosystème sud-marocain (cf. fi g. 1), tels les programmes de la mise en tourisme et le développement ascendant des produits de tourisme rural éco-culturel. L’amélioration des sources de revenus de la population locale par l’élargissement de l’éventail des produits de terroir occupe également une place de choix dans ces programmes. En l’occurrence, une union de 18 coopératives féminines de production et de commercialisation de l’huile d’argan et miel a ainsi vu le jour. Le programme a en outre favorisé la constitution d’une coopérative de pêche artisanale et une autre de machine agricole en guise d’initiative de mise en place de produits éco-culturels. Un grand intérêt est porté sur la mise en valeur touristique des produits de terroir. Il s’agit d’associer les séjours touristiques dans la Réserve et l’exploitation et la consommation des produits de l’activité agricole tels les miels très répondues de cette région. Une complémentarité qui va créer des possibilités de renforcement des destinations rurales éco-culturelles./