Russie : les paradoxes de la violence (Partie 2) (original) (raw)

La question de la violence dans la Révolution russe

Cahiers du Mouvement ouvrier,, 2017

Depuis la parution du Livre noir du communisme il y a exactement vingt ans, la question des violences de masse s’est imposée comme l’approche privilégiée de la Révolution russe et particulièrement d’Octobre 1917. Cette vision est particulièrement diffusée dans l’enseignement secondaire, conduisant à confondre Lénine, Staline et Hitler sous le terme générique de totalitarisme. L’élève le moins attentif aura au moins retenu de sa scolarité que les politiques extrémistes, de gauche comme de droite, se soldent nécessairement par des millions de morts. Si la manipulation politique est assez évidente dans la construction de cette vulgate, il n’est pas si évident de lutter contre, tant la non-violence est devenue un principe absolu et indiscutable. Qui oserait aujourd’hui explicitement appeler à « la peine de mort contre les exploiteurs (...) pour dissimulation des profits et mystification du peuple » comme Lénine le faisait en septembre 19171 ? L’affirmation selon laquelle « Une révolution est (...) l’acte par lequel une partie de la population impose sa volonté à l’autre au moyen de fusils, de baïonnettes et de canons [… et ...] doit maintenir son pouvoir par la peur que ses armes inspirent aux réactionnaires »2, ne correspond guère à l’expérience vécue en France ces dernières décennies et nous avons largement perdu les moyens de comprendre les enjeux concrets de la violence révolutionnaire. On tentera ici de les rendre en prenant l’exemple de l’Ukraine, qui s’est distinguée entre 1917 et 1921 par un paroxysme de violence dans la guerre civile qui a embrasé l’ex-empire tsariste.

L'affaire Mémorial et « Mur du chagrin » : les paradoxes de la Russie de Poutine face à la Grande terreur

Russie 2018 : Regards de l’Observatoire franco-russe, 2018

Pour toute personne qui s’intéresse de près ou de loin à l’histoire russe, l’année 2017 fut celle du centenaire de la Révolution. Ce fut aussi celle du 80e anniversaire de la Grande terreur, qui, en 1937-1938 a emporté les vies de plus de 700 000 personnes et envoyé des centaines de milliers d’autres dans les camps du Goulag. Malgré une couverture médiatique d’envergure très différente, chacune des deux commémorations se trouva associée à un projet ambitieux de monument, soutenu par l’Etat. Un « Monument à la réconciliation », symbolisant le dépassement du conflit fratricide qui accompagna la révolution, devait être inauguré en Crimée à l’automne 2017, au moment-clé des commémorations d’Octobre. Investi probablement de trop d’enjeux, comme en témoigne notamment son emplacement, il n’a toujours pas vu jour. Le « Mur du chagrin », monument à la « mémoire de victimes de répressions politiques », a, lui, été bien inauguré à Moscou le 30 octobre 2017, en présence de nombreuses personnalités, dont le Président Vladimir Poutine et le patriarche Cyrille.

Microsoft Word - Quand la violence revele l espace ksourien

Archive ouverte en Sciences de l'Homme et de la Société, 2010

Résumé : Une "modernité" de plus en plus pressante et agressive est en train de recouvrir la mémoire des Ksour du voile de l'oubli. Pire encore, cette modernité provoque leur disparition. Cet article tente de fixer d'une manière scripturaire ce que la tradition transmettait oralement sur ces Ksour et leurs habitants pour proposer ensuite une réflexion sur le discours que les ksouriens ont élaboré sur leur espace habité. Il s'agit de situer l'impact de la violence sur la configuration spatiale de l'agglomération d'EL Abiodh Sidi Cheikh (Sud Ouest algérien). L'intérêt de l'étude de la violence dépasse le simple point de vue historique ou politique dès lors qu'on cherche à comprendre comment, par la violence, une société reproduit son unité et organise son espace.

La guerre de Tchétchénie de la première intervention russe à la mort d'Aslan Maskhadov : la logique de la terreur

Je remercie également M. Olivier Forcade dont le cours de licence 3 m'a donné l'envie de poursuivre mes études dans le domaine de l'histoire des relations internationales et qui m'a donné la possibilité de travailler sur un sujet aussi passionnant. Ma gratitude va d'abord à ma famille, et plus particulièrement à ma soeur, qui a eu la patience de relire, de corriger et d'annoter mon travail durant sa rédaction. 4 La nuit où les loups sont nés, À l'approche de l'aube, les lions rugissaient. Nous sommes alors arrivés, Du fond des âges, dans ce monde hostile. Depuis, nous ne plaisons à personne, Mais nous avons conservé notre dignité Des siècles durant, nous nous sommes assurés Par la lutte, la liberté ou la mort. Et même si les montagnes de pierre Brûlent dans le feu des batailles, Aucune horde au monde Ne nous mettre à genoux.

Les ambiguïtés de la société russe

L Économie politique, 2004

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