L'autogestion. Une expérience qui n'a pas dit son dernier mot (original) (raw)
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L'USCVB ou le silence autour de l'autogestion
Revue Française de la Copropriété Participative, 2018
Compte-rendu d'une intervention faite devant le Réseau Interuniversitaire de l'Economie Sociale et Solidaire à Rennes en mai 2018
LE « SELFIE » LITTÉRAIRE : UNE ÉTUDE BRACHYLOGIQUE DE L'« AUTOPORTRAIT (À LA TOUSSAINT
2020
Au sein de la narration « Polaroïd » de Toussaint, cette étude vise à analyser, dans une perspective brachylogique, son Autoportrait (à l'étranger) en mettant en évidence le rapport de perméabilité entre photographie et littérature qui aboutit à une réflexion sur le concept de selfie littéraire, à savoir un autoportrait extrêmement contemporain, où l'auteur devient à la fois le sujet et l'objet de la narration. Cette « photolittérature » représente une écriture visuelle, un récit de voyage autobiographique composé d'instantanés et, donc, bref, immédiat, incisif. Cette propension à la brièveté amène le je-narrateur à raconter une réalité très personnelle et « infinitésimale » et d'une manière brève et laconique, à savoir extrêmement contemporaine. Le selfie littéraire de Toussaint, qui diffère de l'autoportrait pictural mais aussi de l'autoportrait photographique, accomplit une mise en relation entre le je-microcosmique et le monde-macrocosme ; il atteste l'expérience « fugitive » de l'être au monde de cet auteur, en représentant un « brusque témoignage » du temps qui passe, mais aussi une façon de lui résister. Cette écriture instantanée inaugure une narration-Polaroïd qui immortalise le seul instant qui résume, en le minimisant, le récit du voyage entier. Abstract Within Toussaint's "Polaroïd" narrative, this study aims to analyze, from a brachylogical perspective, his Autoportrait (à l'étranger) by highlighting the permeability relationship between photography and literature which leads to a reflection on the concept of literary selfie, namely an extremely contemporary self-portrait, where the author becomes both the subject and the object of the narration. This "photoliterature" represents a visual writing, an autobiographical travel account made up of snapshots and, therefore, brief, immediate, incisive. This tendency to brevity leads the "I-narrator" Maria Giovanna Petrillo 104 to tell about a very personal and "infinitesimal" reality and in a brief and laconic manner, namely extremely contemporary. Toussaint's literary selfie, which differs from the pictorial self-portrait but also from the photographic self-portrait, brings about a connection between the "I-microcosmic" and the world-macrocosm; it attests to the "fleeting" experience of being in the world of this author, by representing a "sudden testimony" to the passage of time, but also a way of resisting it. This "snapshots writing" inaugurates a Polaroid-narrative which immortalizes the single moment which sums up, while minimizing it, the story of the entire trip.
L'autogestion dans la société de l'information québécoise
2011
Sous la direction de Diane-Gabrielle Tremblay Copublication Chaire de recherche du Canada sur les enjeux socio-organisationnels de l'économie du savoir et Centre de recherche sur les innovations sociales Février 2012 no E ET T1 11 11 15 5 L'autogestion dans la société de l'information québécoise
CHAPITRE 8. L'AUTODÉTERMINATION À LA TRIBUNE DE L'ASSEMBLÉE
Presses de Sciences Po, 2020
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L'Ukraine et la question de l'autogestion
L'Ukraine et la question de l'autogestion, 2023
Dans son rapport d'activité de 2022, le Sotsialnyi Rukh (Mouvement social) soulignait que « La société civile a été contrainte de remplir le rôle de l'État et, au lieu d'attendre une assistance plus spécifique, d'assumer presque toutes ses fonctions sociales. ». Quelques mois plus tôt, en septembre 2022, lors de sa conférence de Kyiv, cette organisation expliquait que « la guerre a conduit à de nouvelles formes d'auto-organisation et de politique populaire. La mobilisation du peuple sur la base de la guerre de libération nationale a renforcé le sentiment d'implication populaire dans une cause commune et la conscience que c'est grâce aux gens ordinaires, et non aux