Argos de l’âge du Bronze à l’âge du Fer : les dépôts votifs d’époque géométrique et archaïque (original) (raw)

Argos. Les fouilles de l'Aspis I. Les occupations d'époque historique (VIIIe – IIe siècles av. J.-C.) Vol. 1 & 2. Gilles Touchais , Sylvian Fachard (Dir.)

Les fouilles de l'Aspis I. I. Les occupations d'époque historique (VIIIe – IIe siècles av. J.-C.) Vol. 1 & 2, 2022

The Prophet Elias hill, or Aspis, which rises to the northwest of the city of Argos, was first explored at the beginning of the 20th century by Wilhelm Vollgraff, a Dutch member of the French School at Athens, who left only a brief account of his work. The new excavations, carried out between 1974 and 2011, have considerably increased our knowledge of the hill, which was briefly occupied from the end of the 4th millennium B.C. (Final Neolithic), then throughout the first half of the 2nd millennium (Middle Helladic), and intermittently from the Geometric to the Hellenistic period (8th-2nd centuries B.C.). This first volume of the Aspis excavations, which integrates unpublished material from Vollgraff’s campaigns, is devoted to the remains of the historical periods brought to light in the upper levels of the hill in the course of the last decades: the Geometric pottery and the Archaic votive material – which testify to the existence of one of the most ancient sanctuaries of Argos –and the Classical- Hellenistic fortifications and its associated constructions (buildings, cisterns) and material (ceramics, metal objects, architectural terracottas, textile tools, coins). Their study sheds new light on the Aspis’ role within the Argive urban landscape during seven centuries of history. After being Argos’ first acropolis in the second millennium, the Aspis became a sacred space during the formation of the polis before playing primarily a military role – of protection but also control of the city – in the Hellenistic period. ***************** La colline du Prophète-Élie, ou Aspis, qui s’élève au nord-ouest de la ville d’Argos, fut explorée pour la première fois au début du XXe siècle par Wilhelm Vollgraff, membre néerlandais de l’École française d’Athènes, qui ne laissa de ses travaux qu’un bref compte rendu. Les nouvelles fouilles, menées entre 1974 et 2011, ont considérablement enrichi notre connaissance sur cette première acropole, qui fut brièvement occupée dès la fin du 4e millénaire av. n. è. (Néolithique Final) puis pendant toute la première moitié du 2e millénaire (Helladique Moyen) et, de façon plus ou moins intermittente, du Géométrique à l’époque hellénistique (VIIIe–IIe siècles av. n. è.). Ce premier volume de la publication des fouilles de l’Aspis, qui intègre du matériel inédit issu des recherches de Vollgraff, est consacré aux vestiges des périodes historiques mis au jour dans les niveaux supérieurs du site au cours des dernières décennies. Leur étude éclaire d’un jour nouveau le rôle de l’Aspis au sein de l’agglomération argienne pendant les sept siècles d’histoire de la cité. Grâce à un examen exhaustif des données recueillies, depuis la céramique géométrique et le mobilier votif archaïque – qui témoignent de l’existence de l’un des plus anciens sanctuaires d’Argos – jusqu’aux fortifications d’époque classique-hellénistique, avec les constructions (bâtiments, citernes) et le matériel (céramique, objets en métal, terres cuites architecturales, outils textiles, monnaies) qui lui sont associés, on voit se préciser les fonctions successives de l’Aspis : première acropole d’Argos au 2e millénaire, elle devient un espace sacré au moment de la formation de la cité, avant de jouer un rôle essentiellement militaire – de protection mais aussi de contrôle de l’agglomération argienne – à l’époque hellénistique.

Un puits de l’époque paléochrétienne sur l’agora d’Argos, Bulletin de Correspondance Hellénique, 126, 2002 (2003), 331-413.

Bulletin de correspondance hellénique, 2002

Les fouilles ont été dirigées par M. P i é r a rt, que je re m e rcie cordialement de m'avoir confié la publication de cet ensemble et de m'avoir beaucoup aidé lors de sa préparation. Je re m e rcie Ph. Collet et N. Sigalas, auteurs re s p e ctifs des photos et des dessins illustrant cet article, pour leur collaboration efficace. Je suis également re c o n n a i s s a n t à A. Berlin et D. Zhuravlev pour des discussions très utiles. Abréviations bibliographiques : AB A D I E = C . AB A D I E, « Les amphores protobyzantines d'Arg o s (I V e -V I e s . ) », i n V. DÉ R O C H E, J.-M. SP I E S E R (éds.), R e c h e rc h e s sur la céramique byzantine, Actes du colloque EFA -

Considérations sur les sanctuaires, les enceintes sacrées et les dépôts votifs dans le monde des Géto-Daces (IIe s. av. J.C. - Ier s. apr. J.C.)

Pour une meilleure compréhension du phénomène, nous allons présenter, conformément à la classification que nous proposons, quelques découvertes représentatives, et à la fi n, nous allons essayer de définir les principaux types de sanctuaires et lieux de culte dans le monde des Géto-Daces. C’est la raison pour laquelle nous ne présenterons pas en détail les découvertes, la classification et les variantes de reconstitution des différents types de sanctuaires, que l’on peut trouver dans la bibliographie citée, mais nous allons concentrer notre attention sur les types de sanctuaires et de lieux de culte, leur place et leur rôle dans la vie spirituelle des Géto-Daces (Fig. 1). La recherche, la classification et l’interprétation des découvertes de culte dans le monde des h races septentrionaux – monuments ou pièces de culte – ont constitué des préoccupations constantes des archéologues ou des historiens de la religion (Pârvan 1926, 633-642; Daicoviciu 1972, 204-266; Glodariu 1976, 249-258; Babeș 1977, 319-352; Antonescu 1984, 43-95; Vulpe 1986, 101-111; Conovici, Trohani 1988, 205-217; Crișan 1987; 1993, 78-122; Sîrbu 1993a, 31-38, 134-140; 1994, 314-329; 2004, 95-102; 2005; Sanie 1995, 19-52), mais beaucoup d’aspects majeurs restent encore inconnus, les principaux obstacles étant dus aux difficultés du domaine et à l’insuffisance des sources écrites.

