Régimes de scientificité et « recherches participatives et/ou collaboratives » (original) (raw)
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Régimes d'innovation et exploration
Revue française de gestion, 2008
Distribution électronique Cairn.info pour Lavoisier. Distribution électronique Cairn.info pour Lavoisier. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2008-7-page-127.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. Les différentes tentatives de définitions de la notion d'« exploration » dans la littérature managériale récente empiètent souvent sur des notions connues en management stratégique de l'innovation, ce qui introduit des confusions. L'article propose de caractériser, ex ante, les enjeux du management des processus d'exploration à travers la mise en évidence de trois régimes d'innovation : le renforcement, le renouvellement et l'exploration.
Structurer les recherches participatives : éléments de diagnostic
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2021
Version du 12 mars 2021 Licence CC.BY Résumé Cet article a pour objectif de mieux comprendre le rôle que jouent les associations dans les interactions sciences et sociétés. Il constitue la première partie d'une étude visant à accompagner la mise en place d'une mesure expérimentale de politique publique, le Fonjep-recherche, dont l'objectif est de structurer les relations entre le monde de la recherche et celui des associations. L'article est divisé en trois parties. Dans une première partie, je replace les recherches participatives dans une socio histoire des interactions sciences et sociétés depuis le XIXème. Les recherches citoyennes ne sont pas nouvelles, mais la figure du chercheur amateur a été disqualifiée devant celle du professionnel dans un système de recherche et d'innovation fondé sur l'alliance entre l'industrie, l'Etat et la recherche publique. Depuis le début du XXIème siècle, l'amateur et les recherches participatives reviennent dans une société de la connaissance qu'il s'agit à présent de prendre au sérieux. Dans une deuxième partie, je présente un acteur majeur du tiers secteur français, les associations et le rôle prépondérant des mouvements d'éducation populaire et de l'Etat dans leur institutionnalisation. Historiquement, l'éducation populaire est fondée sur des valeurs et des objectifs communs aux recherches citoyennes, en particulier les questions de justice épistémique, la reconnaissance des savoirs d'expérience, et la capacité d'agir individuelle et collective. Une fresque chronologique présentée en annexe permet de situer les grandes dates de l'histoire de la politique scientifique et du mouvement associatif en France. Dans une troisième partie, j'expliciterai d'une part, la posture ambiguë des chercheurs et de leurs institutions vis-à-vis des recherches participatives et d'autre part, les causes de la mise en invisibilité des activités de recherche par les acteurs associatifs. Bien que le tiers-secteur, et donc les associations d'éducation populaire, ne soit pas reconnu comme un partenaire à part entière du monde de la recherche, et que ces activités de recherche et d'innovation aient été mises en invisibilité par les acteurs eux-mêmes, il y contribue de différentes manières. Citons notamment la montée en puissance d'associations de malades, de militants, d'usagers, de makers ou de naturalistes dont la production de connaissances constitue le projet associatif et d'autre part, le besoin de légitimer les activités de RetD des associations impliquées dans la production de services. La recherche sur l'innovation s'est largement intéressée à l'innovation ouverte dans les entreprises (Chesbrough 2003) ainsi qu'au rôle croissant des citoyens, des communautés et des organisations de la société civile dans les processus d'innovation (West and Lakhani 2008; Bogers et al. 2017, Akrich et al. 2017). Il est à présent nécessaire de comprendre comment les politiques publiques peuvent intégrer les associations dans les processus d'innovation pour faciliter la démocratie participative.
Quand recherche et savoir scientifique cèdent le pas à l’activisme et au parti pris
Criminologie, 2000
Populaires à la naissance de la victimologie, les études individuelles de victimes de crimes spécifiques ont été éclipsées, dans les années 1970, par des enquêtes de victimisation à grande échelle, l’approche micro cédant alors la place à une approche macro. Le but premier de ces enquêtes consistait à déterminer le volume de victimisation, à identifier la population de victimes, ainsi qu’à établir leurs caractéristiques sociodémographiques. Chacune de ces enquêtes donne une mine d’informations sur les victimes et permet une analyse minutieuse des modèles et des tendances spatiotemporelles pour des types variés de victimisation. Lors des trois dernières décennies du xxe siècle, cependant, la victimologie a subi une métamorphose très importante mais aussi inquiétante. La transformation idéologique de la victimologie a été nuisible à l’enrichissement et au progrès de la victimologie scientifique. La mutation idéologique de la victimologie est manifeste dans les conférences et les sympo...
