Revue d’histoire de la pensée économique. 2020 – 2, n° 10. varia (original) (raw)
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Histoire de la pensée économique
Editions Armand Colin, Paris
A Mathilde Gaonarc'h qui corrige mes fautes depuis près de 38 ans, et sans laquelle ce livre n'aurait pas été écrit.
La découverte de l’économie, entre science et politique (Revue Dix-Huitième Siècle)
L’économie politique apparaît désormais comme une dimension centrale des Lumières européennes : c’est l’ef- fet d’une petite révolution historiographique qui affecta les études dix-huitiémistes depuis plus d’une trentaine d’années. La profusion d’imprimés de toutes sortes, au cours du 18e siècle, portant sur les questions économi- ques (agriculture, commerce, manufactures, finances, fiscalité...), marque leur importance grandissante dans le débat public. Les politiques « [...] d’aujourd’hui ne nous parlent que de manufactures, de commerce, de finances, de richesses et de luxe même. », s’inquiétait Montesquieu. Le concept moderne d’intérêt et la figure de l’homo ?conomicus émergèrent de deux siècles de débats dans une société a priori réticente aux valeurs du marché et de la concurrence, mais aux prises avec une « révolution dans le commerce » (l’abbé Raynal) qui faisait trembler les hiérarchies morales de l’Ancien Régime. On se propose ici de dresser une carte des acquis et transformations de l’histoire d’une « science » si proche de la « politique ».
LivreGratuit Histoire de la pensée économique
Table des matières Mode d'emploi 1 Questions de méthode 26 Joseph Schumpeter, penseur de la dynamique économique 103 1. Schumpeter, théoricien des sciences sociales 103 2. La théorie de l'évolution économique 104 3. Les cycles des affaires 105 27 Économie et société chez Hayek et Schumpeter 107 1. Hayek et le libéralisme 107 2. Schumpeter et la fin du capitalisme 108 Le keynésianisme 28 Le keynésianisme : présentation d'ensemble 111 1. Le contexte historique et intellectuel 111 2. La « révolution keynésienne » et son interprétation 112 3. Apogée et déclin du « keynésianisme » 113 Pour aller plus loin : un auteur, une oeuvre 29 John Maynard Keynes et la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie 115 32 La nouvelle macroéconomie classique 127 1. L'hypothèse d'anticipations rationnelles et l'inefficacité de la politique économique 127 2. Un renouveau de la macroéconomie classique 129
La pensée économique à l’épreuve de la crise de 2008
J. P. Potier dir., Les marmites de l’histoire - mélanges en hommage à Pierre Dockès, Classique Garnier, 2014., 2014
POUR CITER CE TEXTE Pour citer cet article : Jérôme Maucourant, « La pensée économique à l’épreuve de la crise de 2008 », pp. 465-492 dans J. P. Potier dir., Les marmites de l’histoire - mélanges en hommage à Pierre Dockès, Classique Garnier, 2014. EXTRAIT La perpétuation, spécialement en Europe, des logiques libérales au sein des politiques économiques, deux années après la crise de 2008, peut surprendre. À côté d’une façon de « keynésianisme du désastre », que l’on tente d’occulter ou d’abandonner, parce que le fétiche de la « reprise » semble paraître ou que les dettes publiques semblent excessives désormais, les offensives visant à la réduction des sphères publiques ont repris de la vigueur. Le FMI reprend son rôle de syndic de la banque internationale et les velléités de réglementation de la finance sont presque oubliées. À la déflation du public s’ajoute l’amoindrissement du commun : comme jamais, les lieux du commun se réduisent à mesure que s’utilisent à l’excès les ressources naturelles et que se constatent les irréversibilités environnementales. Tel est, sans doute, le prix à payer pour que la croissance des pays « émergents » ranime le Capital défaillant. Sans doute, mais pas seulement. Il est essentiel de prendre en compte un effet de rémanence idéologique. Le libéralisme, comme culture, s’est enraciné depuis deux siècles ; il possède, à l’image du discours religieux, une capacité étonnante à immuniser les consciences collectives des chaos du monde réel qu’il contribue à produire et entretenir. Sans ce ciment qui unit les consciences, le capitalisme ne tiendrait pas longtemps. Un aspect de cette culture nous concerne précisément : la croyance en une « science économique », fiction qui rationalise, organise et justifie notre monde à partir de la référence centrale au « marché ». En ce sens, une part des productions savantes a une fonction mythopoiétique. D’où l’effet en retour que l’on doit signaler : si des mythes économiques contribuent à construire le monde, il faut les identifier comme tels et, finalement, alimenter la controverse sur le soubassement d’une science construite sur la centralité du