Les madrasa-s Husaynites de Tunis (original) (raw)
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Article de conférence, revue ISHARA, 2022
Les beys husseinites se retiraient hors des remparts de la ville de Tunis où le séjour devient particulièrement pénible et la chaleur devient insupportable durant l’été pour se rendre à leurs palais estivaux respirant un air plus pur et frais et profitant d'un climat plus agréable. La construction de ces palais était motivée dans un premier temps par des raisons thérapeutiques. Peu à peu, la villégiature devint un séjour de plaisance et de repos accompagné de nouveaux loisirs. Aujourd’hui, ces palais sont pour la plupart réaffectés, certains sont bien conservés, d’autres se trouvent fragilisés par le temps, mal occupés, pillés ou mêmes abandonnés. Ce patrimoine riche et précieux, se perd de jour en jour sans que nous ayons eu le temps de le connaitre en vue de le sauvegarder.
DES TURCS AUX HANAFIYYA. La construction d'une catégorie métisse à Tunis aux XVIIe et XVIIIe siècles
2005
Dans l’historiographie de la Tunisie ottomane, les Kūlûghlī-s, métis issus de pères turcs et de mères indigènes, forment une catégorie intermédiaire dont le destin politique contribue à expliquer l’avènement du fait national. Un retour plus attentif aux sources et aux catégories des acteurs, montre que les Turcs nés dans la régence, créoles plutôt que métis, ont continué à se désigner comme tels jusqu’aux début du XVIIIe siècle. Ils se sont inventé alors un nom particulier, Hanafiyya, qui les distingue des Turcs de naissance et des Arabes indigènes. Ils se sont également forgé des institutions particulières et une mémoire propre, liée à la fois à l’histoire ottomane et à celle de la province. English Turks and Hanafiyya. The formation of a social category in the Ottoman Tunis In the historiography of the Ottoman Tunisia, the Kūlughlī-s, half-breeds born of Turkish fathers and native mothers, constitute an intermediate category, whose political destiny contributes to explain the apparition of the national fact. A more attentive examination of sources and actors’ categories shows that the Turks born in the Regency, creoles rather than half-breeds, continued to designate themselves as such until the beginning of the 18th century. Then, they invented for themselves a particular name, Hanafiyya, which distinguished them from Turks born outside the country and native Arabs. They also forged their particular institutions and their own memory, linked as well to the province history and to the Ottoman one.
2012
De Chergui ou le silence violent (1975) aux Cris de jeune fille des hirondelles (2008), un même espace, la vieille ville de Tanger, un même thème, les femmes, une même époque, les années 1950, permettent un parcours transversal de l'oeuvre d'un très grand artiste du cinéma marocain : Moumen Smihi.
Pratiques ambiantales au quotidien dans la grande demeure de la médina de Tunis, 2017
Notre contribution s'inscrit dans un champ de recherche historiographique dans le domaine de l'architecture domestique tunisoise des XVIII e et XIX e siècle. Elle propose une archéologie ethnologique du sensible dans la grande demeure citadine, à travers une démarche micro-historienne qui interroge les comportements individuels des habitants, ainsi que leurs actions et leurs pratiques quotidiennes, ayant trait à la gestion et à la régulation des facteurs d'ambiance (air, soleil, lumière). Nous ne prétendons pas, en utilisant une telle approche, nous transformer en ethnologue ni en psychologue, mais nous allons essayer d'adopter une démarche dynamique et transversale, qui tient compte du caractère ontologique de l'espace domestique. Notre objectif consiste à démontrer qu'à partir de la connaissance de ces interventions multiples, pratiquées au fil des jours et des saisons, nous pouvons restituer les potentialités environnementales de la demeure, et saisir les spécificités sensorielles et émotionnelles de la réalité socioculturelle étudiée.
Qibla des cadrans islamiques de Tunisie
Sur les cadrans islamiques anciens des mosquées tunisiennes, la Qibla, qui est quasi-systématiquement indiquée, est très généralement correcte (c'est à dire : calculée en fonction de données géographiques et scientifiques correctes). Pourtant, à l'époque de la fabrication de ces cadrans (XVII, XVIII et XIXe siècles) la plupart des mosquées, qui sont sensées être orientées selon la direction sacrée, ont été construites avec des orientations très variables et éloignées de cette dernière. Cette discordance nous conduit à nous interroger (1) sur les différentes conceptions de la Qibla qui ont existé et/ou coexisté dans l'histoire, (2) sur la place des astronomes / gnomonistes dans le dispositif religieux, et (3) sur le ou les commanditaires des cadrans. Dans la tradition musulmane, la Qibla est la direction de La Mecque, et plus précisément de la Kaaba, vers laquelle les musulmans doivent s'orienter pour prier 1. Actuellement, la détermination de cette direction constitue un problème simple de trigonométrie sphérique qui revient à déterminer la direction du grand cercle qui passe par deux points du globe dont on connaît la longitude et la latitude 2. Pour la Tunisie, ce calcul de la Qibla « correcte » 3 donne des azimuts (c'est-à-dire des directions mesurées depuis le Nord et dans le sens horaire) allant de 112,6° N pour Tunis (Fig. 1) à 107,8°N pour Gabès. Fig. 1 : Trace du grand cercle passant par Tunis et La Mecque sur une représentation plane de la surface terrestre (projection Mercator). Ce trait courbe sur la carte représente, sur la surface terrestre, le chemin le plus court entre les deux points.
Prime Minister Muṣṭafā Khaznadār, a Mamluk born in the Greek island of Chios, became the most influential public figure of the Ottoman province of Tunis between 1837 and 1873. Both his ascendancy and the consecutive marginalization of his sons in the immediate afterwards of his fall may be analyzed as an example of the emerging relationship forged between an important family of the time and the provincial beylical authority. This new political balance was itself profoundly transformed both by the Ottoman reforms and the French colonial domination. Surely, the Khaznadār did take great advantages from the beylical power, especially through its patrimonial dimensions. But he also knew how to deal with the new constitutional regime established in 1861. However, his elder sons, although prepared for administrative careers, hardly found their ways in the beginnings of the French protectorate. Interestingly enough, their names and their ascendancy were not of blessed memory in the Modern Tunisian records.
L'administration de la justice malikite à Tunis à l'époque moderne
Studia Islamica, 2003
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