"Laeti et gentiles. Les établissements militaires de la Gaule romaine." (original) (raw)
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Gladius, 2002
RÉSUMÉ -RESUMEN L'inventaire des mobiliers militaires romains d'un département français du littoral méditerranéen, l'Hérault, fait apparaître une série de plus de 200 objets, dispersés sur les sites d'habitat et échelonnés dans le temps de la République au Bas-Empire. Ces objets sont analysés dans leur répartition, leur fonction et leur chronologie, afin de proposer un modèle interprétatif prenant en compte les plus récents acquis de la recherche dans ce domaine. On propose un schéma mixte, privilégiant pour la période la mieux représentée, le Haut-Empire, des objets rapportés par les recrues levées en masse dans la province, notamment pour la cavalerie du Ier siècle. Cette hypothèse n'exclut pas la possibilité d'autres sources de diffusion de ce mobilier, comme la présence épisodique, notamment dans les agglomérations, de détachements militaires chargés de missions diverses.
Lares et laraires en Gaule romaine, chapelles luxueuses et oratoires populaires
Les fouilles de Pompéi et d'Herculanum ont popularisé l'image des laraires, ces niches peintes qui avaient parfois conservé des figurines divines en bronze ou en pierre, supports de la piété populaire et des cultes domestiques. Divinités domestiques, La res et Pé n ates sont attachés au foyer, honorés au domicile de la famille et transportés lorsqu'elle se déplace. À l'époque impériale, les Lares sont multiples. Dans la littérature et les inscriptions, des qualificatifs permettent de préciser leur rôle, mais les figurines qui les représentent ne sont pas clairement identifiables. Deux types principaux, le Lare familier et le Lare « dansant » de carre fo u r, ont été distingués à leur attitude, leurs gestes, leur vêture et leurs attributs.
Les enseignants en Gaule romaine
2003
Les enseignants en Gaule romaine Gérard Coulon 2008 « Les esprits obtus et fermés à l'instruction ne sont pas plus dans l'ordre de la nature humaine que les êtres anormaux ou marqués par des monstruosités ; mais à vrai dire ils sont fort peu nombreux. La preuve, c'est que chez les enfants apparaissent de brillantes et nombreuses espérances. » Ce propos de Quintilien (Institution oratoire, I, 1, 2), rhéteur puis avocat au cours de la seconde moitié du 1 er siècle de notre ère, en soulignant les dispositions naturelles de l'enfant, légitimait de manière convaincante la mission des enseignants. Trois niveaux successifs L'enseignement était réparti en trois niveaux successifs confiés chacun à des maîtres spécifiques. Dès l'âge de 7 ans, l'enfant entre à l'école primaire où, sous la férule du maître d'école (primus magister ou magister ludi litterarii), il acquiert les notions de base : lire, écrire, compter. Vers l'âge de 11 ou 12 ans, les élèves suivent l'enseignement secondaire dispensé par le grammairien (grammaticus). Il leur inculque les secrets des langues latine et grecque par l'explication des auteurs classiques. Le dernier degré est abordé vers l'âge de 15 à 16 ans. Sous la direction du rhéteur (rhetor ou orator), l'étudiant apprend, entre autres disciplines, la maîtrise de l'art oratoire. Il convient de nuancer le schéma de ce système éducatif à trois niveaux. N'accèdent à l'école, et principalement au dernier degré, que les enfants des familles les plus aisées et rares sont les jeunes filles qui accomplissent un cursus scolaire complet. L'idéal féminin ne se résumait-il pas alors, si l'on en croit le poète bordelais Ausone (Parentales, II), à se conduire en bonne épouse, à manifester un vif intérêt pour l'éducation de ses enfants, à régner sur sa maison et à savoir bien filer la laine ? Chez les plus riches, les enfants restent à la maison où ils reçoivent l'enseignement d'un précepteur avant de rejoindre la classe du grammairien ou du rhéteur. Quant aux enfants des classes les plus modestes, ils se contentent probablement d'apprendre un métier dans le cadre familial ou chez un artisan. Les notions d'écriture ou de calcul se réduisaient alors peut-être à celles qu'il était indispensable de maîtriser pour l'exercice du métier choisi. Grâce à Ausone (Souvenirs aux professeurs de Bordeaux), des rhéteurs et des grammairiens aquitains du IV e siècle nous sont connus. Ailleurs, les enseignants se dérobent et seuls quelques rares documents permettent de les appréhender un peu. L'épigraphie mentionne au moins cinq grammairiens, un à Limoges, un à Marseille et trois à Trèves, deux de latin et un de grec. Des professeurs-sans autre précision-sont cités à Avenches (Suisse) tandis qu'un maître de calcul est connu à Worms (Allemagne). Une inscription de Nîmes fait état de deux paedagogi, une femme, Porcia Lada et un esclave, Optatus. Ces pédagogues étaient probablement des précepteurs ou des adultes chargés d'accompagner sur le chemin de l'école
« His nos conseuimus agros! » Villageois et soldats romains : individus, contacts, histoires
in : M. Roux, éd. : La présence militaire dans les campagnes aux époques hellénistique et romaine : chance ou fatalité pour les communautés rurales, 2020
La loi du 1 er juillet 1992 (code de la propriété intellectuelle, première partie) n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article L. 122-5, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1 er de l'article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon passible des peines prévues au titre III de la loi précitée.
Archives Internationales d'Histoire des Sciences 61, 166-167, Pline l'Ancien à la Renaissance, p. 405-422., 2011
COLETTE NATIVEL * Le Gallus Romae hospes de Louis de Montjosieu, publié à Rome 1 , chez Osmarino, en 1585, est tombé dans l'oubli. L'absence d'intérêt des historiens de l'art et des historiens de l'archéologie 2 à son endroit n'est pas étonnante. Elle s'explique d'abord par le fait que l'ouvrage est, dès la fin du XVII e siècle, considéré comme une rareté bibliographique. La recherche a, d'autre part, accordé assez peu d'attention aux ouvrages écrits en latin. On constate que L'histoire de l'histoire de l'art de Germain Bazin 3 ne l'évoque pas plus que ne le faisait Schlosser 4. Seul Allan Ellenius a donné, en 1960, une rapide présentation du chapitre sur la peinture dans son érudit De arte pingendi 5. Parmi les historiens de l'archéologie, Philip Jacks a récemment consacré deux rapides pages au chapitre concernant l'architecture antique, dans The antiquarian and the myth of antiquity, paru à Cambridge en 1993, sans avoir consulté, semble-t-il, l'édition complète de 1585. Mais c'est sans doute l'ambiguïté même du propos de Montjosieu qui apporte la meilleure explication à cette relative indifférence, puisque l'ouvrage se présente d'abord comme une lecture de Pline et non pas à proprement parler une traité d'art, à la manière de celui d'un Alberti. De fait, la fortune du Gallus Romae hospes témoigne de son caractère érudit. Bien qu'il soit considéré très tôt comme devenu introuvable dans sa première édition, je l'ai rappelé, l'ouvrage connut une belle fortune, aussi bien dans le temps