Ubi sunt tua tela cupido? (original) (raw)

Dans le tissu du monde

TK21 - la revue , 2021

(Re)tisser le corps au monde environnant, qu'il soit naturel, organique, parfois façonné par notre main, c'est retrouver l'unité et renouer avec le vivant. C'est ainsi que s'insère ma création, en un ensemble aux nombreuses confluences.

Nello sguardo della camera

2015

Through a hole, the inverted image of what is outside, is projected inside a dark room. This phenomenon,constantly at work in naturally sombre closed spaces, in the eyes of humans and most animals, occasionallyinside habitations, is also the optical principle that made photography and motion pictures possible. This opticalproblem was observed and described for the first time in Europe by Aristotle in his Problemata. Then, over thecenturies, this “camera obscura phenomenon” was studied and used to measure time and space, makeastronomical observations and experiments, produce images or theatrical performances. In the last few decades,science has demonstrated that for matter to come to life, breed and evolve, it has gradually taken hold of thisphenomenon produced by light. Through vision it plays a fundamental role in our intimate perception of theworld and our self-consciousness. However, few academic studies address its natural, technical as well asaesthetic characteristics. This res...

Les Oppida du Gard

Archéologies Gardoises 5, éditions du Conseil Général du Gard, Nîmes, 2008, 95 p.

Toits 06 Conforti

Les toits des palais à Florence aux xv e et xvi e siècles : l'antique face à la tradition florentine Claudia Conforti Vue depuis ses collines méridionales, Florence apparaît comme modelée par les toitures inclinées qui viennent croiser le tracé rectiligne de ses rues, lui imposant la varietas géomé-trique et les déclinaisons chromatiques des plans inclinés des briques rouges. Mais les toits jouent un rôle plus subtil, moins visible et plus pénétrant, dans la définition de l'environne-ment urbain de Florence, impliquant également des questions symboliques et identitaires. Difficilement compréhensible à partir d'une simple vue panoramique, ce rôle peut être saisi seulement à l'intérieur du corps urbain, à travers le niveau des rues et des places, c'est-à-dire dans le lieu vivant et pulsant où se définissent les relations civiles d'une communauté qui, jusqu'au milieu du xvi e siècle, s'identifie avec ses propres citoyens, et dont les monuments sont une expression retravaillée par l'art. Aux alentours de 1445, Domenico Veneziano présente, dans son célèbre Miracle de Saint Zénobe (fig. 1), l'image exemplaire d'une rue florentine du milieu du xv e siècle : on y voit une séquence de maisons juxtaposées, chacune de hauteur différente, sans relief plastique significatif. Les façades apparaissent comme des plans parfaitement verticaux, recoupés de fenêtres à la géométrie régulière et délimités à leur sommet par la projection décisive des plans inclinés des toits, soutenus par des fermes de charpente. Aucune corniche n'est en maçonnerie. Achever une façade plane avec une toiture inclinée faisant saillie est bien évidemment un usage qui précède à la réalisation de ce tableau, et qui est commun à d'autres villes, en particulier en Toscane. Toutefois, sous l'aspect perceptif, la saillie des toits à versants florentins est telle que les toitures semblent ne pas appartenir à la composition de la façade – dont elles se distinguent d'ailleurs par leur couleur, volume et matériau – mais plutôt à l'espace urbain. Résolvant de façon architecturale la ligne de discontinuité majeure du bâtiment, où l'on passe soudainement de la construction murale opaque à la transparence du ciel, la toiture saillante définit l'espace de la rue et de la place. La double relation qui lie les toits au bâtiment et à la rue n'est pas seulement perceptive et figurative, elle est aussi fonctionnelle. Grâce à leurs projections, les avant-toits s'avançant vers l'extérieur pouvaient protéger de la pluie et du soleil les façades et les éventuelles loggias du dernier étage (comme aux palais Lotteringhi della Stufa, Davanzati,

Enveloppés dans du tissu. Le tombeau de Vitrasia Canthara, Statius Obinius Hermia et Statius Obinius Primus (Cumes - Campanie, deuxième moitié du Ier siècle av. J.-C.), in Textiles, Basketry and Dyes in the Ancient Mediterranean World, Purpureae Vestes V, València 2016, pp. 87-101.

Textiles, Basketry and Dyes in the Ancient Mediterranean World, Proceedings of the Vth International Symposium on Textiles and Dyes in the Ancient Mediterranean World (Montserrat, 19-22 March, 2014), J. Ortiz, C. Alfaro, L. Turell and M.ª J. Martínez (eds.), Universitat de València 2016

En 2005, lors de la fouille d’un monument funéraire, situé au nord de la Porte Médiane des fortifications septentrionales de la ville de Cumes, des restes de tissus ont été mis au jour. Ce petit tombeau - MSL37024 - comportait une chambre hypogée renfermant trois urnes cinéraires. Sous le fronton, l’inscription gravée sur un bloc de tuf gris mentionne le nom de trois affranchis. L’ensemble des données permet de dater le contexte de la deuxième moitié du Ier siècle av. J.-C. Le tissu pourrait correspondre à un linge ou un sac contenant les os brûlés des défunts.