Les monuments votifs et honorifiques du sanctuaire d’Apollon à Délos : évolution topographique et typologique (314−69 av. J.-C.)

Le sanctuaire d’Apollon à Délos recèle un grand nombre de monuments votifs et honorifiques, in situ ou non et plus ou moins bien conservés. Au cours de l’époque hellénistique, ils n’ont cessé de se multiplier jusqu’aux sacs de l’île de 88 et 69. Pendant la période de l’Indépendance (314−167), ils ont surtout été érigés par des rois, des ligues et des cités, principalement autour de l’épiphanestatos topos du sanctuaire. À l’époque de la Colonie Athénienne (167−69), ces offrandes monumentales, de plus en plus souvent dédiées par des particuliers venus de l’ensemble du monde méditerranéen, ont colonisé tous les espaces disponibles autour du parvis de l’Autel de Cornes et le long des principales voies de communication qui parcourent le hiéron. Cette évolution topographique trouve des échos au niveau typologique qui permettent d’appréhender d’importants changements sociologiques de la pratique de l’offrande monumentale entre la haute et la basse époque hellénistique.

KAURIN (J.), MARION (St.), BATAILLE (G.) dir. — Décrire, analyser, interpréter les pratiques de dépôt à l’âge du Fer. Actes de la table ronde de Bibracte, Centre archéologique européen (Glux-en-Glenne, 2-3 février 2012). Glux-en-Glenne : Bibracte, 2015 (Bibracte ; 26)

La collection Bibracte est éditée par BIBRACTE, Centre archéologique Européen. Du nom antique de la capitale des Éduens, elle rassemble tout d'abord les résultats des recherches effectuées sur le site du Mont Beuvray et le territoire éduen, ensuite les actes des rencontres scientifiques organisées par le Centre archéologique, enfin des travaux majeurs relatifs à l'archéologie de l'Europe celtique.

Relecture du dépôt de bronze de l’époque romaine du Vieil-Évreux (Eure) : des dépôts rituels liés à la fermeture du temple

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012

tout marbre qu'il est, Jupiter a éprouvé l'influence du médecin. Voici qu'aujourd'hui on ordonne de le tirer de son vieux temple, et on va l'enterrer, quoiqu'il soit dieu et pierre. » Ausone, « La statue de Jupiter et le médecin Alcon », Épigrammes, LXXIV. Mots-clés. Temple, rituel, statues, bronzes, fragmentation, enfouissement, refonte, cérémonie de clôture, cérémonie publique, fermeture de temple, crise économique. Résumé. Le dépôt des grands bronzes du Vieil-Évreux exhumés en 1840, étudiés jusqu'à présent comme des découvertes d'antiquaires, désolidarisés ou presque du contexte archéologique, étaient essentiellement considérés sous l'angle d'oeuvres d'art ou de simples témoignages des cultes passés. La relecture d'ensemble des archives (courriers, notes, graffitis, dessins, plans) et du matériel, en regard des résultats des fouilles récentes, a trouvé un remarquable écho dans la confrontation de ces données avec celles de sanctuaires voisins. Cela autorise désormais une nouvelle approche multidirectionnelle de ce type de dépôts liés à la fermeture des sanctuaires à la fin du iii e s. apr. J.-C., en posant la question d'un probable rituel public spécifique, adapté à une conjoncture économique, politique et administrative difficile.

Les dépôts non funéraires de l'âge du Bronze en Europe: des pratiques votives, précieux témoins de l'histoire sociale

ArchéoDoct 7, publications de la Sorbonne, 2015

Depuis plus d'un siècle, les dépôts non funéraires de l'âge du Bronze européen (2200 av. J.-C.-800 av. J.-C.) interrogent les chercheurs. La fonction de ces ensembles d'objets métalliques, découverts pour la plupart hors de tout contexte identifiable, est à l'heure actuelle toujours problématique, en raison de la grande variabilité de leur contenu dans l'espace et le temps. L'étude de plus en plus approfondie des nombreux objets trouvés dans ces dépôts permet de mieux appréhender les sociétés de l'âge du Bronze : par exemple leur culture matérielle, leurs connaissances technologiques ou les contacts à plus ou moins longues distances qu'ils entretenaient. Les « trouvailles isolées » -des objets en bronze déposés seuls -ont longtemps été considérées comme de simples pertes accidentelles. Cependant, au regard de l'étude comparative menée ici sur le massif armoricain, ceci est peu probable. Ces trouvailles peuvent ainsi être rattachées à la pratique de dépôts non funéraires, qualifiée de « votive ». L'ethnographie apporte des hypothèses de travail intéressantes qu'il faut manipuler avec précaution, comme nous allons le voir avec la pratique du « potlatch », qui diverge sur plusieurs points de celle des dépôts non funéraires de l'âge du Bronze.