Les institutions, mode d’emploi (original) (raw)
Related papers
Les institutions, mode d'emploi / Institutions: instructions for use
Institutions are often defined as a static set of social norms and behaviors and many authors assume that the main characteristic of institutions is to constrain individuals to follow collective rules. This issue of Tracés attempts to bring different questions at the core of institutional analysis: "what is instituted ?" and "what to do with institutions ?". It focuses on a dynamic definition of institutions and highlights how procedures and actions may modify the goals and the constraints of the institutions.
2013
Jean-Frederic Schaub, directeur d’etudesSilvia Sebastiani, maitresse de conferences La race a l’âge moderne : experiences, classifications et ideologies d’exclusion Le seminaire a porte sur deux domaines d’etude. D’un cote, notre objet central : les categories raciales comme mode de description des groupes sociaux, en Europe meme comme en situation coloniale. D’un autre cote, un objet qui n’est pas au centre du seminaire, mais ne peut en etre isole : le racisme comme ideologie politique. Dans...
Nouvelles de l'estampe, 2014
LES INStItUtIONS Rémi Mathis : Il existe de multiples manières d'utiliser l'estampe et donc de la collectionner, d'où une certaine dichotomie bibliothèque/musée notamment, qui correspondent à des usages divers. Pouvez-vous rapidement présenter l'institution où vous travaillez ? Corinne Le Bitouzé : Collection nationale d'images fixes multiples, le département des Estampes est l'héritier des collections royales et s'est constitué par agrégation de différentes collections dont la première est celle de l'abbé Marolles en 1667. Sa caractéristique est de recevoir le dépôt légal de l'image fixe multiple-donc de l'estampe, d'où un fonds extrêmement volumineux-on parle de quinze millions d'images. En face, une soixantaine de personnes pour les traiter, si l'on compte tout le monde. C'est un fonds très divers, avec des pièces à caractère muséal et d'autres d'intérêt plus documentaire, qui relèvent de l'iconographie-le département témoigne donc historiquement et techniquement de la production d'images. Par ailleurs c'est un fonds très ouvert sur le contemporain. Paul Ripoche : Le musée du dessin et de l'estampe originale de Gravelines, situé entre Dunkerque et Calais, créé en 1982, rassemble une collection de quinze mille numéros environ, déployés sur un espace semi-permanent de 200 m² et au total 500 m² d'exposition. Ce qui en fait certes un petit musée en terme de surfaces d'exposition mais aussi un lieu très adapté à notre médium puisque nous sommes dans un bâtiment militaire, qui ne possède aucune fenêtre, et qui permet une proximité avec les oeuvres qu'on ne retrouve pas dans un espace plus grand. Nous avons des activités uniquement orientée vers l'estampe et le dessin, que ce soit en matière d'exposition, d'acquisition, de médiation ou de résidence. Claudio Galleri : Je suis chargé de la collection d'estampes à la bibliothèque municipale de Lyon. Je travaille donc dans une bibliothèque de lecture publique. La partie estampes (environ cent mille pièces) fait partie des collections patrimoniales, qui se trouvent avec les collections d'imprimés anciens, de manuscrits… Il y a une partie qui relève des beaux-arts, avec des pièces majeures de l'histoire de l'estampe, et qui est essentiellement tournée vers l'Europe (France, Italie, pays germaniques…) : c'est celle qui a surtout été mise en valeur jusqu'à aujourd'hui. D'autres fonds le complètent, comme les fonds iconographiques régionaux (dont le fonds Coste), les estampes jésuites de la collection Des Fontaines (environ trente-huit mille pièces). Nous avons enfin un dépôt de l'école des beaux-arts de Lyon, qui remonte jusqu'au xVI e siècle. Des dons continuent à nous arriver, comme trois mille lithographies de Daumier qui
