La Vallée Scientifique de la Bièvre: un exemple de coopération singulière révélateur de nouvelles formes d’appréhension du territoire (original) (raw)

Façonner le territoire suisse, pratiques émergentes

Dans un cadre réglementaire s'appuyant nécessairement sur des outils quantitatifs, urbaplan expérimente et développe une pratique basée sur l'idée que la production d'un projet d'urbanisme de qualité est intimement liée à son processus de construction.

Gouvernance inclusive et alliances inédites pour un territoire plus innovant : le cas de la SCIC Citeomix à Mirecourt dans les Vosges

Journée d’Etude Jeunes chercheurs PACTE-CITERES, Cité des Territoires, 2018

Le territoire prend une importance accrue dans les processus économiques au point que les économistes ont forgé le concept de « capital territorial » 1. Les territoires, parce qu'ils constituent des lieux où différents types d'acteurs publics et privés, associatifs et lucratifs, sont ancrés et maillés en réseaux, peuvent être des lieux privilégiés d'innovation. La proximité et le partage de valeurs communes instaurent une confiance entre des partenaires et leur permet de réduire les incertitudes qui fragilisent la capacité d'innovation. La notion d'écosystème local d'innovation introduit l'idée que le succès de l'innovation ne dépend pas uniquement de la capacité d'innovation d'un acteur, mais également de sa capacité à rendre acceptable son innovation dans le système d'acteurs dans lequel il s'inscrit territorialement. Ainsi, c'est par le constat que les acteurs innovants et les projets existaient mais qu'ils n'étaient pas suffisamment relayés et mis en valeur qu'est née l'idée de la structuration d'une Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC) à Mirecourt, petite ville de 6 000 habitants située dans la plaine des Vosges. En effet, depuis 2016, l'ouverture d'un café associatif a permis d'organiser de nombreux débats et évènements lors desquels différents acteurs du territoire se sont rencontrés et présenter les initiatives locales dont ils étaient porteurs. Cette première structure a permis la mise en réseau mais l'ambition plus grande d'agir pour le développement économique du territoire est vite arrivée dans l'objectif de porter de nouveaux projets d'intérêt collectif. La SCIC Citeomix Mirecourt a ainsi été créée en 2017 dans le but de donner une structuration juridique et une forme de gouvernance innovante à ces projets dans lequel pourront être intégrés à terme des financeurs publics et privés. Siègent dans des collèges à part égales citoyens bénévoles, associations locales, entreprises classiques ou ESS, élus et ou/collectivités et chercheurs (en cours de structuration). Les membres de la SCIC se sont imposés un cadre d'action global : identifier les besoins des citoyens pour concevoir des services utiles sur le territoire afin d'améliorer les conditions de vie globales de tous, ce qu'ils nomment le « bien-vivre maintenant ». Pour cela, ils expérimentent le « protocole pour un territoire innovant » 2 , méthodologie d'action pensée et rédigée par l'un des sociétaires qui a souhaité améliorer et tester ces théories sur son propre territoire de vie. Il s'agit en résumé de concevoir un développement économique à partir des ressources disponibles localement et à destination des citoyens donc répondant à des besoins préalablement identifiés par des débats citoyens. L'objectif est donc de faire participer l'ensemble des acteurs locaux (élus, associations, acteurs privés, chercheurs, citoyens vulnérables…) à des actions collectives en faveur de leur bien-vivre. Le territoire vosgien étant fortement en déclin, les problématiques identifiées lors des débats touchent à la santé et l'alimentation (via l'agriculture) et doivent intégrer une nécessité de renforcement du lien social (via l'insertion et l'emploi). L'un des projets principaux de la SCIC, après avoir organisé en 1 OECD, 2001 in Enjolras, Bernard. 2005. « Économies sociale et solidaire et régimes de gouvernance », Revue internationale de l'économie sociale: Recma, n° 296, p. 56.

L'orientation locale des politiques scientifiques : entre coopérations et enfermement Une illustration en Champagne-Ardenne

Revue d’Économie Régionale & Urbaine, 2009

Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin / Dunod. © Armand Colin / Dunod. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre L'orientation locale des politiques scientifiques Résumé Des politiques scientifiques développées localement tentent de reproduire le succès rencontré depuis près de 40 ans par certains territoires, qui, par des coopérations étroites entre science et industrie, ont réussi à faire émerger des innovations s'imposant, ensuite, au niveau mondial. L'objectif de cet article est de discuter de l'intérêt et des limites de ce type de politique. Après avoir présenté les arguments évoqués par la littérature pour justifier de l'intérêt des coopérations locales en Recherche et Développement, nous mettrons en évidence les difficultés associées à un possible enfermement local auxquelles ces politiques sont susceptibles d'aboutir lorsqu'elles concernent des domaines technologiques émergents et donc non stabilisés. Nous illustrerons ces limites par l'analyse du cas d'une recherche visant à développer des biopolymères à base d'amidon de blé en Champagne-Ardenne.

L’environnement, nouvel horizon coopératif ?

Revue internationale de l économie sociale Recma, 2018

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Coopérer avec méfiance : le système coopératif des bergers entre innovation sociale et développement rural

Canadian Journal of Nonprofit and Social Economy Research, 2022

In the current debate, social innovation is a useful policy tool to strengthen rural development and oppose marginalization in rural areas. In this context, it is necessary to enhance the social function of agriculture as a producer of values that are out of the market and rooted in the territory. The agricultural cooperative can be a vector of social innovation and rural development in marginal areas, as a hybrid organization that, while existing within a market and profit-making context, operates according to a logic of social utility, oriented towards supporting its members and local communities. However, this process is not an automatic one. How and why does agricultural cooperation emerge and endure in a territory? What is the role of trust and past cooperative arrangements (path dependency)? How does the agricultural cooperative innovate and what are its limits? This article aims to answer these questions on the basis of a case study, the cooperative system of shepherds on a rural Mediterranean island. RÉSUMÉ Dans le débat actuel, l'innovation sociale est analysée comme un outil politique utile pour renforcer le développement rural et contrecarrer la marginalisation dans les zones rurales. Dans ce contexte, il est nécessaire de valoriser la fonction sociale de l'agriculture en tant que productrice de valeurs hors marché et ancrées dans le territoire. La coopérative agricole peut être un vecteur d'innovation sociale et de développement rural dans les zones marginales en tant qu'organisation hybride qui, tout en s'inscrivant dans un contexte de marché et de profit, fonctionne selon une logique d'utilité sociale, orientée vers le soutien de ses membres et des communautés locales. Toutefois, il ne s'agit pas d'un processus automatique. Comment et pourquoi la coopération agricole émerge-t-elle et perdure-t-elle sur un territoire? Quel est le rôle de la confiance? Dans quelle mesure les structures coopératives actuelles subissent-elles la dépendance au chemin emprunté? Comment les coopératives agricoles innovent-t-elles et quelles sont leurs limites? Cet article vise à répondre à ces questions à partir d'une étude de cas : le système coopératif de bergers sur une île rurale méditerranéenne.

PÉPY, É.-A., «Montagne(s) des naturalistes: l’invention de territoires scientifiques, XVIe-XIXe siècle.», in GRANET, A.-M, GAL, S., Les territoires du risque, Grenoble, PUG, 2015, p.163-178.

L' objectif de cette communication est de revenir sur la construction d'une identité territoriale propre à certains hauts lieux alpins, considérés ou pro-tégés aujourd'hui pour la valeur de leur patrimoine naturel (biodiversité par exemple) qui semble universellement admise. Cette identité trouve ses ori-gines dans la pratique des sciences naturelles sur un temps long (xvi e-xix e siècles).