marché. Cette place occupée par le marché a un avantage important dans le champ académique : négliger la puissance structurante du Capital. L’obsession du marché, en effet, revient à méconnaître la force d’un rapport social spécifique de séparation, ce qui est la marque de fabrique de l’idéologie ordinaire unissant dans le règne de l’idéel ce qui est séparé dans l’empire du matériel. Nous ferons donc, en premier lieu, une brève esquisse de ce qui fut « l’impérialisme de l’économie » des années 1970-1990, mouvement poussant l’économie « hors d’elle-même » et approfondissant l’autonomie supposée de celle-ci vis-à-vis des autres sciences sociales. En conséquence, il s’est constitué une clôture de la théorie, qui s’est immunisée contre nombre de faits : on prétend encore que la solution à la crise actuelle est l’institution de nouveaux marchés et la liquidation de tout ce qui peut s’apparenter à des garanties de l’Etat. Ces mécanisme de défense surgissent avec une vigueur qu’on ne lui avait pas connue depuis les années 1930, même s’il faisait quelques années que les crises mineures du capital mondialisé, celles des années 1990, suscitaient semblable tropisme. Ensuite, nous aborderons, successivement, l’étude de fragments révélateurs de trois importants économistes contemporains, dans le dessein d’illustrer que l’occultation du Capital, au profit du marché ou de ses simulacres, implique des impasses. Comme le prix « en mémoire d’Alfred Nobel » (offert par la Banque de Suède) est la distinction qu’affectionnent les économistes du courant dominant, nous choisirons donc d’évoquer quelques aspects des travaux de North, Stiglitz et Krugman. Bien que le triomphe de la « mentalité de marché » ait durablement ossifié le travail de nombreux économistes, ces économistes de renom se sont autorisés quelques émancipations révélatrices vis-à-vis de carcans longtemps respectés. Ce sont les graves dérives de la science économique qui les ont conduits à prendre leur distance vis-à-vis de discours ou de pratiques, lesquels, risquaient, à terme, de discréditer leur idéal scientifique. Stiglitz et Krugman sont assurément les plus critiques sur l’idéologie dominante imprégnant la grande majorité de leurs collègues , North prétendant, de façon moins hérétique, construire un cadre qui englobe la théorie néoclassique, de façon à rendre compte du changement. Néanmoins, le fait est que tous, à leur façon, redécouvrent la question politique, sans s’engager réellement sur la voie de l’économie politique qu’il nous faut distinguer de la science économique, structurée par une logique formaliste . Avant de conclure sur la nécessité d’aller au-delà de l’offre et de la demande, nous évoquerons une pensée française dans la mondialisation : Pierre Dockès s’inquiète de ce que la peur de la mondialisation ne soit que l’expression d’une peur régressive de l’altérité. Cette crainte sérieuse ne devrait-elle pas, pourtant, nous faire oublier que le « protectionnisme social et écologique » a des forts arguments en sa faveur, notamment dans l’Europe de ce début de siècle ?
« Penser l’économie pharaonique », Annales. Histoire, Sciences sociales 69 (2014), 7-38
Pharaonic economy still remains a relatively underdeveloped area of study, framed by many preconceived ideas like the rigidity of its allegedly unchanged structures or the insignificant role played by trade. The present article begins by a general presentation of the history of research on economic history of ancient Egypt; then it explores several topics currently discussed in ancient economic history where the contribution of Egyptology could prove to be quite significant: private trade, economic growth, the management of irrigation, the weight of institutions in economic activities or the proposal of theoretical models going beyond evolutionary schemes.
Table des matières Mode d'emploi 1 Questions de méthode 26 Joseph Schumpeter, penseur de la dynamique économique 103 1. Schumpeter, théoricien des sciences sociales 103 2. La théorie de l'évolution économique 104 3. Les cycles des affaires 105 27 Économie et société chez Hayek et Schumpeter 107 1. Hayek et le libéralisme 107 2. Schumpeter et la fin du capitalisme 108 Le keynésianisme 28 Le keynésianisme : présentation d'ensemble 111 1. Le contexte historique et intellectuel 111 2. La « révolution keynésienne » et son interprétation 112 3. Apogée et déclin du « keynésianisme » 113 Pour aller plus loin : un auteur, une oeuvre 29 John Maynard Keynes et la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie 115 32 La nouvelle macroéconomie classique 127 1. L'hypothèse d'anticipations rationnelles et l'inefficacité de la politique économique 127 2. Un renouveau de la macroéconomie classique 129