Pour caractériser ce qu'une institution a en propre, pour décrire ce qui la distingue des autres et rendre compte des représentations et pratiques communes qui unifient ses membres, la notion de culture connaît un succès croissant parmi les sociologues et politistes des institutions. La proximité entre les définitions de l'institution proposées par ces derniers et la conception de la culture héritière de la tradition anthropologique laisserait même penser à l'indissociabilité du couple institution-culture. Ainsi, lorsqu'Olivier Nay définit l'institution comme un « ensemble de modèles de comportement et de systèmes de valeurs partagées par une communauté sociale, et qui, par leur stabilité et leur récurrence, orientent les conduites et les pratiques des acteurs sociaux » (Nay, 1997 : 14), il se rapproche des néo-institutionnalistes américains faisant de la culture la forme même du procès d'institutionnalisation (di Maggio et Powell, 1991). La notion de culture semble dès lors incontournable pour analyser la force de l'institué : elle insiste en effet sur cette dynamique fondamentale et paradoxale) de l'institution, dispositif ou groupement objectivé dans des savoirs, savoir-faire, normes et usages, et tout à la fois subjectivé et incorporé par les acteurs qui y prennent part. Elle constitue finalement un bon moyen de faire le lien entre l'individuel et le collectif (le « je » et le « nous »), entre le rôle endossé par chaque acteur et la partition globale de l'institution. Prenant acte du travail engagé à son propos par l'anthropologie depuis près d'un siècle (synthétisé en français par Cuche, 1996), les spécialistes des institutions retiennent une définition de la culture pensée comme un dépassement de l'opposition entre l'idéel et le réel, entre les représentations et les activités. De Peter Berger et Thomas Luckmann, analysant les institutions comme des univers de connaissances ordinaires (1991 : 83 et suivantes), à Paul di Maggio et Walter Powell, définissant l'institutionnalisation comme un « processus fondamentalement cognitif » (1991 : 15), ils étudient les représentations communes aux membres d'une institution donnée.
L’institution au prisme de la relation
Nouvelles perspectives en sciences sociales, 2009
Résumé La notion d’institution possède une longue et riche carrière en sciences sociales. Pour diverses raisons, elle a perdu du crédit en sociologie ces dernières années. En marchant sur les brisées d’Émile Durkheim, mais à l’écart néanmoins de toute tentation déterministe, cet article propose de réhabiliter l’institution en tant que processus multipolaire. Le programme relationnel s’avère à cette fin particulièrement heuristique. La décomposition de toute institution en quatre fonctions élémentaires, autonomes et donc potentiellement conflictuelles invite à repenser les faits sociaux les plus variés dans une perspective ouverte et dynamique. À ce titre, l’institution peut se définir comme un ensemble de relations de relations.
L’entreprise comme organisation et comme institution
Économie et Institutions, 2002
Centre A. & L. Walras. Les auteurs remercient les deux référés de la revue pour leurs commentaires sur une première version de ce texte. 1 Ces distinctions ne sont ni exhaustives ni strictes car il existe des zones de recouvrement entre certaines approches. Par ailleurs, cette typologie, inspirée en partie des travaux d'O. Favereau, est évoquée ici a priori mais resterait à être construite ; des arguments susceptibles de l'alimenter seront développés dans ce texte.
1. Les professions et les institutions
2009
Ce chapitre présente successivement les professions et les institutions de l’information. Les unes et les autres ont des origines très anciennes et une organisation façonnée progressivement par l’histoire, mais elles sont en même temps soumises à des transformations et à des ouvertures importantes et très récentes. Riche d’une solide tradition, et conscient des défis posés par la modernité la plus radicale, le professionnel de l’information a une place privilégiée dans nos sociétés. La première partie tracera les contours des différentes familles professionnelles, bibliothécaires, archivistes, documentalistes, montrant leurs origines et vocations diverses, soulignant les différences des découpages identitaires des deux côtés de l’Atlantique ainsi que les formations. On verra aussi que, du fait du numérique, les clivages traditionnels sont aujourd’hui estompés, par un effacement relatif des frontières d’une part et un éclatement des spécialités de l’autre. La deuxième partie, consacr...