Introduction et culture du café chez les Rwa de Tanzanie du Nord (original) (raw)

Culture du café et transformations des rapports de genre en pays bamiléké au Cameroun

Du grain à moudre

Au Cameroun, comme dans d'autres contextes ruraux africains, depuis la fin des années 1980 s'étendent des pratiques culturales qui remettent en question le modèle de développement antérieur où les cultures de rente (café, cacao) ont joué un rôle singulier dans la structuration des paysages et des systèmes productifs, des relations spatiales entre ville et campagne, des liens à l'État et au marché. Mises en place avec la colonisation, ces cultures de rente, qui ont fait l'objet d'une large diffusion par les États nouvellement indépendants et assuré une certaine prospérité au système café paysan de polyculture, sont confrontées depuis 20 ans à une situation critique sous l'effet conjoint de la dérégulation du marché international (la rupture de l'accord de l'organisation internationale du café ayant fait fortement chuter les cours entre 1989 et 2005) et du retrait de l'État de l'encadrement de la filière. Dans ce contexte de difficultés économiques et de remise en question des cadres du développement, les femmes rurales 1 Ces données ont été réunies grâce à un programme de coopération d'enseignement et de recherche des années 1998 à 2005 (programme Campus du Ministère des Affaires étrangères français). Guétat-Bernard, H. 2011. Culture du café et transformations des rapports de genre en pays bamiléké au Cameroun. In Du grain à moudre. Genre, développement rural et alimentation. (Dir.) C. Verschuur. 167-188. Actes des colloques genre et développement. Berne : DDC-Commission nationale suisse pour l'UNESCO ; Genève : IHEID.

Café colons et planteurs au Congo belge Histoire de la société Plantations du Congo oriental

"The most beautiful coffee plantations in Ituri" Coffee, settlers and plantations in the Belgian Congo: history of the company "Plantations du Congo oriental" (1910-1943), 2020

L'histoire de la société « Plantations du Congo oriental », fondée en 1926 par Fernand Delmotte en Ituri, dans la province orientale du Congo belge, s'inscrit dans l'histoire de cette colonie mais aussi dans l'histoire d'un produit tropical et d’un marché mondial : le café. Fernand Delmotte a d’abord été fonctionnaire dans les chemins de fer puis aux Mines d’or de Kilo et Moto jusqu’en 1926, date à laquelle il fonde la Planco avec, comme actionnaires, des membres de sa famille et des amis à Tournai en Belgique, siège administratif de la société. La propriété contenant 450 hectares de caféières avait comme superficie 1185 hectares en 1943 et comprenait aussi un village pour les travailleurs, des routes, un barrage hydraulique sur la rivière Awo et une usine de traitement pour la préparation du café. Alors que la production de café débute réellement en 1929, la société subit de plein fouet la crise des années trente. Elle fait face à de nombreuses vicissitudes, climatiques, organisationnelles et conjoncturelles jusqu’en 1939, date à laquelle le directeur est remplacé par une personne extérieure. En 1940, elle perd la totalité de la production de 1000 tonnes, la plus importante, à cause de la Seconde Guerre mondiale. Elle est alors obligée de recourir à un emprunt pour survivre. Les données et les chiffres des archives, déposées à l’université catholique de Louvain, montrent que le café produit était de la meilleure qualité. L’apport scientifique de ce travail historique est de montrer la vie des colons au Congo belge dans la première moitié du XXe siècle. Ce sujet est oublié et peu abordé dans l’historiographie de l’Etat indépendant du Congo et du Congo belge qui lui a succédé en 1908. Il se fonde sur des faits précis, objectifs et donne la parole aux colons pour comprendre quelle fut leur situation dans la colonie.

La recherche sur caféier arabica au Burundi

La recherche agronomique sur Coffea arabica a débuté en 1933 dans la région des Grands Lacs. Elle s'est fortement développée au Burundi à partir de 1979 avec la mise en place d'un large programme de recherche. A présent, toutes les régions caféicoles du pays sont intégrées dans des activités de recherche très diversifiées qui tentent de répondre à l'ensemble de la problématique posée par la culture du caféier arabica au Burundi. En culture pérenne, les résultats expérimentaux fiables ne sont obtenus qu'après de nombreuses années de travail, quelquefois plus de vingt ans. Néanmoins, des résultats de recherche ont déjà été obtenus dans les domaines de la sélection variétale, des techniques culturales, de la fertilisation, de la défense de la culture et de l'étude socio-économique du milieu paysan producteur. (Résumé d'auteur)

Cultures du café et dynamiques des rapports de genre en pays Bamiléké au Cameroun : effet de similitude avec la situation kikuyu au Kenya

Les Cahiers d’Outre-Mer, 2008

Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous les pays. Résumé Les contextes historiques contemporains, tant politiques qu'économiques, la similarité des milieux géographiques et les réponses à la crise des cultures de rente permettent la comparaison des « sociétés post-café » bamiléké du Cameroun et kikuyu du Kenya. Le café arabica, culture d'homme, n'assure plus l'apport monétaire suffisant à la survie des familles. Au contraire, les paysannes s'inscrivent dans des activités diversifiées qui renouvellent leurs rapports au marché tout en remobilisant aussi des savoir-faire anciens. Ces revenus monétaires nouveaux brouillent les identités de genre et modifient les rôles et devoirs de chacun et chacune notamment au sein de l'espace familial.

Café, caféiculteurs et vie politique dans les hautes terres de l’Ouest-Cameroun

Les Cahiers d’Outre-Mer, 2008

Les prémices du rôle politique que le café devra un jour jouer au Cameroun ont une profondeur historique, s'ancrant à au moins quatre faits majeurs catalysés de l'intérieur et de l'extérieur du pays. D'abord la déclaration du Résident britannique en 1920 selon laquelle « il abandonnait le Grassfield 2 aux Français parce que rien ne pouvait y pousser en dehors des cultures indigènes, et que les Anglais prenaient le territoire des Bangwa parce qu'il y avait des palmiers à huile »