A l'occasion de la sortie du livre: Gouvernances & PME (Auto-Gouvernance et Gouvernance Appliquée), de Marc Deschamps et Michel Jadot, édité par Anthemis, 2024 (original) (raw)
Related papers
Chapitre 12- Les grands courants en contrôle de gestion, 2023
Si son étymologie est incertaine (Hacking, 2003), le mot risque renvoie généralement à la probabilité qu'une menace extérieure s'actualise et s'accompagne de conséquences négatives (Ericson et Haggerty, 1997). Les sociétés humaines ont longtemps interprété ces menaces comme des punitions divines, et plutôt que de les subir passivement, elles ont tenté de les écarter par le biais de prières, d'offrandes et autres rituels culturellement contingents (Douglas et Wildavsky, 1982; Douglas, 1966). Aujourd'hui, la gestion, la gouvernance, le management et le contrôle des risques passent par une multitude de dispositifs qui reposent sur des fondements propres à notre époque, mais les risques n'en demeurent pas moins des constructions sociales. Pour qu'une menace se mette à exister en tant que risque, il faut d'abord qu'elle soit identifiée, qualifiée, quantifiée, qu'on lui attribue une cause, qu'on lui assigne des responsables chargés de la surveiller et que l'on cherche à intervenir sur elle. Cette intervention ne relève d'ailleurs plus exclusivement de l'évitement des risques (contrairement à la plupart des pratiques historiques, documentées par Mary Douglas) car ceux-ci sont désormais associés à des opportunités. C'est pourquoi ils suscitent un « appétit » plus ou moins important, qui varie d'une organisation ou d'un individu à l'autre et influence les heuristiques de prise de décision en situation d'incertitude (Buchak, 2013).
Gouvernance et résilience des PME à l'ère de la crise sanitaire du COVID 19
2022
Ce travail de recherche vise à étudier les éléments qui affectent la résilience des PME pendant la propagation de la pandémie de COVID-19. Cette étude cherche à examiner l’effet des caractéristiques entrepreneuriales, l’utilisation de la technologie, le soutien du gouvernement et les facteurs de gouvernance sur la gestion des risques, et qui à son tour assure la résilience des PME. De ce fait, nous avons effectué une analyse quantitative de 80 PME marocaines en utilisant la méthode des équations structurelles sous le logiciel SMART PLS3. Les résultats de notre étude montrent l’existence d’une relation positive et significative entre les caractéristiques de l’entrepreneur, les facteurs de gouvernance et la gestion de crise. De même, nous constatons l’existence d’une relation négative entre le soutien de l’État et la gestion de risque. Pourtant, nos résultats nous font entrevoir l’absence affective d’une relation significative entre l’utilisation de la technologie et la gestion des crises. En dernier lieu, cette recherche prouve également une influence positive et significative entre la gestion de crise et la résilience des PME.
PME et entrepreneuriat dans la littérature francophone stratégique
Cet article analyse la production francophone en stratégie publiée entre 1990 et 1995 sur les thèmes de la PME et de l'entrepreneuriat dans sept supports édito riaux: Revue internationale PME, Revue d'économie industrielle, Revue française de gestion, Économies et sociétés, Gestion 2000, Gestion et les deux premiers tomes de Perspectives en management stratégique. Les 60 articles analysés présentent des traits spécifiques : une production concentrée sur des auteurs et des centres dominants; des recherches axées sur trois thèmes privilégiés (processus, techno logie, dirigeants) ; des méthodes souvent explicitées attestant d'un éclectisme LES AUTEURS Jean-Pierre Boissin est maître de conférences à PUFR DGES de l'Université Pierre-Mendès-France, et s'intéresse aux processus de croissance des firmes et au gouvernement d'entreprise.
La première partie de cet article vise à proposer une lecture originale du projet global de l’auteur : une synthèse non des analyses ou des concepts mis en lumière par François Perroux, mais des fondements de son analyse généralisée que nous intégrons dans un modèle dénommé iSoft : institutions, structures, organisations, flux et temps. Si ce modèle n’est pas présent en tant que tel dans les écrits de l’auteur, il est construit à partir de ses travaux et permet d’en saisir la richesse. La troisième partie poursuit par la présentation de l’influence de Perroux dans les travaux publiés en stratégie, laquelle s’avère conceptuelle et bien en deçà des opportunités. La quatrième partie reflètera ces opportunités en montrant toute la pertinence et le caractère visionnaire des analyses de Perroux au regard des évolutions récentes de l’environnement stratégique des entreprises
“Les économistes et les nouvelles technologies de gouvernement”
Revue Économique et Sociale (Lausanne Suisse), vol 72, n°2,, 2014
> L'auteure montre combien les experts en économie sont omniprésents, que ce soit pour donner leur avis sur des problèmes collectifs relevant de choix politiques... ou conseiller les particuliers dans leurs opérations financières. Le plus souvent au-dessus des partis politiques, ils trustent les postes dirigeants dans les organisations internationales, et on les trouve aussi à la tête de plusieurs États. Comment en est-on arrivé là? Telle est la question.