Des « sciences en société » partagées : comment coopérer et faire de la recherche autrement ?
Technologie et innovation =, 2022
Nos sociétés se retrouvent confrontées à des défis sociétaux majeurs avec une prise de conscience croissante des enjeux au travers de diverses initiatives citoyennes. Prendre au sérieux cette perspective implique de penser les transformations requises sous la forme de processus non performatifs. La participation citoyenne est clairement invoquée au niveau des politiques publiques de recherche. Les sciences en société peuvent bénéficier des approches pragmatiques et socio-constructivistes pour le développement de méthodologies de la participation qui se basent sur un postulat de coopération égalitaire entre les parties prenantes d'un collectif de recherche. Ce numéro spécial se propose d'approfondir les cadres méthodologiques de la recherche action participative qui reposent sur les trois critères que sont des lieux identifiés, des temporalités spécifiques et des postures de coopération. Cette démarche d'enquête s'inscrit dans le prolongement de nouvelles formes de recherche et d'innovation ouverte et/ou responsable en faisant explicitement référence à des travaux conjoints avec la société civile sur les thèmes de la transition socio-écologique. ABSTRACT. Our societies are faced with major societal challenges alongside a growing awareness of these issues through various citizen initiatives. Taking this perspective seriously implies thinking about the required transformations in the form of non-performant processes. Citizen participation is clearly invoked at the level of public research policies. The social sciences can benefit from pragmatic and socio-constructivist approaches for the development of participation methodologies, based on the premise of egalitarian cooperation between the stakeholders of a research collective. This special issue deepens the methodological frameworks of participatory action research based on three criteria: identified places, specific temporalities and positions of cooperation. This survey is an extension of new forms of open and/or responsible research and innovation, with explicit reference to joint work with civil society on the themes related to socio-ecological transition.
* english follows Dans cet article, je discute de certains principes éthiques mis en valeur au sein des protocoles de recherche collaborative en milieu autochtone. Ces principes intègrent progressivement les orientations de certaines institutions, comme le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, qui valorisent le potentiel d’empowerment ou de prise en charge locale de la recherche scientifique. Une fois sur le terrain toutefois, comment mettre en pratique ces principes, aussi louables soient-ils, alors que l’on représente toujours, pour une certaine portion de la population locale, une sorte de « voleur de cultures » ? À partir de mon expérience de terrain au sein d’une communauté autochtone au Québec et de ma participation à un projet de recherche collaborative, j’expose certains défis et critiques auxquels j’ai été confronté ainsi que quelques découvertes et réflexions qui ont orienté mon travail de terrain. J’explique pourquoi et comment j’en suis venu à concevoir la « participation radicale » comme inhérente, fondamentale et nécessaire à mon processus de recherche empirique, afin de donner un sens véritable à la recherche collaborative. / In this article I discuss some of the ethical principles highlighted in the protocols of collaborative research with First Nations communities. These principles progressively guide the orientation of certain institutions, such as the Social Sciences and Humanities Research Council of Canada and the Assembly of First Nations of Quebec and Labrador, who value the potential of empowerment or locally-managed scientific research. Once in the field, however, there remains a question of how to practice these principles when we still represent, for a part of the local population, a kind of «cultural thief»? From my fieldwork and personal experience within a First Nation community in Quebec and my participation in a collaborative research project, I discuss some of the challenges and criticisms I faced, as well as some of the discoveries and reflections I have made. I explain how and why I came to perceive «radical participation» as inherent, fundamental and necessary to my process of empirical research, as well giving true meaning to collaborative research.