De la « qualité de l’emploi » au « rapport au travail » des jeunes : des évolutions paradoxales (original) (raw)
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Revue Jeunes et Société, 2022
Work plays an important role in the lives of both societies and individuals. It serves as both a means for social integration and a source of identity, notwithstanding historical contexts marked by precarious employment. Whereas much international research and many comparative studies have addressed young people’s relationship to work, the existing literature tends to paint a rather uniform picture of youth. This article begins with a focus on the unique aspects of the relationship to work among vulnerable youth, which leads to an exploration of the processes by which these individuals develop agency. Coupled with inductive qualitative analysis, the systematic international perspective provided by interviews conducted with vulnerable youth (dropouts, immigrants, Indigenous persons, rural residents, and overqualified individuals) in Quebec and France shows that labour market participation not only remains important to these youth but constitutes a hub around which their lives acquire...
Revue Jeunes et Société, 2022
This article examines the evolving relationship to work among French youth, in the context of relatively unstable employment and deteriorating conditions for entry-level employees. It explores the objective dimensions of work (such as job quality), and more subjective considerations related to career paths, work situations, and professional or social priorities. The study draws on two complementary sources. The generational surveys conducted by the Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq) have allowed us to examine how representations of work shifted across an 18-year span. Meanwhile, data related to a single cohort of young people over seven years of their working life have allowed us to assess the effect of age. We explore the latter in terms of individual life and work experiences, the stages involved in the transition to adulthood, social background, and gender. Ultimately, the article identifies four categories of youth, each of which corresponds to a dis...
Fondé sur les données d’une enquête réalisée en 2007 auprès de 1 000 travailleurs représentatifs de la population active québécoise, cet article montre qu’il n’y a pas de hiatus profond quant aux valeurs et aux attitudes relatives au travail entre les jeunes travailleurs et les travailleurs d’un âge plus avancé. Les jeunes ont néanmoins tendance à accorder moins d’importance au travail et à avoir des aspirations associées au travail moins élevées que les plus âgés, cependant que leur adhésion aux normes managériales dominantes est légèrement plus élevée que celle de leurs aînés. De même, la situation professionnelle et le niveau d’instruction semblent déterminer plus fortement la configuration des valeurs et des attitudes que la classe d’âge.
La transition des jeunes de l’éducation vers l‘emploi
La transition des jeunes de l'éducation vers l'emploi C'est à partir de 15 ans que commence la transition des jeunes de l'éducation vers le marché du travail. Cette phase de transition se clôt vers l'âge de 30 ans. À l'âge de 29 ans, 83.7% des jeunes adultes ont un emploi, 4.1% sont occupés dans leur propre ménage et seulement 3.2% suivent encore une formation. Chez les 25-29 ans, la part des chômeurs est d'autant plus élevée que le niveau d'éducation est faible. De même, dans cette tranche d'âge, les personnes ayant un niveau d'éducation faible travaillent plus souvent dans leur propre ménage. Parmi les jeunes qui ont un emploi, la part des contrats de travail à durée déterminée (CDD) diminue avec l'âge : chez les personnes âgées de 21 ans, la part des CDD est de 23.9 % ; elle recule à 9.9% chez les personnes âgées de 29 ans. 32.2% de l'ensemble des jeunes âgés de 15 à 29 ans et ayant un emploi travaillent dans la branche « administration publique, éducation, santé et action sociale ». En revanche, le pourcentage correspondant n'est que de 0.9% dans l'agriculture. La part des femmes âgées de 15 à 29 ans est la pIus importante dans la branche des « autres services » (74.9%) qui inclut notamment les activités des ménages en tant qu'employeurs et donc les femmes de ménage. Les femmes sont peu représentées dans la construction (9.7%). Les étrangers de 15 à 29 ans sont surreprésentés dans la construction, mais également dans les « activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien » (environ 65% dans ces deux branches). En revanche, les étrangers sont sous-représentés dans la branche « administration publique, éducation et santé et action sociale » (14.7% de l'emploi des 15-29 ans dans cette branche), ainsi que dans l'agriculture (13.3%). Avec 46.9%, près de la moitié des jeunes de nationalité luxembourgeoise travaillent dans le secteur public et parapublic (administration publique, éducation, santé et action sociale). La répartition des jeunes étrangers sur les différentes branches d'activité est plus équilibrée.
Perspectives internationales sur le travail des jeunes (Recension)
Le présent ouvrage examine la question du travail chez les jeunes dans le contexte des transformations socioéconomiques contemporaines qui modient de façon différentielle le monde du travail au sein de différents pays. Conçu dans une perspective interdisciplinaire, il présente des analyses émanant de chercheurs en provenance de plusieurs pays et au fait des avancées de la recherche dans les champs de la sociologie du travail et de la jeunesse. Ces chercheurs nous livrent des études de cas et des réexions sur la situation des jeunes au Québec et au Canada, en France et en Italie, en Tunisie et au Brésil ainsi qu’en Chine, qui nous permettent de comparer et de mieux comprendre les valeurs, les attitudes et les comportements des nouvelles générations qui entrent sur le marché de l’emploi.
La crise de l’emploi : quel avenir pour les jeunes ?
International Review of Community Development, 1982
Les jeunes ne parviennent à s’introduire sur le marché de l’emploi qu’à grande peine, et, pour nombre d’entre eux, au prix du sacrifice de leurs aspirations. Les peu scolarisés sont les premières victimes et n’ont guère de possibilités de se former sur le tas, les employeurs préférant, à coût égal, engager du personnel déjà formé. Les jeunes plus instruits, quant à eux, doivent fréquemment se contenter d’emplois sous-qualifiés où ils ne peuvent réaliser ce à quoi ils s’étaient préparés. D’autre part, aucun secteur de l’activité économique ne semble en mesure d’absorber prochainement toutes les personnes désireuses de travailler et dont le nombre est sans doute bien plus élevé que celui des chômeurs. Dans ce contexte, la question de savoir si nos économies ont une chance de revenir au plain emploi mérite d’être posée. Pour un certain nombre de sociologues, la réponse est négative, si l’on garde au terme « emploi » le sens qu’il a aujourd’hui. En effet, nous assistons à un phénomène d...