Histoire et chroniques des origines au XIIIe siècle (original) (raw)

Les chroniques et l'histoire universelle (France et Italie, XIIIe-XIVe siècles)

Ouvrage en libre accès : https://classiques-garnier.com/les-chroniques-et-l-histoire-universelle-france-et-italie-xiiie-xive-siecles.html À l’époque médiévale, tout écrit historique constitue, pour reprendre les mots de Jacques Le Goff, un « discours sur l’histoire universelle ». Pourtant, la chronique universelle n’est devenue un objet à part entière des études médiévales que dans une période relativement récente. Le présent volume regroupe les interventions qui se sont tenues lors de deux journées d’études zurichoises portant sur la chronique universelle en langue vernaculaire. S’appuyant sur l’exemple de l’espace italien et français des XIIIe et XIVe siècles, les essais réunis contribuent à éclairer un genre longtemps négligé en raison de son manque supposé d’originalité et par là à mieux comprendre certaines dynamiques de l’historiographie des derniers siècles du Moyen Âge.

Les syncatégorèmes au XIIIe siècle

Histoire Epistémologie Langage 25 (2003)

Si les syncatégorèmes restent au XIII e siècle ce qu'ils étaient auparavant -des mots qui, dépourvus d'autonomie sémantique, dépendent des autres, à savoir les catégorèmes -le cadre dans lequel ils sont appréhendés change. La dépendance sémantique qui caractérise les syncatégorèmes s'inscrit dans une approche compositionnelle du langage naturel : ils déterminent le terme qui les complète et, ce faisant, ils modifient les conditions de vérité de la proposition. La description d'un syncatégorème passe donc avant tout par l'analyse des impacts qu'il peut avoir sur une proposition en fonction de la composition de celle-ci. À chaque impact correspond une architecture propositionnelle précise, représentée le plus souvent par une « phrase-type », un sophisma. Au total, les caractéristiques d'un syncatégorème, ou plus précisément de la classe de phénomènes dont il est le porte-drapeau (distribution, exclusion, etc.) correspondent à une collection de problématiques analysées au sein d'une sémantique plus ou moins formelle du langage naturel.

Révoltes et tensions dans le Haut-Dauphiné au milieu du XIIIe siècle

Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes, 2014

Après la modestie des sources des Ve-XIIe siècles concernant le Haut-Dauphiné, le siècle suivant voit la multiplication des chartes, actes de vente, comptes, inventaires et accords de paix. Dans ces documents, les allusions à des conflits, des discordiae, des révoltes et même des guerres s’amplifient de façon étonnante, malgré l’embellie économique du XIIIe siècle.

La première génération de la Bible française du XIIIe siècle

2018

La Bible française du XIIIe siècle est la première traduction intégrale de l'Ecriture sainte en langue française. Cette version a été établie vers le milieu du XIIIe siècle, probablement à Paris. Environ une trentaine de témoins manuscrits ont été repérés, et la plupart sont illustrés et destinés à des lecteurs laïcs. Depuis les travaux de Samuel Berger parus en 1884, les philologues ont édité la Genèse, et le travail est en cours pour les Evangiles. Or l'apport des recherches sur leur décor n'a pas encore été suffisamment exploité, notamment sur les témoins retrouvés. En examinant de près le manuscrit Cod. CXXIV/ 1–1 conservé à la Biblioteca Pública d'Évora, qui s'avère le plus ancien témoin et un des plus fidèles au texte original, nous pouvons mieux cerner le milieu où la Bible française du XIIIe siècle a vu le jour.

La naissance de la Bible du 13e siècle

2018

Cet article présente les précurseurs des Bibles du 13e siècle jusqu'à la décennie de 1140, à Chartres, en identifiant une série de Bibles de moyenne et de petite taille faites pour un usage personnel aussi bien de l'aristocratie ecclésiastique que laïque, parmi lesquels se comptent les comtes de Champagne, saint Bernard, l'abbé Gilduin de Saint-Victor, le pape Adrien IV et l'abbé Simon de St. Albans. Ces Bibles étaient souvent destinées à être des cadeaux et incorporaient de nouveaux textes extra-bibliques. Une de ces Bibles, qui peut avoir été un cadeau pour Stephen Langton à Cîteaux, contient une liste autorisée des nouvelles divisions en chapitres de Langton.

Origines, transmissions et écriture de la légende arthurienne aux XIIe et XIIIe siècles

Alex Delusier, « Origines, transmissions et écriture de la légende arthurienne aux xiie et xiiie siècles », Acta fabula, vol. 26, n° 1, Notes de lecture, Janvier 2025, 2025

La question posée par Jean Blacker dans ce livre est de savoir comment s’est élaborée la transmission orale et scripturaire de la légende arthurienne durant les xiie et xiiie siècles. Le lien entre la transmission orale du mythe d’origine et la volonté de la part de Wace de constituer un poème historique à destination idéologique a mené la chercheuse américaine à établir cette synthèse dans un brillant ouvrage. Après la récupération de la légende arthurienne par les rois capétiens du xiiie siècle ou les Valois, les continuateurs des Brut anonymes en vers apparaissent comme un tout composite et connecté à des réseaux d’épisodes et de personnages qui nourriront les versions en prose de la légende ainsi que les autres textes médiévaux de la fin du Moyen Âge.