oligarques ou aux entreprises, que ce pays existe. La guerre a radicalement changé la vie sociale et politique en Ukraine, et nous ne devons pas permettre la destruction de ces nouvelles formes d'organisation sociale, mais les développer ». Parmi les revendications mises en avant par la conférence, Sotsialnyi Rukh mettait en avant « En particulier, la nationalisation des entreprises clés sous contrôle ouvrier et public est nécessaire. Introduction de l'ouverture des livres de compte dans toutes les entreprises, quelle que soit la forme de propriété et d'implication des salariés dans leur gestion, création d'organes et de comités élus séparés pour la réalisation de ce droit. »1 De son côté, Katya Gritseva, membre de cette organisation, dans une interview donnée, lors de son passage à Paris, à la revue française Contretemps2, observait que « Beaucoup de gens sont volontaires, ils s'engagent dans l'aide mutuelle, créent des organisations extra-étatiques pour pallier les carences d'un État peu préparé à une telle situation. Cette dynamique d'auto-organisation est contradictoire avec le retour des conservateurs, voire de l'extrême droite. Pour la gauche il agit d'agir en faveur de cette dynamique, d'aider les travailleurs, les gens, sans prétendre leur donner des leçons à la manière des staliniens». Ksénia de QueerLab à la question sur l'autogestion en Ukraine nous répondait « Oui, la pratique de l'autogestion est généralisée. En Ukraine, ce sujet est discuté et est pertinent, car tout le monde est impressionné par le phénomène d'auto-organisation de diverses équipes, de volontaires, d'activistes, dont la montée est devenue perceptible avec le début d'une guerre à grande échelle ! Notre équipe est également autogérée, chacun s'engage et coordonne la direction. En outre, adhérant à la structure horizontale, nous n'avons pas de chefs » ou de patrons. »0 Ajoutons que de nombreux observateurs occidentaux surpris par la remise en route si rapide des chemins de fer ukrainiens après des bombardements russes, en concluaient que des entreprises privées n'auraient jamais pu réaliser ces exploits ni si efficacement organiser l'évacuation des réfugiés. L'association Autogestion remarquait (11 mars 2022) que « La guerre a confirmé pour les uns, révélé à d'autres, renforcé en tout cas, l'existence d'une solidarité nationale et surtout provoqué une auto-organisation populaire. À l'initiative des travailleurs, la reconversion de la production de nombreuses entreprises pour soutenir l'effort de guerre a été organisée… Municipalités, administrations locales, groupes d'habitants organisent ensemble la vie quotidienne, le ravitaillement, les soins, les évacuations. » Cette capacité d'auto-organisation de la société civile ukrainienne a été et reste une des clefs de sa résistance à l'agression impérialiste russe. Dans une situation de guerre, il peut apparaître surprenant que les exploités et dominés aient décidé de prendre leur vie en main, alors que leur situation pouvait apparaître désespérée et que la résignation ou la détresse pouvaient les tétaniser. Mais c'est souvent dans des situations de crise aigüe que les travailleurs décident de s'occuper de « l'administration des choses » (F. Engels) lorsque l'État est incapable de répondre à leurs besoins. Toutes proportions gardées, et sans tomber dans l'anachronisme, on peut penser aux travailleurs argentins, qui confrontés aux licenciements
Sens public, 2019
L'autogestion en art permet-elle de déploiement d'une véritable d'action politique (voire de résistance) au Québec ? Est-elle incompatible avec la création, est-elle menacée à l'ère de la dématérialisation des oeuvres au profit d'un flux communicationnel opéré par le virage numérique ? Si oui, est-ce à dire que l'apparition du numérique rend caduque toute forme de lien politique locale au profit d'une logique de recoupements transnationaux ponctuels, comme semblent le sousentendre certaines interprétations ? C'est ce que nous entendons explorer ici, en portant attention aux transformations récentes observées dans la médiation culturelle et la création. Il devrait ressortir que le processus de gestion, loin d'être un frein à la création, peut en constituer le prolongement, puisqu'il mobilise les mêmes aptitudes chez les artistes que la création.