L'usage politique de l'Islam (original) (raw)
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1997
Fascisme d'Etat rampant, populisme decadent, violences islamistes recurrentes, voire guerres civiles : nombre de societes musulmanes connaissent aujourd'hui de graves desordres. Pour certains analystes, ceux-ci s'expliqueraient fondamentalement par les particularismes de l'islam, lequel serait par essence incapable de dissocier le religieux du politique, et donc interdirait l'acces a la modernite. Burhan Ghalioun, dans ce livre, refute radicalement cette analyse. Il montre que, en depit des apparences, la religion n'est plus la principale source de reperes politiques dans ces societes : ce sont bien les valeurs modernes de liberte, d'egalite et d'« individualite » qui inspirent aujourd'hui le modele de citoyennete, en terre d'islam comme ailleurs. Le desordre actuel n'est donc pas l'heritier inevitable de l'islam, mais bien plutot le fruit de cette « lumpen modernite » qui a perverti les indispensables fondements ethiques et politiques de ces societes. Ni le modernisme, contrairement a ce que pensent les islamistes, ni le traditionalisme, a l'inverse de ce que croient les laiques, ne sont a l'origine du desordre actuel. La cause en est au contraire l'absence d'une pensee critique coherente. Cette analyse sans complaisance conduit l'auteur a souligner qu'aucune issue n'est possible en dehors d'un debat de fond - que ce livre contribue a susciter - ouvrant la voie vers une veritable mutation de l'ethique democratique, celle de la liberte et de la dignite.
Violence et politique en Islam
Lignes, 1995
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions Hazan. © Éditions Hazan. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Archives de Philosophie, 2019
Dossier autour de la pensée politique en islam: https://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-2019-4.htm La clameur de l'islam politique de notre temps ne nous laisse pas enten-dre la voix de la raison politique qu'a développée toute une tradition de pen-sée, à savoir la tradition islamique justement. Entre la clameur et la voix quel type de rapport concevoir ? Y voir un écho direct ou une rupture nette n'aide guère la réflexion, ni du point de vue de l'historiographie intellectuelle ni non plus pour penser le défi théologico-politique auquel notre monde est confronté. S'emprisonner dans ce dilemme serait plutôt négliger un fait notoire : une tradition a une histoire interne et propre à elle. En effet, la tradition islamique ne transgresse pas cette règle. Seulement, s'agissant de la pensée politique, la dynamique historique spécifique de cette tradition donne l'impression d'un arrêt ou d'un délitement : une « raison politique » dont la construction s'arrête à l'âge classique de l'histoire de la terre d'islam ou qui finit par se déliter entre les courants ou discours du savoir habitant cette histoire, surtout entre les deux tendances antagoniques globales qui y deviennent successivement hégémoniques, c'est-à-dire d'un côté la tendance spirituelle ou ésotérique et, de l'autre, celle qui a conduit à une compréhen-sion légaliste et littéraliste de la foi islamique. Comme on identifie dans les deux tendances un rejet commun de la raison politique, on en déduit la mort précoce de la pensée islamique ou sa survie exsangue qui commence dès le XII e siècle, à savoir seulement cinq siècles après sa naissance. Et lorsqu'on s'efforce de ramener le discours moderne de l'islam politique à des notions originaires de la tradition islamique ou de rabattre les prémisses de ce dis-cours sur telle ou telle thèse développée par les penseurs de l'âge classique, on ne modifie pas vraiment cette approche et les présupposés sur lesquels elle s'appuie ; on s'inscrit dans la même perspective anhistorique. L'absence de la perspective historique ne relève pas simplement d'une méthode historiographique inappropriée, mais renvoie avant tout à un pro-blème d'ordre épistémologique. C'est parce qu'on cherche dans la tradition de la pensée islamique une « raison politique » conçue selon les coordonnées grecques ou celles élaborées ensuite dans la tradition occidentale qu'on perd assez vite les traces d'une telle « raison » dans le contexte islamique : la
Islam et politique dans le monde (ex-)communiste
Archives de sciences sociales des religions, 2001
Ce document a été généré automatiquement le 20 avril 2019. © Archives de sciences sociales des religions Islam et politique dans le monde (ex-)communiste Archives de sciences sociales des religions, 115 | juillet-septembre 2001
Islam et politique: la tentation théocratique
Le Monde des religions , 2018
Gouverner au nom de Dieu, imposer la loi islamique, restaurer l'unité des musulmans sous l'égide du califat… D'une manière ou d'une autre, des Frères musulmans à Daech, la tentation théocratique anime les différents groupes de l'islam politique.
Les élections politiques d'un point de vue islamique
Dans son essai sur les élections du point de vue de l’islam, Chauki Lazhar, Directeur Adjoint du Centre de Recherche sur la Législation Islamique et l’Éthique, met au clair le cadre éthique et le fondement canonique de la participation des minorités musulmanes aux élections dans leurs pays sur la base du principe qu’il faut réaliser le bien et repousser le mal, en application des valeurs politiques inspirées du Coran et de la tradition du Prophète comme le principe de la concertation (shûra) et de la défense de la justice. Ce sont là des valeurs qui sont inscrites dans le texte dans leur globalité, tandis que l’islam a laissé à la raison du croyant la liberté de les interpréter et le choix des moyens permettant de les concrétiser selon les circonstances de l’époque et du lieu. Cet essai est en fait un appel aux minorités musulmanes pour être positives et courageuses et tendre la main à leurs concitoyens dans une solidarité humaine qui dépasse les frontières de la foi.
Mots. Les langages du politique, 2019
Cet article interroge les modalités de nomination des partis islamistes autorisés à participer aux élections dans cinq pays (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte et Turquie). Tandis que ceux-ci sont perçus comme les représentants d’un conservatisme religieux, leurs noms puisent dans des répertoires lexicaux forgés par deux formes de réformisme, l’islamisme de la Nahda et le développementalisme nationaliste. Ces noms énoncent la quête d’un modèle de développement dont l’authenticité s’appuierait sur une double volonté de concrétiser des normes islamiques à l’échelle nationale et de répondre aux revendications des populations locales. L’article montre néanmoins comment, en l’absence d’un tel modèle authentique, quatre mots issus du répertoire lexical réformiste (justice, développement, liberté et renaissance) sont employés comme des « principes correcteurs ». Il contribue ainsi à expliquer comment le pragmatisme de l’islam politique se pratique selon un triptyque de logiques légaliste, d’affirmation électorale et de distinction politique.
Quand la religion s'engage en politique
Mouvements, 2003
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