Gouverner l’environnement dans les villes européennes. Des configurations d’acteurs restructurées pour la production des politiques urbaines (original) (raw)
Related papers
L’écologie politique de la ville
Nouvelles pratiques sociales, 2013
Loin de se limiter à l’évangile de l’éco-efficience de l’urbanisme durable, l’écologie politique de la ville vise à favoriser la relocalisation économique, le développement communautaire et la démocratie participative à travers la promotion de la « sphère autonome ». Néanmoins, l’extension de cette sphère nécessite du temps, actuellement contraint par la logique économique du régime postfordiste. Une défense du revenu suffisant garanti sera présentée à partir de la perspective de l’écologie politique et la pensée d’André Gorz, afin de montrer comment la libération du temps permet de multiplier les activités autonomes au sein de l’espace urbain.
L'écologie urbaine à l'épreuve de Bruxelles
2014
La nature en ville dans un contexte de densification, étude portant sur l'archéologie de l'écologie urbaine. Comportant une analyse comparative des processus d'urbanisation au 19ème et de gentrification au 21ème. Une recherche sur la biopolitique mineure (résistance, négociations, participation) et sur la nature sauvage et rudérale : la friche.
Sciences du Design, 17, 2023
Questionnant les définitions théoriques et appliquées de l’écologie notamment par celle de l’« écologie humaine » des premièr·e·s sociologues de l’École de Chicago, cet article propose d’étudier les dynamiques à l’œuvre dans le Quartier Nord de Bruxelles. Plus spécifiquement, l’article se base sur le récit de la transformation du Parc Maximilien : parc dédié depuis 2015 à l’accueil de nouveaux·elles arrivant·e·s en situation de précarité et destiné à se transformer en une ferme urbaine. Par le récit saisissant les intentions des différent·e·s acteur·rice·s de la production urbaine, le sort et les problèmes des publics habitant et occupant, l’article met en lumière l’exclusion dont ces publics font l’objet par le discours, le programme et l’enquête. Si l’ethnographie menée révèle les failles de l’instrumentalisation du discours écologique, participatif et consensuel de la pensée urbanistique contemporaine, elle ouvre cependant sur une autre perspective de l’écologie : à la fois, urbaine, plurielle et prometteuse d’une conception hospitalière de la ville. - Making the city without, or exclusion through the environmental motive. Study on the manners of the city making in the Brussels’ Northern Quarter- Questioning the theoretical and applied definitions of ecology, in particular that of the ‘human ecology’ of the early sociologists of the Chicago school, this article proposes to study the dynamics at work in Brussels Northern Quarter. More specifically, the article is based on the storytelling of the transformation of the Maximilian Park, a park that has been subject since 2015 to the reception of new arrivals in a precarious situation and is destined to be transformed into an urban farm. Through the narrative capturing the intentions of the different actors of the urban production, the fate and problems of the inhabiting and occupying publics, the article sheds light on the exclusion of those both audiences through discourse, programme and survey. While the ethnography reveals the flaws of the instrumentalisation of the ecological, participatory and consensual thinking in contemporary urban planning, it opens up another perspective on ecology : urban, plural and promising a hospitable conception of the city.
La mise en oeuvre des politiques environnementales représente un défi méthodologique important pour les collectivités locales. Dans ce cadre, l’action collective apparaît comme un outil stratégique pouvant stimuler la mobilisation territoriale. Mais quelles sont les logiques qui guident la communication en matière d’écologie ? Comment cette communication se construit-elle ? S’appuyant sur une recherche doctorale menée au sein de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) entre 2010 et 2013, l’article s’intéresse à l’idée de « sentinelle » dans les pratiques communicationnelles des instances locales, en mettant en exergue l’importance de la mise en relation et de l’ancrage territorial dans le processus de structuration de l’action publique. Mots clés : écologie, casuistique, communication, politique, sentinelle.
Revue Politiques et Management Public, 2017
Si on a vu émerger dès le début des années 90 dans plusieurs pays d'Europe du Nord, des expériences de "quartiers durables", à l'initiative de collectivités ou de groupes d'habitants mobilisés, il a fallu attendre en France la fin de la première décennie des années 2000, et plus précisément, les orientations législatives liées au Grenelle de l'Environnement, pour que ce type d'opérations soient conçues et valorisées comme telles. En effet, les changements de paradigmes dans le domaine de l'aménagement de l'espace et de la production du cadre bâti ont toujours eu besoin en France d'une impulsion forte de la part des autorités centrales ou supra-nationales, pour se déployer ensuite localement. Cependant, la démarche de labellisation « EcoQuartier » se caractérise par de nouvelles préoccupations exprimées par le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, initiateur de cette politique, pour mettre en place un dispositif plus horizontal de gouvernance et de diffusion des résultats d’expérimentations. L’analyse de ces nouvelles formes de politiques publiques et de collaboration entre représentants des administrations centrales et acteurs locaux constitue le propos de cet article.