"L'anthropologie et le politique, les prémisses. Les relations entre Franz Boas et Paul Rivet (1919-1942)". L'Homme - Revue française d'anthropologie, 2008, pp.69-92 (original) (raw)
Nouée au retour à la vie civile, en 1919, la correspondance Franz Boas/Paul Rivet (129 lettres) permet de révéler la longue amitié politique et scientifique, la collaboration agissante, entre deux pères fondateurs de l’anthropologie – relation restée jusqu’à présent insoupçonnée. On peut repérer trois temps forts, trois motifs pour lesquels ils firent cause commune, de 1919 à 1942. C’est d’abord leur souci de restaurer au plus vite l’internationalisme scientifique et de ne pas exclure les savants des anciennes nations ennemies qui motive leur rapprochement et leurs premiers échanges. Ils partagent le même intérêt pour la linguistique amérindienne, pour sauver de l’oubli ces langues, ce qui n’empêche pas un désaccord de fond majeur sur la manière de mener cette recherche. Enfin, avec la montée du nazisme et du racisme érigés en doctrine d’État, ils se retrouvent à Paris en 1937, pour affronter les tenants de la raciologie nazie. La présence de Paul Rivet au moment du décès de Franz Boas, au moment où ce dernier lui redit l’impérieuse nécessité de combattre le racisme, est hautement symbolique de la qualité de la relation qu’ils surent nouer
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For Montaigne and Hobbes, the human being is conceived on the basis of some dynamic features that do not define an essence but a set of conditions by which every individual develops – but may also forfeit – his own humanity: the use of language, a projective mental activity, but also the emotions of curiosity, fear of death, desire, and anxiety over the future.
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