Jouissance et écriture ou la différence au féminin : Madeleine ou la Rivière au printemps de Simone Leblanc Rainville (original) (raw)
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Anna Jameson adresse son récit de voyage, Winter Studies and Summer Rambles in Canada (1838), qu’elle qualifie de « journal addressed to a friend », non à une seule amie, mais à toutes les femmes : « [I wish] it to be understood that this little book, such as it is, is more particularly addressed to my own sex ». À la lumière du concept allemand de la Bildung, nous étudions les implications politiques de la transmission des réflexions de la voyageuse sur la littérature allemande. Cette approche thématique se double en fait d’une illustration pratique, dans la façon dont Jameson manipule son ethos. Ainsi, d’autres modèles que des blondes vertueuses et ennuyeuses sont présentées à la lectrice victorienne qui peut, en lisant ce récit de voyage au Canada, accompagner Jameson dans la « refiguration » de son identité (Ricœur). L’oubli dont fait aujourd’hui l’objet celle qui fut pourtant la mentor des féministes de la Langham Place et qui fit figure de pionnière semble entériner l'acte de transmission. Paradoxalement, il semblerait que l’omission de Jameson dans le panthéon littéraire signale la réussite de son entreprise dans la mesure où, ses œuvres ayant fait leur office, elle fut assimilée par la jeune génération jusqu’à être complètement absorbée.
Faire la différence : écritures littéraires des femmes au Cap-Vert
Études littéraires africaines, 2014
Tous droits réservés © Association pour l'Étude des Littératures africaines (APELA), 2014 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
Poélitique de Madeleine Gagnon
Voix et Images, 1976
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Œuvre Condéenne Pour La Jeunesse : Entre Échec Littéraire et Mises en Scène De L’Échec
ALTERNATIVE FRANCOPHONE
Le présent article s’interroge sur la place de la littérature de jeunesse de Maryse Condé au sein de sa bibliographie générale, et dans la réception critique. La relative marginalisation de ces œuvres semble due à des facteurs spécifiques au secteur éditorial dans son ensemble –, et à d’autres facteurs propres à littérature francophone féminine, comme le manque de spécialistes dans le domaine et le manque d’instances de légitimation. Dans ce même corpus destiné, Maryse Condé déploie le plus souvent une écriture de l’échec, ce qui pourrait être interprété comme un écho de la faible visibilité institutionnelle des œuvres concernées. Quoi qu’il en soit, ces échecs dans la fiction sont certainement à mettre sur le compte des intentions réalistes d’un auteur qui ne cesse de renvoyer à la dureté d’un monde post-colonial auquel ses lecteurs seront ainsi préparés.